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IGNITION 5
Malena Szlam, Cronograma de un tiempo inexistente / Chronogram of Inexistent Time, 2008. Image vidéo provenant de l’installation.
Avec l’aimable concours de l’artiste.
Meera Margaret Singh, Sonja, 2008. Image provenant de la série Harbinger, épreuve chromogène.
Avec l’aimable concours de l’artiste.
Miriam Sampaio, Fractured Bones, Porous Outlines, 2008. Image vidéo provenant de l’installation.
Photo : Steve Bates
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IGNITION est une exposition annuelle qui présente les œuvres d’étudiants de deuxième cycle au programme Studio Arts. Cette manifestation est une occasion unique pour une génération d’artistes en devenir de montrer leur travail dans le contexte professionnel d’une galerie qui œuvre dans un cadre national et international. L’exposition met l’accent sur des œuvres innovatrices et expérimentales permettant au public de découvrir divers médias et pratiques. Cette année, IGNITION met en vedette six artistes qui travaillent la photographie, l’installation vidéo et sonore, la peinture, le dessin et la sculpture.

L’installation vidéo de Steve Bates, Radio Forest, est une représentation abstraite, en images et en son, du long réseau d’antennes qui longe la Transcanadienne du nord de l’Ontario, symbole d’éphémérité et de communication, mais aussi de présence et d’absence humaines. Les installations sculpturales d’Amélie Guérin remettent en question le rôle paradoxal des objets de design fabriqués en série qui décorent les intérieurs modernes en les reconsidérant comme objets de contemplation et de réflexion. La peinture à grande échelle de Mark Igloliorte évoque de manière allégorique l’expérience des jeunes Inuits des communautés éloignées du nord de Terre-Neuve-et-Labrador, province natale de l’artiste, qui sont touchés par de forts taux de suicide et par le changement des valeurs culturelles et économiques. Dans son installation vidéo, Miriam Sampaio tente de reconstituer l’histoire de sa famille immigrante, qui a principalement vécu dans l’exil et le secret, créant ainsi, selon l’artiste, une sorte de hantise transgénérationnelle. La série de portraits photographiques de Meera Margaret Singh, Harbinger, représente des personnes vieillissantes en état liminal – le geste ou la parole arrêté –, révélant ainsi vérité et fiction, plaisir et douleur, passé et présent. Cronograma de un tiempo inexistente / Chronogram of Inexistent Time, de Malena Szlam, explore les possibilités architecturales des images en mouvement en projetant une vidéo numérique ainsi qu’un film 16 mm sur plusieurs écrans stratifiés et texturisés.

Les œuvres présentées dans cette édition d’IGNITION ont été sélectionnées par l’artiste-commissaire indépendante Susannah Wesley et par Michèle Thériault, directrice de la Galerie Leonard & Bina Ellen.

Exposition produite par la Galerie Leonard & Bina Ellen avec l’appui du Conseil des Arts du Canada. La Galerie et les artistes remercient Hexagram et le CIAM (Centre Interuniversitaire des arts médiatiques) pour leur soutien technique.

LES ARTISTES

Steve Bates

Steve Bates vit actuellement à Montréal, où il est étudiant de deuxième cycle au programme Studio Arts de l’Université Concordia. Il travaille dans les domaines de la musique, de la radio et de l’installation, à des projets indépendants et collectifs. Si ses œuvres passées portaient principalement sur des performances, il se concentre maintenant davantage sur les installations et les œuvres vidéographiques.

Mes projets actuels explorent le détail de la surface et les sons infimes, non entendus ou auxquels on ne prête pas attention autour de nous, habituellement en insistant sur la texture plutôt que sur le rythme. J’utilise souvent du matériel sonore spécifique à un site, afin de révéler le lieu, et je prends comme point de départ les concepts d’Henri Lefebvre au sujet de la production de l’espace. Mes récentes collaborations incluent 100 Lines, avec jake moore, et soundFIELD, une installation extérieure dans le cadre du Festival international de jardins, tenu aux Jardins de Métis/Reford Gardens, avec l’architecte-paysagiste Douglas Moffat.

L’ŒUVRE

Radio Forest, 2008

Radio Forest est une installation composée de séquences vidéo d’antennes qui défilent le long de la route transcanadienne au nord de l’Ontario, elle-même un circuit en réseau. Conjointement à ces séquences, mais indépendants, des signaux sonores sont recueillis et traités à partir d’émissions de radio en ondes courtes. Une lumière clignotante relie les deux éléments, servant de balise, émise à partir d’un moniteur vidéo qui reçoit les signaux sonores par son entrée vidéo.

Steve Bates, Radio Forest, 2008. Image vidéo provenant de l’installation, avec l’aimable concours de l’artiste.

Steve Bates, Radio Forest, 2008.
Image vidéo provenant de l’installation, avec l’aimable concours de l’artiste.

EXPLOREZ

  • les divers niveaux auxquels le son et l’image interagissent;
  • les notions d’espace et de production de l’espace et comment elles sont traitées dans cette œuvre.

POUR DE PLUS AMPLES RENSEIGNEMENTS

JARDINS DE MÉTIS. (2007). Prêtez l’oreille au Festival! Festival international de jardins, site visité le 4 décembre 2008.

Sound Field. (2007). Landscape Architecture Magazine avril : 68-69.

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Amélie Guérin

Amélie Guérin détient un baccalauréat en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal et termine actuellement sa maîtrise en beaux-arts, avec spécialisation en peinture et dessin, à l’Université Concordia. Elle a participé récemment à une résidence sur le thème de la Reverse Pedagogy au Banff Centre. Elle a exposé ses œuvres au Québec, en France et en Écosse.

Mes œuvres sont des installations qui incorporent sculpture, peinture, objets trouvés et textes jouant tous un rôle dans des environnements chorégraphiés. Je m’efforce d’absorber, de copier, de transformer et, à l’occasion, de remettre en question mon environnement immédiat par l’entremise de la culture populaire, l’art, la mode, le sport, le design, la musique et mon expérience personnelle. J’étudie le contraste et la contradiction en cherchant à mettre en évidence les endroits ou les occurrences où l’art et la vie se chevauchent.

L’ŒUVRE

Untitled/Sans titre, 2008

Untitled/Sans titre est une installation qui comporte des peintures, des éléments de texte, des autoportraits, des objets trouvés et des sculptures. Les différentes parties sont orchestrées de façon à engendrer un dialogue entre elles et à évoquer un environnement intérieur surréel qui oscille entre le familier et l’inconnu.

Amélie Guérin, Untitled/Sans titre, 2008. Vue d'une œuvre en cours de réalisation, techniques mixtes, avec l’aimable concours de l’artiste. Photo : Simon Bilodeau

Amélie Guérin, Untitled/Sans titre, 2008.
Vue d’une œuvre en cours de réalisation, techniques mixtes, avec l’aimable concours de l’artiste.
Photo : Simon Bilodeau

EXPLOREZ

  • à quoi on fait référence dans cette œuvre et comment cela influe sur le « dialogue » qui a lieu entre les parties constituantes de l’œuvre ;
  • l’importance de la présentation pour notre compréhension de cette œuvre.

POUR DE PLUS AMPLES RENSEIGNEMENTS

DUMAS, J. (2007). Les différentes saisons d’Amélie Guérin-Simard, Traces Magazine, Novembre.

GUTTMAN, k.g., T. FORBES, S. NAGLER, and C. BOILEAU. (2007). Compression : Concordia University MFA Studio Arts Group Show/ Exposition collective de la maîtrise en beaux-arts de l’Université Concordia. Montreal : MFA Program, Université Concordia.

SAITO, D., and M. SZLAM. (2008). STRATA: Concordia University MFA Group Exhibition 2008/Exposition collective de la maîtrise en beaux-arts de l’Université Concordia 2008. Montreal : MFA Program, Université Concordia.

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Mark Igloliorte

Mark Igloliorte est titulaire d’un baccalauréat en beaux-arts du Nova Scotia College of Art and Design, d’un baccalauréat en enseignement de la Memorial University, et termine actuellement sa maîtrise en beaux-arts avec spécialisation en peinture et dessin à l’Université Concordia. Il a exposé ses œuvres au Canada et aux États-Unis.

Mes œuvres sont principalement des peintures et des dessins qui incorporent des éléments de sculpture, de performance et de nouveaux médias. Je cherche à atteindre, à travers mon travail, une sorte d’équilibre entre le fait que je suis à la fois Inuit et Terre-Neuvien/Canadien. J’explore ce qui est inné, mon héritage multiple, et ce que je choisis, être peintre, planchiste et surfeur des neiges passionné, et je joue avec le tout.

L’ŒUVRE

My Name, My Home, 2008

My Name, My Home est constituée d’une peinture de quatre mètres (13 pieds) de long et deux vidéos qui montrent des séquences de figures acrobatiques faites en planche à roulettes et en planche à neige. Inspirée d’expériences récentes sur la côte du Labrador, cette oeuvre est une réflexion sur le fait de se trouver dans une région qui enregistre des taux de suicide élevés. Elle poursuit l’exploration de l’identité à laquelle je réfléchis de façon permanente et qui m’amène à examiner le rapport entre ma pratique artistique et mes origines inuites.

Mark Igloliorte, My Name, My Home, 2008. Image vidéo provenant de l’installation, avec l’aimable concours de l’artiste.

Mark Igloliorte, My Name, My Home, 2008.
Image vidéo provenant de l’installation, avec l’aimable concours de l’artiste.

EXPLOREZ

  • l’identité, comment elle se construit et les manières de l’aborder dans My Name, My Home ;
  • la peinture et son rôle dans l’examen auquel procède Mark Igloliorte sur l’identité et les origines.

POUR DE PLUS AMPLES RENSEIGNEMENTS

BERSON, A. et L. FILGIANO. (2008). In your Footsteps: Indigenous Artists at Concordia, site visité le 4 décembre, 2008.

GRANT, P. (2004). Capturing Beauty in the Everyday, Say Magazine automne.

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Miriam Sampaio

En 1998, Miriam Sampaio a terminé son baccalauréat en beaux-arts avec spécialisation en études interdisciplinaires à l’Université Concordia. Elle est actuellement étudiante de deuxième cycle au programme Studio Arts de l’Université Concordia, avec spécialisation en Open Media. Depuis 2002, elle a exposé ses œuvres au Canada, au Portugal et à Chypre. Elle partage son temps entre Montréal et Lisbonne.

Ma pratique photographique/cinématographique est marquée par une obsession qui me pousse à collectionner, accumuler et archiver. C’est un moyen d’organiser visuellement l’expérience vécue et de marquer les moments révolus. Mes images en Super 8 offrent les impressions d’un passé lointain et d’un présent disloqué. Je me sens portée à documenter, préserver et contrecarrer la disparition. Je me situe au sein d’un mythe construit dans lequel j’estompe et déforme des éléments de la vérité. J’explore le moment où le silence commence à s’emplir de secrets.

L’ŒUVRE

Fractured Bones, Porous Outlines, 2008

L’œuvre Fractured Bones, Porous Outlines, terminée en 2008, est une combinaison de vidéo, de performance et de photographie. Elle retrace, à travers un processus continu de reprise, de retouche et de rephotographie, une quête personnelle permanente de reconstruction de la mémoire.

EXPLOREZ

  • l’image, les différentes façons dont elle est retravaillée et représentée, et pourquoi cela est important dans la construction du sens de Fractured Bones, Porous Outlines ;
  • les notions d’accumulation, de collection et d’archivage et la façon dont celles-ci fonctionnent dans cette œuvre.

POUR DE PLUS AMPLES RENSEIGNEMENTS

LA CENTRALE. (2002). Miriam Sampaio (Montréal), photographie et vidéo : Murmur, site visité le 4 décembre, 2008.

HASHMI, A. (2002). Miriam Sampaio : Murmur. Gatineau : DAÏMÕN.

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Meera Margaret Singh

Meera Margaret Singh est une artiste visuelle vivant à Montréal. Elle est titulaire d’un baccalauréat en anthropologie et d’un baccalauréat en beaux-arts avec spécialisation en photographie, tous deux obtenus à l’Université du Manitoba, et d’une maîtrise en beaux-arts de l’Université Concordia. Singh a pris part à des résidences et est lauréate de nombreux prix. Elle a exposé ses œuvres au Canada et aux États-Unis.

Par mon travail, j’explore les relations qui existent entre les individus et leur environnement. Dans des lieux tant intérieurs qu’extérieurs, je construis et examine des points d’intersection entre le corps et l’environnement, tout en occupant également l’interstice entre le fait et la fiction. J’utilise la photographie pour susciter l’intimité et également comme moyen d’élaborer des récits qui sont fondés sur des événements réels. Les sujets avec lesquels je travaille, qu’ils soient des membres de ma famille, des amis ou des inconnus que j’ai interpellés dans la rue, contribuent à la création de ces récits.

L’ŒUVRE

Harbinger, 2008

Harbinger explore l’interaction entre le corps vieillissant, le paysage (intérieur et extérieur) et la lumière. L’œuvre pivote autour de mon intérêt à explorer la fine limite qui existe entre la vérité et la fiction, l’historique et le contemporain, et le plaisir et la douleur. Toutes les images sont inspirées par ma fascination pour la peinture et la sculpture historiques.

EXPLOREZ

  • les notions concernant le portrait;
  • les façons dont les références à la peinture et la sculpture historiques sont présentes dans cette œuvre et la raison pour laquelle elles sont importantes à notre compréhension de celle-ci.

POUR DE PLUS AMPLES RENSEIGNEMENTS

Meera Margaret Singh, site Internet officiel, meeramargaretsingh.com

BORDERVIEWS. (2005). The Desiring Dark : Meera Singh, Border Crossings 94 : pp. 12-13.

DAHLE, S., et J.J. KEGAN MCFADDEN. (2006). Meera Margaret Singh : You’re All I Ever Think About. Winnipeg : Platform Centre for Photographic and Digital Arts.

ENRIGHT, R. (2006). Winnipeg’s New Litter of Art Pups. The Globe & Mail, jeudi 16 février 2006, p. R1.

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Malena Szlam

Née au Chili, Malena Szlam est une artiste visuelle qui travaille dans les domaines du cinéma, de la photographie et de l’installation. Elle est actuellement étudiante de deuxième cycle au programme Studio Arts de l’Université Concordia. Elle est membre du collectif Double Negative, un groupe montréalais de cinéastes, vidéastes et artistes de l’installation qui s’intéressent à créer, documenter et diffuser des œuvres de cinéma expérimental. Elle a présenté ses œuvres à Winnipeg, Victoria, Toronto, Montréal, Séoul et Paris.

J’explore le remplacement des notions de cinéma par des installations qui incorporent photographies, films, vidéos, systèmes électromécaniques et matériaux organiques. Mes œuvres expriment le caractère physique des images en tant que gestes en lumière, et créent un jeu entre les espaces ouverts et ceux qui sont contenus, et les limites de chacun. Réflexion poétique sur le langage du temps à travers des images fixes et en mouvement, mon œuvre cherche à déployer des expériences perceptuelles qui ne cadrent pas avec la linéarité du temps.

L’ŒUVRE

Cronograma de un tiempo inexistente / Chronogram of Inexistent Time, 2008

Cronograma de un tiempo inexistente / Chronogram of Inexistent Time est constituée d’images présentées en boucle. L’œuvre est fondée sur, entre autres, une exploration des possibilités architecturales des images; les images éphémères, leur déplacement et les traces qu’elles laissent derrière elles; la répétition et le temps.

EXPLOREZ

  • la nature éphémère de l’image;
  • les notions d’immobilité, de mobilité et de temps, et les façons dont tous entrent en jeu ici.

POUR DE PLUS AMPLES RENSEIGNEMENTS

CIFUENTES, G. (2005). Una montón de imágenes rotas. Santiago, Chile : Galleria Anímal.

SAITO, D., and M. SZLAM. (2008). STRATA: Concordia University MFA Group Exhibition 2008/Exposition collective de la maîtrise en beaux-arts de l’Université Concordia 2008. Montreal : MFA Program, Université Concordia.

SZLAM, M. (2004). Una Esfera. (cuyo centro està en todas partes y su circunferencia en ninguna). Pausa Nov : pp. 62-67.

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