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La Galerie a été créée en 1966 pour rassembler les œuvres que l’Université Concordia avait acquises durant les quatre années précédentes. Les sept individus qui l’ont dirigée ont poursuivi ces activités de collectionnement en fonction de leurs intérêts et préoccupations jusqu’à ce qu’un moratoire sur les acquisitions soit imposé en 2003. La Galerie a recommencé à acquérir des œuvres en 2011 suite à huit ans de moratoire qui ont donné lieu à une profonde réflexion sur la nature et la pertinence d’un projet de collectionnement d’œuvres dans un contexte universitaire et à une amélioration des conditions de conservation des œuvres et de diverses pratiques encadrant le traitement de la collection. Les champs d’acquisition ont été redéfinis, et se concentrent désormais sur l’acquisition d’œuvres contemporaines produites dans les dix dernières années qui sont en lien avec la programmation de la Galerie.

Galerie Leonard & Bina Ellen, édifice J. W. McConnell, Université Concordia, 2010
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Acquisitions d'œuvres récentes

2023
Miryam Charles

Artiste montréalaise d’origine haïtienne, Miryam Charles œuvre principalement dans le domaine du cinéma expérimental et de fiction en tant que réalisatrice, productrice et directrice de la photographie. Ses œuvres à teneur poétique et politique abordent l’expérience diasporique et les traumatismes personnels et collectifs, explorant les thèmes de la mémoire, du deuil, de la famille, de l’errance et du surnaturel.

Tournés en pellicule 16mm, les courts métrages de Miryam Charles, Vole, vole tristesse (2015), Vers les colonies (2016) et Une forteresse (2018) sont faits d’images et de sons captés par l’artiste au Québec et lors de voyages à la mer des Caraïbes, en Haïti et en Allemagne. Chacun met en scène une histoire qui se déploie après un choc ou un bouleversement – une détonation nucléaire qui laisse une population entière parler de la même voix; la nécropsie d’un cadavre telle que décrite dans le journal d’un médecin; et la perte d’un enfant dans des circonstances mystérieuses – et rend compte de la désorientation, des trous de mémoire et du processus de mise en récit qui suivent l’événement. Empêtrées dans différents phénomènes surnaturels, ces micros-tragédies sont racontées dans un style à la fois onirique et elliptique, laissant au spectateur ou à la spectatrice le soin de compléter ce que l’histoire refuse d’articuler.

1. Vole, vole tristesse, 2015
film 16mm transféré en vidéo HD, couleur, son
5 min 23 s

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2023 (023.01)

Image: Image tirée de la vidéo. Avec l’aimable permission de l’artiste et de La Distributrice de films.

2. Vers les colonies, 2016
film 16mm transféré en vidéo HD, couleur, son
5 min 03 s

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2023 (023.02)

Image: Image tirée de la vidéo. Avec l’aimable permission de l’artiste et de La Distributrice de films.

3. Une forteresse, 2018
film 16mm transféré en vidéo HD, couleur, son
5 min 32 s

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2023 (023.03)

Image: Image tirée de la vidéo. Avec l’aimable permission de l’artiste et de La Distributrice de films.

Theo Jean Cuthand

Depuis les années 1990, Theo Jean Cuthand, artiste d’ascendance crie, irlandaise et écossaise, développe une pratique pluridisciplinaire alliant cinéma, vidéo, performance, écriture et jeu vidéo. Ses courts films et vidéos expérimentaux, ancrés dans une perspective autobiographique, abordent avec humour, lucidité et sincérité des thèmes tels que les identités sexuelles et de genre non conformes, le désir, le fétichisme sexuel, la neurodiversité, la santé mentale et l’autochtonie.

1. Just Dandy, 2013
vidéo HD couleur, son stéréo
7 min 37 s

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia, Achat, 2023 (023.04)

Image: Images tirées des vidéos. Avec l’aimable permission de l’artiste et de Vtape.

Dans Just Dandy (2013), Cuthand se met en scène lors d’une « réunion révolutionnaire autochtone », relatant sa rencontre et son aventure amoureuse avec la « Méchante Reine Colonisatrice ». Cette œuvre synthétise les recherches de l’artiste sur son héritage familial autochtone et européen, les dynamiques de pouvoir issues du colonialisme, les jeux de soumission et de domination dans le désir sexuel et le BDSM, ainsi que les formes d’invasion territoriale.

2. Reclamation, 2018
vidéo HD couleur, son stéréo
13 min 11 s

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2023 (023.05)

Image: Images tirées des vidéos. Avec l’aimable permission de l’artiste et de Vtape.

Reclamation (2018) s’inscrit dans le mouvement de spéculation futuriste, se déroulant dans un futur imaginaire où les colons ont quitté la Terre pour Mars après des années de dévastation et de guerres. Trois personnes restées sur Terre racontent leur expérience, évoquant le retour aux pratiques traditionnelles, l’émergence d’un système d’échange alternatif à la monnaie, ainsi que le processus de régénération et de guérison du territoire. La vidéo offre ainsi une perspective future sur l’histoire au présent.

Philippe Hamelin

Scène II (Découpage), 2014-2017
vidéo HD et animation d’images de synthèse, couleur, son stéréo
5 min 8 s

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2023 (023.06)

Image: Image tirée de la vidéo. Avec l’aimable permission de l’artiste.

Depuis le début des années 2000, l’artiste montréalais Philippe Hamelin développe une pratique alliant la vidéo, l’installation et l’animation d’images de synthèse. Nourrie par le cinéma, sa démarche s’articule autour des rapports entre le corps humain et les médiums technologiques, notamment les liens entre les états émotionnels et les techniques d’animation. Caractérisées par une lenteur contemplative, ses animations mettent en scène des objets ambigus et des corps en mouvement empreints de sensualité, rendus avec une grande précision et campés dans un cadre spatio-temporel flou.

Scène II (découpage) occupe une place clé dans la production artistique d’Hamelin. L’installation vidéo se compose de deux projections distinctes en alternance sur des murs adjacents. La première est une adaptation animée d’une scène légendaire du film Le Mépris de Jean-Luc Godard (1963), lui-même adapté du roman éponyme (1954) d’Alberto Moravia. La deuxième projection présente des images d’un plan d’eau filmé depuis une barque en route vers Capri, en Italie, lieu de tournage du film de Godard. Cette deuxième vidéo fait écho à l’image finale à la fois du film et du roman.

Sky Hopinka

wawa, 2014
vidéo HD, couleur, son stéréo
6 min

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2023 (023.07)

Image: Image tirée de la vidéo. Avec l’aimable permission de l’artiste.

Sky Hopinka, cinéaste expérimental, photographe et poète, est reconnu comme un chef de file des artistes contemporain·e·s développant un langage cinématographique expérimental autochtone. Défendant une forme de souveraineté visuelle autochtone, l’artiste cherche à renouveler les codes de représentation de l’autochtonie dans le cinéma et favoriser le dialogue intercommunautaire. Depuis 2013, Hopinka expérimente différentes approches visuelles et techniques, utilisant des sous-titres détournés, des archives sonores et visuelles, des superpositions et des dédoublements d’images et de textes, ainsi que des distorsions d’image et des filtres de couleurs.

Le court-métrage wawa (2014) relate son apprentissage de la langue chinook, parlée dans le Nord-Ouest des États-Unis. Le film entrelace des conversations d’un groupe (incluant l’artiste lui-même) qui apprend le chinook à New York; une entrevue avec Henry Zenk, anthropologue et linguiste spécialiste des tribus de l’Ouest de l’Oregon; ainsi qu’une reconstitution d’une conversation enregistrée en 1983 entre Zenk et l’aîné chinook Wilson Bobb. Ces conversations se chevauchent dans le montage, créant un univers complexe et polyphonique, marqué par des prononciations chinook répétées et des sous-titres clignotant.

Anique Jordan

Combinant la photographie, la performance et la sculpture, la pratique artistique d’Anique Jordan s’inspire de l’histoire locale torontoise et de ses environs, et puise dans des archives qu’elle a accumulées au fil du temps. Dans son travail, Jordan aborde de front la question de la violence dirigée contre des personnes noires en évitant de reproduire ou de normaliser les images violentes. L’artiste cherche à créer ce qu’elle appelle des « images impossibles », tournées vers l’avenir, vecteur d’émancipation, de guérison et de liberté.

Les photographies A place that is no good et Notes sont des autoportraits de l’artiste se tenant debout et de profil contre un fond noir sur lequel sont affichés des documents sur papier (coupures de journaux, notes à la main). L’artiste emploie différents procédés visuels – la blancheur d’une feuille de papier contrastant avec le fond noir, la surface réfléchissante d’un ruban adhésif, une police de caractères de grande taille – pour détourner le regard du sujet représenté, et l’attirer vers autre chose, dans ce cas-ci, des textes qui documentent des violences perpétrées envers les communautés noires dans la région de Toronto.

1. A place that is no good, 2019
Impression à pigment de qualité archive sur papier Hahnemühle Photo Rag Baryta
81,3 x 81,3 cm

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2023 (023.08)

Photo: Anique Jordan, A place that is no good, 2019. Avec l’aimable permission de l’artiste et de la galerie Patel Brown.

2. Notes, 2019
Impression à pigment de qualité archive sur papier Hahnemühle Photo Rag Baryta
81,3 x 81,3 cm

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2023 (023.09)

Photo: Anique Jordan, Notes, 2019. Avec l’aimable permission de l’artiste et de la galerie Patel Brown.

François Lemieux

Un soleil difficile, 2017
vidéo HD, couleur, son stéréo
48 min 3 s

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2023 (023.10)

Image: Image tirée de la vidéo. Avec l’aimable permission de l’artiste.

La pratique artistique de François Lemieux, de nature discursive et collaborative, englobe la recherche, l’édition et se concrétise à travers des objets, des performances, des expositions, des installations, des publications et des événements. Son travail incite à une réflexion collective sur des questions clés du présent et de l’avenir, telles que l’habitat, la mobilité, la coexistence, l’austérité, la gentrification, l’hospitalité et l’énergie.

Dans Un soleil difficile, Lemieux explore de manière sensible et rigoureuse le concept de transparence à travers l’évolution de l’architecture en verre et son application dans les processus algorithmiques contemporains. Mêlant fiction et documentaire, ce long métrage combine des entrevues, des archives, des images en ligne et des séquences tournées par l’artiste dans l’espace public.

L’œuvre intègre également des passages narratifs fictifs, lus par une voix féminine en hors-champ, qui retracent le parcours imaginaire d’une étudiante du Bauhaus Dessau. Ce récit explore la création du cercle de correspondance secret la « chaîne de verre » (Die Gläserne Kette), initié par l’architecte allemand Bruno Taut en 1919-1920. Le cercle réunissait des designers, architectes, critiques et artistes tels que Wenzel August Hablik, Walter Gropius, Paul Goesch, Wassili Luckhardt et Hermann Finsterlin.

Tanya Lukin Linklater

An amplification through many minds, 2017
vidéo, couleur, son
36 min 32 s

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia, Achat, 2023 (023.11)

Image: Image tirée de la vidéo. Avec l’aimable permission de l’artiste et de Catriona Jeffries.

Tanya Lukin Linklater, artiste et chorégraphe alutiiq, est une figure incontournable de l’art contemporain tant au Canada qu’à l’échelle internationale. Son travail, à la croisée de la performance, la poésie, l’installation, la vidéo et la photographie, tisse des liens profonds et intergénérationnels avec des individus, des communautés, des récits, des savoirs et des modes de pensée autochtones. Explorant le mouvement et l’oralité, ses œuvres se déploient dans une lenteur caractéristique invitant à une écoute attentive. L’artiste collabore régulièrement avec des danseur·se·s, des poètes et des compositeur·trice·s pour créer des partitions gestuelles et spatiales.

Un pan spécifique de son travail se concentre sur les relations entre les musées et les communautés autochtones, notamment la conservation d’objets culturels autochtones dans les collections muséales. Produite en 2019 pour le San Francisco Museum of Modern Art, l’œuvre vidéo An amplification through many minds découle de la rencontre intime de l’artiste avec la collection d’objets alutiiq/sugpiaq et unangan du Musée d’anthropologie Phoebe A. Hearst à l’Université Berkeley en Californie. Cette rencontre, documentée en vidéo, a servi de point de départ à une partition chorégraphique qui a ensuite été interprétée par trois danseuses dans les espaces d’exposition et de la collection du musée. Leurs gestes et mouvements ont également été enregistrés devant la caméra.

Ésery Mondésir

What happens to a dream deferred, 2020
vidéo HD transférée sur pellicule 16mm et renumérisée en 2K, couleur, son
25 min

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia, Achat, 2023 (023.12)

Image: Image tirée de la vidéo. Avec l’aimable permission de l’artiste.

Le travail d’Ésery Mondésir se situe à la frontière des arts visuels et du cinéma, adoptant une approche documentaire expérimentale et engagée. Son parcours professionnel en tant qu’enseignant et organisateur syndical, combiné à son identité haïtienne et à sa propre expérience de réfugié, nourrit son exploration des thèmes de l’exil, du déracinement, de la créolité et de l’identité.

Tourné à Tijuana, le court-métrage What happens to a dream deferred suit un groupe de migrants haïtiens qui préparent une soupe joumou pour célébrer le Nouvel An. Cette soupe copieuse à base de citrouille, autrefois réservée aux maîtres esclavagistes, est devenue un symbole de l’identité et de l’indépendance haïtiennes. La caméra filme de près les différentes étapes de la préparation de la soupe et capte les échanges en créole haïtien portant sur la préparation du repas ou des sujets touchant à leur vie personnelle. Vivant sous le même toit, ils partagent le rêve d’une carrière de rappeurs aux États-Unis. Des messages envoyés entre le cinéaste et le groupe, superposés à l’écran, révèlent des détails du long périple qui les a menés d’Haïti à Tijuana, en passant par différents pays de l’Amérique du Sud et centrale. Un sentiment de fraternité et d’amitié entre les hommes se dégage et l’atmosphère est conviviale.

2017
Jo-Anne Balcaen

Balcaen

Mount Rundle, 2014
Vidéo couleur, son – Disque dur, clé USB
3 min 42 s
Édition 1/5

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2017 (017.04)

Image : Captation d’image extraite de la vidéo

Scrutant les mécanismes internes du monde de l’art et les règles complexes qui régissent son fonctionnement, le travail de Jo-Anne Balcaen met en lumière des aspects souvent occultés du vécu personnel et professionnel de l’artiste, tels que sa vulnérabilité psychologique, la pression sociale du milieu, l’impératif du succès et le stress financier inhérent à sa condition. Dans sa vidéo Mount Rundle, dont elle est la narratrice, Balcaen met en relation deux épisodes de son propre parcours artistique en prenant pour point de départ un petit paysage qu’elle a peint à l’âge de douze ans à partir d’une image du mont Rundle qui surplombe le Centre Banff, lieu mythique de la création au Canada. Sur un ton neutre et impersonnel, elle raconte que ce tableau constituait en fait une vision prémonitoire de son destin artistique puisque, vingt ans plus tard, elle allait se retrouver à l’endroit exact qu’elle avait représenté, enfant, pour effectuer une résidence d’artiste particulièrement infructueuse au Centre Banff. Ce récit anecdotique soulève un ensemble de réflexions quant à l’imprévisibilité du processus de création, aux difficultés qui le caractérisent, aux rapports de pouvoir, aux contraintes du système dans lequel l’artiste doit évoluer et aux différents états d’esprit qui peuvent l’habiter.

Raymond Boisjoly

Boisjoly

Author’s Preface, 2015
Installation, 25 impressions à jet d’encre et colle à papier peint
345,5 x 917 cm

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2017 (017.05)

Image : Vue d’installation, Moucharabieh, Triangle France, Marseille, 2015. Photo : Aurélien Mole. Avec l’aimable concours de Catriona Jeffries

Author’s Preface est une œuvre marquante dans l’évolution récente du travail de Raymond Boisjoly qui combine son intérêt pour les modes de production et de transmission des images avec sa recherche sur le langage en tant que pratique culturelle, administrative et institutionnelle. Cette imposante installation murale est basée sur le film Divine Horsemen : The Living Gods of Haiti (1985) de la cinéaste expérimentale Maya Deren, un documentaire en noir et blanc portant sur les pratiques vaudou réalisé à partir de scènes tournées en Haïti entre 1947 et 1954. Les éléments visuels de l’installation sont des reproductions distordues du film de Deren, créées au moyen d’un iPod et d’un numériseur, selon une technique de re-médiation technologique que Boisjoly a mise au point dans les dernières années. Quant à ses composantes textuelles, des formules cryptiques composées par l’artiste, elles s’inspirent librement de ce que la cinéaste a écrit à propos du processus de production de ce film dans l’ouvrage éponyme qu’elle a publié en 1953. Ainsi, Author’s Preface explore différents usages (descriptif, didactique, pragmatique, philosophique, poétique) du langage et attire l’attention sur l’opacité, l’ambiguïté et l’incomplétude des systèmes de signes au moyen desquels nous représentons notre réalité culturelle. Évoquant par ses couleurs pastel l’esthétique bureaucratique, cette œuvre nous incite également à réfléchir sur la manière dont les pratiques administratives façonnent le discours des artistes.

Moyra Davey

Davey

Fifty Minutes, 2006
Vidéo, son – Disque dur
50 min
Édition 1/5

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2017 (017.06)

Image : Captation d’image extraite de la vidéo

Première œuvre vidéo créée par Moyra Davey, Fifty Minutes est dotée d’un caractère programmatique puisqu’elle met en place la méthode narrative et profondément idiosyncrasique que l’artiste reprendra, en l’adaptant, dans ses réalisations ultérieures. Partant d’un texte qu’elle a elle-même rédigé, comme c’est le cas pour la plupart de ses vidéos, Davey a conçu cette œuvre d’autofiction sur le modèle d’une séance de thérapie d’une durée standard de cinquante minutes, au cours de laquelle elle revient sur les cinq années de psychanalyse qu’elle a elle-même effectuées à New York. À la récitation monotone de ses souvenirs liés à cette expérience psychanalytique, s’entremêlent des réflexions de natures diverses sur l’autobiographie, la nostalgie, la perte, le collectionnement, la vie domestique, la lecture, la connaissance et l’invention de soi. Convoquant plusieurs références littéraires et théoriques, allant de Sigmund Freud et Jean Baudrillard à W.G. Sebald, la narration libre de Davey est accompagnée des séquences d’images tournées de façon volontairement « non artistique » montrant différents espaces, objets, gestes et personnes de son quotidien. Comme en témoigne cette œuvre, sa démarche artistique se fonde sur l’observation soutenue du monde qui l’entoure, la réflexion, l’accumulation et la mise en récit de fragments intimes de sa vie quotidienne ou de son histoire personnelle et familiale.

Suzy Lake

À l’hiver 2017, la Galerie a acquis cinq œuvres de Suzy Lake appartenant à deux séries phares de sa période montréalaise (1968-1978) et qui rendent compte du caractère précurseur de son travail : Transformations (1973-1975) et On Stage (1972-1974). Ces deux séries sont emblématiques des premières investigations photographiques de l’artiste centrées sur la représentation et la transformation de sa propre image corporelle, et en particulier de son visage, dont elle a fait le sujet principal de ses œuvres. Explorant dans une perspective féministe les notions d’identification, d’imitation et de mascarade, les séries Transformations et On Stage témoignent également de l’adoption par Lake de certaines stratégies esthétiques qui se révèleront constitutives de sa démarche conceptuelle, telles que l’utilisation de la grille, la répétition et les séquences d’images.

01

Lake_1

Maquette : Suzy Lake as Françoise Sullivan, 1974/2012
Série : Transformations
Épreuve numérique de qualité archive
82 x 97 cm (encadrée)
Édition 1/3

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2017 (017.01)

Photo : Avec l’aimable concours de Georgia Scherman Projects et de l’artiste

Dans ses Transformations, intitulées Suzy Lake as… Illan Berci, Gilles Gheerbrant, Jay Lee Jaroslav, Mila Lamer, Gary William Smith, Andrea Stannard, Bill Vazan, Willy Wood et Françoise Sullivan, l’artiste a voulu rendre visible la dimension intersubjective et évolutive de l’identité par la transposition, sur son propre visage photographié, des traits de collègues et amis ayant influencé sa façon d’être, de penser ou d’agir. Demeuré inédit jusqu’en 2012, Suzy Lake as Françoise Sullivan est le seul autoportrait modifié de la série qui n’a pas été imprimé à l’époque de sa création, en 1974. Cette œuvre, acquise dans son format maquette, souligne la relation intergénérationnelle entre deux figures féminines majeures de l’histoire de l’art canadien qui se sont côtoyées à Montréal dans les premières années de Véhicule Art, centre d’artistes que Lake avait cofondé en 1972.

02
a)

Lake_2.c
On Stage #1 (Bank Pose)
, 1974/2013
Série : On Stage
Épreuve à développement chromogène, 60,96 x 50,8 cm
Édition 2/10

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Don de l’artiste, 2017 (017.02.01)

Photo : Avec l’aimable concours de Georgia Scherman Projects et de l’artiste

b)

Lake_2.a

On Stage #2 (Miss Montreal), 1974/2013
Série : On Stage
Épreuve à développement chromogène, 60,96 x 50,8 cm
Édition 2/10

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Don de l’artiste, 2017 (017.02.02)

Photo : Avec l’aimable concours de Georgia Scherman Projects et de l’artiste

c)

Lake_2.b

On Stage #3 (Grade 1), 1974/2013
Série : On Stage
Épreuve à développement chromogène, 60,96 x 50,8 cm
Édition 2/10

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Don de l’artiste, 2017 (017.02.03)

Photo : Avec l’aimable concours de Georgia Scherman Projects et de l’artiste

d)

Lake_2.d

On Stage #4 (Accordion Pose), 1974/2013
Série : On Stage
Épreuve à développement chromogène, 60,96 x 50,8 cm
Édition 2/10

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Don de l’artiste, 2017 (017.02.04)

Photo : Avec l’aimable concours de Georgia Scherman Projects et de l’artiste

Pour accompagner l’achat de Maquette : Suzy Lake as Françoise Sullivan, l’artiste a fait don d’un ensemble de quatre photographies tirées de sa série On Stage (1972-1974) : Bank Pose, Miss Montreal, Grade 1 et Accordion Pose (imprimées en 2013 à partir des négatifs d’époque). Considérée comme la première œuvre majeure de Suzy Lake, et qui plus est le premier projet photographique dans lequel l’artiste s’est prise elle-même pour modèle, On Stage détourne les codes de la publicité et de la photographie de mode afin de jeter un regard critique sur la représentation des femmes dans les médias de masse, et de questionner la manière dont l’identité individuelle se construit en relation aux attentes sociétales. Les quatre œuvres données à la Galerie Ellen combinent des photographies et des textes (en français et en anglais) extraits de l’œuvre originale qui rappellent le contexte culturel, intellectuel et linguistique dans lequel elles ont été conçues à l’origine.

Isabelle Pauwels

Pauwels

,000,, 2016
Vidéo haute définition, couleur, son – Carte SD
58 min 30 s
Édition 1/2

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2017 (017.07)

Image : Captation d’image extraite de la vidéo

Les œuvres vidéo d’Isabelle Pauwels puisent leurs influences dans le cinéma expérimental et le genre du documentaire aussi bien que dans les formes populaires de la téléréalité, des sitcoms, des talk-show, des films de famille et de la production pornographique. Par un fin amalgame de réalisme documentaire et de fiction, et par un montage très élaboré de séquences d’images, entrecoupées d’écrans de texte, Pauwels déconstruit les conventions narratives d’une manière qui perturbe les cadres de référence et les attentes des spectateurs.trices. Ce faisant, elle cherche à mettre en lumière et à briser certains schèmes de pensée et clichés qui structurent les interactions sociales, et à reproblématiser l’expérience subjective au-delà des rôles assignés.

La vidéo monobande ,000, (2016) est l’adaptation bidimensionnelle d’une performance multimédia commandée par le Experimental Media and Performing Arts Centre de Troy à New York, et présentée dans ce lieu en 2014. L’œuvre met en scène deux personnages entremêlés qui luttent l’un et l’autre pour la reconnaissance de leur légitimité : la ville de New Westminster en Colombie-Britannique, une ancienne cité industrielle qui s’accroche nostalgiquement à son passé, et une actrice désillusionnée qui, aux prises avec les ignominies de l’industrie cinématographique, joint les deux bouts en travaillant comme dominatrice sexuelle à temps partiel. En confrontant les récits triomphants de la ville et de l’industrie du film à l’économie « sale » de la survie quotidienne, telle qu’incarnée par la travailleuse du sexe, la narration de ,000, explore les effets psychologiques qu’a le commerce sur l’agentivité humaine et les rapports interpersonnels.

Krista Belle Stewart

Stewart

Seraphine, Seraphine, 2014
Vidéo, son – Clé USB
38 min 57 s
Édition 1/5

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2017 (017.08)

Image : Vue d’installation, Mercer Union, Toronto, 2015. Photo : Toni Hafkenscheid

Seraphine, Seraphine de Krista Belle Stuart s’inscrit dans une démarche artistique fondée sur l’utilisation et la réinterprétation d’images d’archives, en l’occurrence de documents filmiques. Dans cette vidéo, l’artiste a juxtaposé deux portraits contrastés de sa propre mère, Seraphine Stuart (née Seraphine Ned), qui fut la première Autochtone à devenir infirmière en santé publique en Colombie-Britannique. La partie gauche de la vidéo présente un documentaire-fiction en noir et blanc produit par CBC/Radio-Canada en 1967, qui relate des épisodes de la vie de Seraphine avant, pendant et immédiatement après ses études en soins infirmiers à Vancouver. La partie droite est composée de séquences en couleurs du témoignage de Séraphine à la Commission de vérité et réconciliation du Canada, enregistré à Vancouver en 2013, dans lequel elle raconte les expériences qu’elle a vécues lorsqu’elle était pensionnaire à l’école résidentielle autochtone de Kamloops, en Colombie-Britannique. La juxtaposition et la mise en dialogue de ces deux documents révèlent une tension irréconciliable entre la mémoire personnelle, la narration historique et la fiction qui nous invite à questionner l’authenticité des images et l’autorité des récits à travers lesquels la subjectivité autochtone est construite au sein du Canada colonial et postcolonial.

Ian Wallace

Wallace_Magazine Piece Schema_1970_Ed12_2014

Magazine Piece Schema, 1970
Encre sur vélin
62 x 102 cm
#25 d’une édition illimitée

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2017 (017.03)

Photo : SITE Photography. Avec l’aimable concours de Catriona Jeffries

L’œuvre Magazine Piece (1970-) fait partie des « concept pieces » de Ian Wallace, qui sont des installations réalisées in situ dans le cadre d’expositions à partir d’un ensemble d’instructions simples fournies par l’artiste. Approchant le magazine comme un « ready-made » fabriqué en série qui peut être approprié pour critiquer les systèmes de diffusion massive de l’information, Wallace a conçu Magazine Piece en désassemblant les pages d’une revue et en les disposant sur une ligne, puis dans une grille, au mur de son atelier. Cette œuvre, qui a connu de nombreuses versions depuis 1970, entretient un dialogue étroit avec l’histoire contemporaine puisque sa pertinence sociale est continuellement renouvelée en fonction du matériel choisi.

En 2017, la Galerie a acquis un exemplaire de Magazine Piece Schema (1970), qui sert de guide visuel et textuel pour la réalisation d’un nombre illimité d’itérations futures de l’œuvre par d’autres individus. Présentant un modèle de grille adaptable, ainsi que des instructions sommaires (« The cover and facing pages of a mass-circulation magazine attached to the wall in a given arrangement until exhausted by the format »), le schéma imprimé sur du papier vélin translucide fonctionne un peu comme un plan architectural ou comme un gabarit destiné à la production sérielle d’objets. Lors de chaque réalisation, la structure idéelle et systématique du schéma se trouve mise en tension avec la matérialité contingente et le contenu spécifique du magazine sélectionné qui, en tant qu’écran culturel, médiatise et reflète certaines réalités sociales.

2013
Raymonde April

01
a)

013_01_01

Tout embrasser (Rideaux) 22/517, 2001
Impression à l’encre sur papier – édition 1/3
91,5 x 139,7 cm (chacune)

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Don, 2013 (013.01.01)

b)

W×d

Tout embrasser (Régis) 36/517, 2001
Impression à l’encre sur papier – édition 1/3
91,5 x 139,7 cm

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Don, 2013 (013.01.02)

c)

013_01_03

Tout embrasser (Régis) 37/517, 2001
Impression à l’encre sur papier – édition 1/3
91,5 x 139,7 cm

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Don, 2013 (013.01.03)

d)

013_01_04

Tout embrasser (Oreillers) 38/517, 2001
Impression à l’encre sur papier – édition 1/3
91,5 x 139,7 cm

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Don, 2013 (013.01.04)

e)

013_01_05

Tout embrasser (Troll) 39/517, 2001
Impression à l’encre sur papier – édition 1/3
91,5 x 139,7 cm (chacune)

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Don, 2013 (013.01.05)

013_01_06

Tout embrasser (Arbre) 40/517, 2001
Impression à l’encre sur papier – édition 1/3
91,5 x 139,7 cm (chacune)

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Don, 2013 (013.01.06)

02                           

013_02

Tout embrasser, 2000
Pellicule 16 mm transférée sur support numérique, noir et blanc, son – édition 2/2
57 min 44 s

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2013 (013.02)

Caroline Boileau

01                                       

013_07_01

Ici et là, à travers, 2011
Aquarelle sur papier
30,4 x 22,9 cm

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2013 (013.07.01)

02

09_Boileau

La fée du lit, 2011
Aquarelle sur papier
30,4 x 22,9 cm

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2013 (013.07.02)

03

10_Boileau

Sous l’oreiller, 2011
Aquarelle sur papier
30,4 x 22,9 cm

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2013 (013.07.03)

04

013_07_04

Encore, les marcheuses, 2011-2012
Aquarelle sur papier
34,9 x 26 9 cm

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2013 (013.07.04)

05

013_07_05

L’époustouflée, 2012
Aquarelle sur papier
34,9 x 26 9 cm

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2013 (013.07.05)

06

013_07_06

L’insolente, 2012
Aquarelle sur papier
34,9 x 26 9 cm

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2013 (013.07.06)

07

013_07_07

L’éclaboussée, 2013
Aquarelle sur papier
34,9 x 26, 9 cm

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2013 (013.007.07)

Olivia Boudreau

013_08_01-C(450)

Salle C, 2007
Meuble de rangement (bois, verre), 150 cassettes Mini DV, vidéo d’une performance enregistrée en direct transférée sur disque dur, couleur, son.
Dimensions variables; meuble de rangement : 366 x 10,2 x 10,2 cm

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Don, 2013 (013.08.01, 013.08.02, 013.08.03, 013.08.04)

Tim Clark

013_03_02.A(450)

Deipnosophistae, 1993
Encre sur papier, colle, bois (deux éléments : table et portfolio)
87,5 x 229 x 71,2 cm (table) / 3,5 x 63,3 x 51,7 cm (portfolio)
Édition 1/1

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2013 (013.03)

Brendan Fernandes

013_09-B

Foe, 2008
Vidéo, son – Disque dur, DVD
4 min 39 s
Édition 3/5

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2013 (013.09.01, 013.09.02)

Photo : Captation d’image extraite de la vidéo

Kent Monkman

01                               

013_04_01(450)

Wolfe’s Haircut and Montcalm’s Haircut (dyptic), 2011
Eau forte et aquatinte sur papier
Édition 27/35
14,5 x 19,5 cm

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2013 (013.04.01, 013.04.02)

02

013_05(450)

My Treaty is with the Crown, 2011
Eau forte et aquatinte sur papier
Édition 23/75
31,5 x 51 cm

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2013 (013.05)

03

013_06(450)

The Academy, 2011
Eau forte et aquatinte sur papier
Édition 22/75
31,5 x 51 cm

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2013 (013.06)

Adrian Norvid

013_10-A(450)

Get Stuffed, 2009 (diptyque)
Peinture vinyle Flashe sur papier
244 x 254 cm

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2013 (013.10.01, 013.10.02)

Rober Racine

01   

013_11_01(450)

Pages-Miroirs : antifongiquefors, 1989
Encre et mine de plomb sur papier, miroir
22,3 x 14,1 cm / enc. : 34,7 x 25,2 cm

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2013 (013.11.01)

02

013_11_02(450)

Pages-Miroirs : chimériquereflet, 1989
Encre et mine de plomb sur papier, miroir
22,3 x 14,1 cm / enc. : 34,7 x 25,2 cm

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2013 (013.11.02)

03

013_11_03(450)

Pages-Miroirs : douceurgaîté, 1989
Encre et mine de plomb sur papier, miroir
22,3 x 14,1 cm / enc. : 34,7 x 25,2 cm

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2013 (013.11.03)

04

013_11_04(450)

Pages-Miroirs : manadecollutoire, 1989
Encre et mine de plomb sur papier, miroir
22,3 x 14,1 cm / enc. : 34,7 x 25,2 cm

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2013 (013.11.04)

05

013.11.05(450)

Pages-Miroirs : rebelleîlien, 1989
Encre et mine de plomb sur papier, miroir
22,3 x 14,1 cm / enc. : 34,7 x 25,2 cm

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2013 (013.11.05)

06

013_11_06(450)

Pages-Miroirs : saincantique, 1989
Encre et mine de plomb sur papier, miroir
22,3 x 14,1 cm / enc. : 34,7 x 25,2 cm

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2013 (013.11.06)

2011
Sophie Bélair-Clément

011_01

See you later/Au revoir : 17 minutes en temps réel, 2008
Installation vidéo et son, 1/3 – Betacam SP, DVD
18 minutes

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2011 (011.01)

Photo : Captation d’image extraite de la vidéo

Olivia Boudreau

011_02_vue1(450)

Box, 2008
Installation vidéo et son, 1/2 – Disque dur La Cie
22 heures

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen
Achat, 2011 (011.02)

Photo : Captation d’écran (extrait)

Nelson Henricks

011_03(450)

Les sirènes, 2008
Installation vidéo et son, 1/3 – Betacam SP, DVD
16 minutes

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2011 (011.03)

Photo : vue d’installation, Vox. Centre de l’image contemporaine, 2009

Leisure Projects

011_04_vue2(450)

Folie à deux, 2009
Vidéo et son, 1/1 – Disque dur, DVD
55 minutes

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2011 (011.04)

Photo : Captation d’image extraite de la vidéo

Thérèse Mastroiacovo

01

011_05_01(450)

Art Now (L’Art en Flandre, Aujourd’hui / Art in Flanders, Now, 1992), 2006
Mine de plomb sur papier
56 x 76 cm

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2011 (011.05.01)

02

011_05_02(450)

Art Now (The arts under socialism, being a lecture given to the Fabian Society, with a postscript on What the government should do for the arts here and now, 1947), 2006
Mine de plomb sur papier
56 x 76 cm

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2011 (011.05.02)

03

011_05_03(450)

Art Now (L’art d’aujourd’hui et son public, 1967), 2007
Mine de plomb sur papier
56 x 76 cm

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2011 (011.05.03)

04

011_05_04(450)

Art Now (Montreal painting now = Peinture montréalaise actuelle: Sir George Williams Art Galleries, April 7 – May 8, 1982), 2007
Mine de plomb sur papier
56 x 76 cm

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2011 (011.05.04)

05

011_05_05(450)

Art Now (Spanish Art Now, 1966), 2007
Mine de plomb sur papier
56 x 76 cm

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2011 (011.05.05)

06

011_05_06(450)

Art Now (To be continued: an exhibition of the museum collection, now and in prospect, 1960), 2007
Mine de plomb sur papier
56 x 76 cm

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2011 (011.05.06)

07

011_05_07(450)

Art Now (Art Now, 2005), 2008
Mine de plomb sur papier
56 x 76 cm

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2011 (011.05.07)

08

011_05_08(450)

Art Now (Art Futures: Student Art Now, 1983), 2009
Mine de plomb sur papier
56 x 76 cm

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2011 (011.05.08)

09

011_05_09(450)

Art Now (Art now; an introduction to the theory of modern painting and sculpture, 1933), 2010
Mine de plomb sur papier
56 x 76 cm

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2011 (011.05.09)

10

011_05_10(450)

Art Now (Avant-garde and after: rethinking art now, 1995), 2010
Mine de plomb sur papier
56 x 76 cm

Collection de la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia
Achat, 2011 (011.05.09)

PROGRAMME d’acquisition

ÀPériodiquement, la Galerie acquiert des œuvres de manière parcimonieuse étant données les ressources spatiales, économiques et humaines limitées dont elle dispose, et ce, indépendamment du mode d’acquisition concerné. Elle accepte encore quelques dons à l’occasion, mais favorise davantage les achats d’œuvres ciblées.

Les œuvres candidates à l’acquisition sont sélectionnées minutieusement en fonction du mandat et des champs de collectionnement de la Galerie. Ses critères d’acquisition sont définis à l’article 6 de sa Politique d’acquisition.

Aujourd’hui, la collection contient plus de 1 800 objets dont 81,6% (1 474 objets) ont été acquis par dons et 18,4% (334 objets) ont été acquis par achat.

Contenu de la collection

Les 1 800 œuvres qui composent la collection représentent plusieurs courants, styles et écoles qui ont marqué l’histoire de l’art canadien. Les œuvres de la majeure partie de la collection ont toutefois été créées par des artistes canadiens dans la deuxième moitié du XXe siècle. La collection compte une majorité d’œuvres sur papier, mais la peinture, la sculpture, l’estampe, la photographie et la vidéo y sont également représentées.

Moratoire sur les acquisitions

La Galerie n’a acquis aucune œuvre entre 2003 et 2010 parce qu’un moratoire a été imposé sur les acquisitions durant cette période. Ce moratoire était nécessaire en raison d’espace d’entreposage insuffisant et l’impossibilité dans ces conditions d’assurer la conservation d’œuvres supplémentaires selon les normes en vigueur. Outre la résolution d’un manque de ressources humaines et physiques, cet arrêt des acquisitions fut une occasion de réévaluer les objectifs à long terme du projet de collectionnement de la Galerie et des protocoles qui y sont associés. Il a aussi permis une réflexion sur l’approche à prendre afin de relier les acquisitions à venir avec la programmation de la Galerie.

Plus précisément, sept années de moratoire ont été l’occasion de réaliser des travaux de rénovation de la réserve, d’effectuer la mise à jour de l’inventaire des œuvres et d’officialiser une nouvelle politique d’acquisition universitaire. Durant cette période la Galerie a réalisé des projets curatoriaux qui abordaient la collection permanente d’un point de vue critique. Le moratoire a pris fin en 2011.