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STOP.
Simone Jones & Lance Winn, Knock, (2007). Image de la vidéo à partir de l'installation vidéo.
Avec l’aimable autorisation The Banff Centre.
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START STOP. est un projet de commissariat en deux volets, portant sur la rhythmicité, organisé par Christof Migone. Ce projet présente et analyse diverses manifestations de la continuité et de la discontinuité, de la finitude et de l’infinitude. STOP., le terminus déterminé, le déclin qui se dirige vers la cessation – le dernier souffle. STOP., suivi d’un point qui ajoute une fermeture au monde saisissant. Du 24 janvier au 1er mars, STOP. se penche sur des stratégies de résolution et de conclusion sous la forme d’un regroupement hétérogène d’œuvres qui placent le spectateur devant la limite entre le fini et l’infini. Les installations, objets et vidéos présentés dans le cadre de STOP. proposent des point-limites et mettent en scène des fins de parties. La présence de cadavres et la discussion sur la prise au piège et la mortalité sont abordées avec une irrévérence implicite et incongrue. Que ce soit pour marquer l’ultime fin ou la suspension momentanée, STOP. agit comme l’instantané d’un rythme incessant. L’exposition regorge de répétitions et de multiplicités, appelant l’abondance plutôt que la pénurie.

Exposition préparée par Christof Migone, Commissaire invité de l’art contemporain, 2007-2008

START

Le Commissaire

Christof Migone

Christof Migone est artiste multidisciplinaire, écrivain et commissaire. Il travaille les thématiques du silence et du langage, de la voix et de la répétition, de l’échec et de l’incontinence, du corps performatif et de l’endurance. Son travail conceptuel en audio, vidéo, performance, installation et texte a été diffusé internationalement. Il écrit et publie des essais théoriques ainsi que des textes expérimentaux. Les événements et expositions qu’il organise sont un prolongement de son travail radiophonique qu’il a débuté en 1984. Il a obtenu un doctorat en Performance Studies de la New York University et enseigne présentement à l’Université de Concordia. Il vit et travaille à Montréal.

POUR DE PLUS AMPLES RENSEIGNEMENTS

MIGONE, Christof, START STOP., Montréal, Galerie Leonard & Bina Ellen, 2008.

christofmigone.com

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Les Artistes

Patrick Beaulieu

Observant par diverses manipulations les déplacements de lieu, de forme et de sens imprégnant le paysage, Patrick Beaulieu mène des actions qui influent sur la nature de l’objet et qui en éprouvent la fragilité. Il explore les limites physiques de l’œuvre sous forme d’installations contenant des fragments de paysage animés par différents dispositifs qui transforment et affectent la matière sensible exposée. Ses œuvres multimédias (sculpture, photographie, vidéo, Web) ainsi que ses interventions performatives s’inspirent directement des communautés où il choisit de propager sa poésie. Ses installations ont été diffusées lors d’expositions au Mexique, à Singapour, en Corée du Sud, en Belgique, ainsi qu’au Canada. Il vit et travaille à Montréal.

LES ŒUVRES

Bruissement, 2007
Feuille d’arbre, micro caméra, moniteur ACL, et dispositif électronique

L’œuvre Bruissement provient d’une série explorant la lenteur du geste en sculpture. Par l’emploi d’un subtil dispositif électromécanique, une feuille d’arbre semble éprise d’un léger spasme, d’un lent bruissement visuel devant le regard du spectateur. En toute fragilité, cette feuille d’arbre se soulève et retombe oscillant discrètement ainsi entre l’animé et l’inanimé.

Patrick Beaulieu, Bruissement, 2007. Avec l’aimable concours d’Art Mûr. Image : Paul Litherland

Patrick Beaulieu, Bruissement, 2007.
Avec l’aimable concours d’Art Mûr. Image : Paul Litherland

EXPLOREZ

  • les façons dont cette oeuvre questionne les notions de réalité, de visibilité et de physicalité ;
  • les nombreuses transformations qui découlent de l’utilisation que fait Patrick Beaulieu de la technologie dans la recréation et le recadrage d’un phénomène simple en apparence.

QUELQUES QUESTIONS

  • Quel est l’effet du dispositif électronique dans Bruissement ?
  • Comment Patrick Beaulieu explore-t-il les notions de perception ?

POUR DE PLUS AMPLES RENSEIGNEMENTS

BEAUPRÉ, Marie-Ève, « Pivoter. Se heurter. Résonner. », Ex Situ, n° 6, p. 11-12.

LAMARCHE, Bernard, « La simplicité complexe », Le Devoir, samedi 30 et dimanche 31 octobre 2004, E9.

MAVRIKAKIS, Nicolas, « Jouer avec le feu.», VOIR, 1 mars 2007, p. 37.

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Simone Jones et Lance Winn

Simone Jones (née dans une antenne de la Croix-Rouge dans le nord de l’Ontario, en 1966) se consacre à la sculpture cinétique depuis 1989. Récemment, sa démarche s’est élargie au cinéma, à la vidéo et à la performance. Elle est présentement doyenne associée à l’Ontario College of Art & Design. Lance Winn (né à Kansas City, Missouri, en 1970) a obtenu sa maîtrise en beaux-arts de la Cranbrook Academy of Art en 1996 et son baccalauréat en beaux-arts de la Rhode Island School of Design en 1993. Il s’intéresse aux différentes techniques de reprographie de l’image afin de discerner dans quelle mesure les modes de captage et de distribution de l’information peuvent être révélateurs de désirs et de tendances. Winn est professeur adjoint en beaux-arts à l’Université du Delaware. Depuis 2002, année où ils étaient tous deux professeurs adjoints invités à l’Université Carnegie Mellon, à Pittsburgh, Simone Jones et Lance Winn ont collaboré à la création d’une série de dispositifs de captage/projection d’images.

LES ŒUVRES

Knock, 2006
Installation vidéo robotique, 5 min 22 s

Knock est un meurtre et mystère où les actions de trois acteurs sont engendrées par des coups frappés, des entrées et des sorties à des portes situées aux extrémités opposées d’une pièce. Les coups frappés à la porte, provenant de l’extérieur de l’écran, activent une caméra/un projecteur pour en chercher la source, créant ainsi un espace pour l’histoire. La recherche de ce qui est hors champ donne accès à ce que l’on pourrait qualifier d’« image globale », mais laisse des brèches visuelles, qui deviennent autant d’espaces pour l’inconnu ou le mystère.

EXPLOREZ

  • les façons dont cette oeuvre questionne les notions de point de vue et de regard posé ;
  • la théâtralité du mouvement de caméra; la manière dont le récit dirige les mouvements de la caméra, et inversement.

QUELQUES QUESTIONS

  • Quand, dans cette pièce, la caméra / le projecteur est activé, que recherche-t-il ?
  • De quelle façon l’installation Knock aborde-t-elle à la fois les frontières de l’image bidimensionnelle et le désir de voir au-delà des limites du cadre ?

POUR DE PLUS AMPLES RENSEIGNEMENTS

Simone Jones

Lance Winn

Walter Phillips Gallery: Simone Jones and Lance Winn, Knock

ALLEN, Jan, HOLUBIZKY, Ihor, SECK LANGILL, Caroline, Machine Life, Kingston, Agnes Etherington Art Centre / Toronto, Koffler Centre, 2004.

LAMARCHE, Bernard, « Bruitages incorporés », Le Devoir, 27 novembre 2000.

MAZZEL, Rebecca. « Mutant Scribe: Lance Winn and his unsteady hand », Detroit Metro Times, 7 juin, 2006.

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Thérèse Mastroiacovo

Thérèse Mastroiacovo travaille la vidéo, le son, l’installation, la photographie, la sculpture, le dessin et la performance. Elle enseigne dans les départements de Computation Arts et Studio Arts à l’Université Concordia. Elle fait partie du conseil d’administration d’Optica et de Kore, un ensemble de musique contemporaine et expérimentale. Elle a exposé au Canada et à l’étranger. Elle vit et travaille à Montréal.

LES ŒUVRES

Untitled (John Baldessari, 1972), 2002 – en cours
Photocopies et liquide correcteur

Cette oeuvre fait appel comme matériau brut à une pièce de John Baldessari, I will not make any more boring art [Je ne ferai plus jamais d’art ennuyeux] (1972). L’oeuvre « originale » est une lithographie où l’artiste a écrit une phrase, le titre de l’oeuvre, de façon répétée comme une punition donnée à un élève ou une règle qu’il faut mémoriser. « Dans le processus, j’ai numérisé, imprimé et photocopié l’oeuvre [de Baldessari] et, en utilisant du correcteur liquide, j’ai entouré et recouvert sur chacune des lignes le mot « boring » [ennuyeux]. Le texte se lit maintenant : “Je ne ferai plus jamais … d’art”. Jusqu’à maintenant, j’en ai fait environ 500 exemplaires. » (Thérèse Mastroiacovo)

Thérèse Mastroiacovo, Untitled (John Baldessari, 1972), 2002. Avec l’aimable concours de l’artiste

Thérèse Mastroiacovo, Untitled (John Baldessari, 1972), 2002.
Avec l’aimable concours de l’artiste

EXPLOREZ

  • la notion d’appropriation et la façon dont Mastroiacovo utilise une oeuvre d’art existante pour en créer une nouvelle ;
  • l’art en tant qu’idée, le processus artistique en tant que méthodologie et la relation précaire entre l’art et sa propre définition.

QUELQUES QUESTIONS

  • Quel est l’effet produit par la paternité partagée ou la collaboration utilisées par Thérèse Mastroiacovo dans son oeuvre ?
  • Bien que de nature conceptuelle, Untitled (John Baldessari, 1972) possède également une forte présence physique. Comment notre rapport physique à cette pièce influence-t-il la perception que l’on en a ?

POUR DE PLUS AMPLES RENSEIGNEMENTS

ARNOLD, Martin, Corrine Carlson: Record Jacket: Thérèse Mastroiacovo: Art
Now
, Toronto, Mercer Union, 2007.

GHAZNAVI, Corinna. hello fellow artists, Montreal, Optica, 2002.

TOUSIGNANT, Isa, « Video Killed the Video Star », Hour 14 mars au 20 mars, 2002.

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Charlemagne Palestine

Le compositeur et artiste de la performance américain Charlemagne Palestine est l’un des représentants de ce qu’on a appelé, dans les années 1960 et 1970, la downtown music scene de New York. Son travail consistait à soumettre des concepts minimalistes à une exploration acoustique intensive et une endurance physique extrême, brouillant ainsi la frontière entre concert et performance. Dans les années 1970, Palestine a produit un important corpus d’oeuvres vidéographiques tirées de ses performances. Dans ces oeuvres psychodramatiques et ritualistes, il utilise la performance physique, le mouvement et les sons pour offrir une articulation extériorisée de certains états intérieurs. Intenses et souvent chargés de violence, ces exercices se caractérisent par une incarnation viscérale d’états cathartiques physiques et psychologiques.

LES ŒUVRES

Island Song / Island Monologue, 1976
Projection vidéo, 31 min 34 s

Ces deux oeuvres confrontent les notions de confinement, d’isolement et d’impuissance. Dans Island Song, Palestine attache une caméra à une moto qu’il conduit autour de l’île comme s’il cherchait une façon de s’évader. Dans Island Monologue, ce thème est élargi à une tentative de se sauver de l’île par un épais brouillard.

EXPLOREZ

  • les façons dont Palestine se sert de la physicalité, du mouvement et du son pour articuler ses états intérieurs;
  • la notion de durée et d’étendue du moment présent.

QUELQUES QUESTIONS

  • Comment le regardeur entre-t-il en rapport avec ces deux pièces ?
  • Island Song et Island Monologue sont-ils humoristiques ? Si oui, pourquoi ? Si non, pourquoi ?

POUR DE PLUS AMPLES RENSEIGNEMENTS

Electronic Arts Intermix

GUZMAN, Antonio, Charlemagne Palestine: Sacred Bordello, Londres / New York, Black Dog Publishing, 2003.

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Samuel Roy-Bois

Samuel Roy-Bois est artiste, musicien et performeur. Il est reconnu pour ses importantes installations immersives où l’œuvre et l’espace d’exposition se confondent. Définissant l’art d’abord en tant qu’expérience, Roy-Bois conçoit ses œuvres comme des métafictions qui remettent en question les rapports complexes que l’on entretient avec l’architecture et l’univers construit. Ses œuvres ont été présentées au Canada et à l’étranger. Le Musée d’art contemporain de Montréal lui consacrait une exposition solo en 2006. Il vit et travaille à Vancouver.

LES ŒUVRES

J’ai entendu un bruit, je me suis sauvé, 2003
Panneaux de gypse, bois, système d’éclairage, et peinture

La pièce J’ai entendu un bruit, je me suis sauvé s’inspire d’un projet utopique de l’architecte néo-classique Étienne-Louis Boullée : le cénotaphe pour Newton (1784). Le bâtiment aurait été sphérique et creux, aux dimensions gigantesques, techniquement irréalisable à l’époque, et la paroi courbe aurait été percée de façon à laisser passer la lumière et ainsi rappeler le ciel étoilé. L’architecture de Boullée proposait alors de renverser de façon métaphorique l’ordre naturel des choses en présentant le cosmos à l’intérieur d’une construction humaine. L’installation J’ai entendu un bruit, je me suis sauvé. propose une version « appauvrie » du projet de Boullée, une version réalisée ou réalisable, s’inscrivant plus justement dans la quotidienneté. Nous sommes dans un lieu où la distinction entre le fini et l’infini se dilue et où il est difficile de déterminer où se situent l’extérieur et l’intérieur.

Samuel Roy-Bois, J'ai entendu un bruit, je me suis sauvé, 2003. Avec l’aimable concours de l’artiste

Samuel Roy-Bois, J’ai entendu un bruit, je me suis sauvé, 2003.
Avec l’aimable concours de l’artiste

EXPLOREZ

  • le rapport entre cette installation et l’architecture et l’environnement qui l’entourent ;
  • les notions d’isolement, de mobilité et d’immobilité, et de visibilité.

QUELQUES QUESTIONS

  • Comment Samuel Roy-Bois explore-t-il les notions d’intérieur, d’extérieur, d’intimité et d’exposition ?
  • Par quels moyens l’oeuvre J’ai entendu un bruit, je me suis sauvé amène-t-elle le spectateur à réfléchir sur la mémoire et l’expérience ?

POUR DE PLUS AMPLES RENSEIGNEMENTS

Samuel Roy-Bois

ANDERSON, Shannon, Burrow / Terrier: Janice Kerbel, Adriana Kuiper, Liz Magor, Samuel Roy-Bois, Oakville, Oakville Galleries / Joliette, Musée d’art de Joliette, 2007.

GODMER, Gilles, Samuel Roy-Bois : Improbable et ridicule, Montreal, Musée d’art contemporain de Montréal, 2006.

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Helen Tak

Helen Tak travaille principalement la photographie, la vidéo et l’audio. Elle s’intéresse au surnaturel au sens large : peur, comportements étranges et manies. Ses oeuvres portent sur le réel et l’imaginaire et adoptent les formes du documentaire, du récit ou de l’expérimental. Pour elle, le processus créatif est mis en branle dès que l’imagination est stimulée par une expérience momentanée spécifique, qu’il s’agisse d’un film, d’un article de journal, d’une rencontre, d’une phrase ou d’une chanson. Son oeuvre la plus récente explore des thèmes comme la menace de l’inconnu et le côté sombre de la nature humaine. Helen Tak vit à Gothenburg, Suède.

LES ŒUVRES

The Beginning, 2004
Projection video, 5 min 23 s

The Beginning, par Helen Tak, est une œuvre à l’atmosphère sinistre et mystérieuse. Le film passe de l’extérieur à des scènes d’intérieur par le biais d’une photographie d’arbres accrochée au mur d’un salon. L’animation, utilisée dans les scènes principalement désertes, produit des séquences chatoyantes et palpitantes. L’atmosphère nocturne imprègne chaque image. Le dialogue est remplacé par les tonalités exagérées et intensifiées des espaces, et par les événements sonores disparates. À l’insu de l’artiste, la vidéo rend également hommage à Wavelength de Michael Snow.

Helen Tak, video still The Beginning, 2004. Avec l’aimable concours de l’artiste

Helen Tak, video still The Beginning, 2004.
Avec l’aimable concours de l’artiste

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  • le son et sa matérialité ;
  • la façon dont l’artiste construit le récit et les voies par lesquelles le spectateur est amené à participer à cette élaboration.

QUELQUES QUESTIONS

  • Quel est l’effet créé par les nombreuses images fixes de The Beginning ?
  • Comment les sons et images non synchrones se répondent-ils dans The Beginning ?
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