Samedi 21 janvier
Visite avec la commissaire de 13 h 30 à 14 h
Vernissage de 14 h à 16 h
La vidéo de la visite commentée de la commissaire peut être visionnée dans la section Audio | Vidéo.
Visites multilingues
Mardi 7 février à 17 h 30
Visite commentée en ourdou avec Kanwal Syed
Kanwal Syed est étudiant au doctorat en histoire de l’art à l’Université Concordia.
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Jeudi 16 février à 17 h 30
Visite commentée en farsi avec Shirin Fahimi
Shirin Fahimi est étudiante à la maîtrise en arts visuels (open media) à l’Université Concordia.
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Mardi 7 mars à 17 h 30
Visite commentée en mandarin avec Tianmo Zhang
Tianmo Zhang est étudiante à la maîtrise en histoire de l’art à l’Université Concordia.
En tant que membres de Taklif: تکلیف, Nima Esmailpour, Shirin Fahimi et Kanwal Syed souhaitent remercier Priya Zoe Jain pour ses efforts de promotion pour leurs visites respectives et sa participation au programme de visites commentées multilingues.
Taklif: تکلیف est une plate-forme imaginaire et un projet de bibliothèque itinérante qui promeut les pratiques de (dés)apprentissage associées aux communautés noire, autochtone et aux personnes de couleur par l’entremise de l’art et du dialogue.
L’entrée est libre et sans réservation pour toutes les visites commentées.
Conférence
Lundi 30 janvier de 17 h à 19 h
Researching Contemporary Indigenous Art in Public
Richard W. Hill, Chaire de recherche du Canada en études autochtones, Université Emily Carr d’art et de design, Vancouver
Depuis 2015, Richard Hill poursuit des recherches en vue d’écrire un livre sur l’art contemporain autochtone de 1980 à 1995. En mars 2016, il a inauguré une chronique régulière sur le site de Canadian Art, qui lui sert de forum pour « réfléchir à haute voix et en public sur des questions et des controverses soulevées » par ce projet de recherche. Dans cette présentation, Hill abordera simultanément les intentions premières qui sous-tendent l’investigation de cette période, l’effort de rendre publics les éléments de son processus de recherche en amont de la parution du livre, et l’expérience de cette approche.
En anglais
Richard William Hill est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en études autochtones à l’Université Emily Carr d’art et de design, Vancouver. Entre 2007 et 2015, Hill a enseigné l’histoire de l’art à l’Université York où il était professeur associé avant son départ. En tant que conservateur au Musée des beaux-arts de l’Ontario, il a piloté la première initiative substantielle qui visait à inclure l’art et les concepts des autochtones d’Amérique du Nord dans la collection permanente du musée. Ses essais sur l’art ont parus internationalement dans de nombreux livres, catalogues et revues. Sa chronique régulière Close Readings présente des comptes rendus détaillés d’art contemporain autochtone. Celle-ci a débuté en 2013 dans FUSE Magazine et se poursuit actuellement dans C Magazine. Il a aussi une chronique régulière sur le site de Canadian Art. Il siège actuellement sur le comité de rédaction de la revue Third Text.
À la Galerie
Dans le cadre de First Voices Week – facebook.com/firstvoices
La vidéo de la conférence peut être visionnée dans la section Audio | Vidéo.
Archives locales
Mercredi 8 février de 17 h 30 à 19 h 30
Hiawatha Play and Pageants, Garden River First Nation, 1901-1969
Karl Hele, professeur agrégé et directeur du programme des Peuples autochtones, Université Concordia
Atelier animé par Karl Hele abordant les thèmes de la résistance, de la résilience et de la représentation à partir de l’histoire du spectacle et de la pièce de théâtre Hiawatha, tels que présentés par des individus de la Première Nation de Garden River.
De 1901 à aujourd’hui, des membres de la Première Nation de Garden River ont mis en scène diverses pièces destinées à des publics autochtones et non-autochtones, au Canada, aux États-Unis et en Europe. De 1901 à 1969, la communauté a présenté annuellement une version de la pièce de théâtre Hiawatha, qui trouve son origine dans le poème « The Song of Hiawatha » (Le Chant de Hiawatha) de Henry Wadsworth Longfellow. Au cours de la même période, des membres de la communauté ont aussi interprété diverses pièces qui célébraient leur histoire et leur culture. Ces œuvres dramatiques portaient sur le passé historique et « mythique » des Ojibwés, brutalement interrompu par la rencontre avec la « civilisation ». Bien qu’au premier abord, ces récits semblent représenter la naissance et le déclin des traditions autochtones, leurs connotations véhiculent des messages différents. Le mythe de Hiawatha, qui est né avec la publication du poème en 1854, a aussi captivé l’imaginaire occidental, ce qui entraîna de multiples mises en scène de la pièce par plusieurs personnes non-autochtones, de même que la production d’une pléthore d’artéfacts culturels. De plus, chaque interprétation de Hiawatha par les Ojibwés livrait au public un message sur le colonialisme et les peuples autochtones. Ainsi, ces spectacles représentent un dialogue multidimensionnel avec le colonisateur et une perspective unique qui permet de saisir comment la mise en scène de l’histoire peut prendre diverses significations. Cet atelier étudiera particulièrement les processus d’appropriation et de réappropriation, et se penchera sur la façon dont les Anishinaabes ont adopté et adapté les préjugés des Européens concernant les « Indiens ». La séance abordera les questions relatives à l’agentivité, au colonialisme, à l’appropriation et à la réappropriation, ainsi qu’à l’intercompréhension à travers l’imagerie visuelle et les écrits, par l’étude d’une diversité de documents reliés aux spectacles Hiawatha (images, cartes postales, textes de pièce de théâtre, films, articles de journaux, partitions musicales, etc.), tirés de ma collection personnelle et certains documents d’archives prêtés par les Chicago Film Archives.
Karl Hele est membre de la Première Nation de Garden River (Anishinaabeg/Chippewa). Il est professeur agrégé au Programme d’Études des peuples autochtones de l’Université Concordia, dont il est aussi le directeur. Il a obtenu un doctorat en histoire de l’Université McGill en 2003 et sa thèse s’intitulait « “By the Rapids”: The Anishinabeg-Missionary Encounter at Bawating (Sault Ste. Marie), c.1821 -1871. » (« Près des rapides » : La rencontre entre les Anishinaabes et les missionnaires à Bawating (Sault-Sainte-Marie), de 1821 à 1871). De plus, M. Hele a publié treize articles, a dirigé la publication de quatre recueils d’essais, a coédité trois éditions des actes de la Algonquian Society et a rédigé deux monographies au sujet de l’aliénation des terres de sa réserve, de même que des recensions de livres pour Urban History Review, Canadian Journal of Native Studies et H-AMINDIAN@H-NET.MSU.EDU. Karl Hele a aussi agi à titre d’évaluateur externe pour l’attribution de subventions du Conseil de recherche en sciences humaines et pour des revues comme la Canadian Historical Review, le Journal of the Canadian Church Historical Society, le Canadian Journal of Native Studies et le Journal of Mennonite Studies. Karl Hele a présenté ses recherches lors de nombreux colloques universitaires et il a été invité à donner plusieurs conférences au Canada, aux États-Unis, au Mexique et en Pologne. Il est aussi membre de la Great Lakes Research Alliance for the Study of Aboriginal Arts and Cultures et cofondateur du Center for the Study of Indigenous Border Issues.
En anglais, à la Galerie
Archives locales est un programme qui établit une correspondance entre les expositions de la Galerie et des fonds d’archives situés à Montréal. Chaque séminaire est animé par un chercheur.e invité.e et prend la forme de rencontres et de discussions autour d’une sélection de documents primaires. L’objectif de ce programme et est d’enrichir la compréhension de l’exposition à partir d’un point de vue local ainsi que d’ouvrir de nouvelles pistes de recherche.
Réponse
Mardi 14 février à 17 h 30
Commentaire critique de Lindsay Nixon
Dans un texte récent rédigé pour Canadian Art, le critique et commissaire Richard William Hill demandait : « L’art autochtone était-il meilleur dans les années 1980 et au début des années 90 ? » Les initiatives similaires qui canonisent l’art autochtone ont amené une nouvelle génération d’artistes et d’historiens de l’art à répliquer : « meilleur pour qui ? » Les années 1980 et 1990 étaient une période creuse pour l’art autochtone queer, trans et two-spirit. Il ne s’agit pas seulement d’une question de représentation, mais aussi d’un enjeu de gouvernance autochtone et d’un signe de relations déséquilibrées. Quelles sont les identités que nous avons autorisées dans les galeries et celles que nous avons exclues ? Dayna Danger et Adrian Stimson sont deux des nombreux artistes autochtones qui créent à partir de leurs corps, de leurs genres et de leurs sexualités comme jamais auparavant dans les histoires de l’art autochtone. Danger et Stimson résistent avec audace aux frontières de ce que nous considérons être l’art autochtone, en réinstaurant leurs êtres, leurs corps, leurs genres, leurs sexualités et leurs vies reproductrices mis à mal par les institutions coloniales par le jeu, l’autoreprésentation et l’autodétermination sexuelle.
D’origine nehiyaw-saulteaux-Métis, Lindsay Nixon est commissaire, écrivain.e, organisateur.trice communautaire, et étudiant.e à la maitrise en histoire de l’art à l’Université Concordia. Lindsay est cofondateur.trice du Indigenous Arts Council et est également responsable de la rédaction de la revue mâmawi-âcimowak, consacrée à la littérature, à l’art et à la critique d’art autochtones. Nixon est aussi cofondateur.trice du Black Indigenous Harm Alliance. Des essais signés par Nixon ont été publiés dans Malahat Review, Room, GUTS et Briarpatch, entre autres. Nixon occupe présentement le poste de rédacteur.trice autochtone invité.e à la revue Canadian Art. Lindsay habite actuellement à Tio’tia:ke/Mooniyaang, territoire non cédé des peuples Haudenosaunees et Anishinabes (Montréal, QC).
La recherche de Lindsay explore la confluence des filiations, des identités et des communautés cries, anishinabes, et métisses dans les prairies du Canada colonial et le nord des États-Unis, par le biais de pratiques artistiques qui négocient l’hybridité culturelle. Son travail aborde aussi les enjeux contemporains de la relationnalité, de la filiation, et de l’amour à travers les pratiques artistiques féministes et indigènes.
En anglais
À la Galerie
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Mardi 28 février à 17 h 30
Odaya, groupe de tambours de femmes autochtones, répond à l’exposition sous la forme d’un concert
L’organisme à but non lucratif Odaya a vu le jour en janvier 2007 alors que ses membres fondatrices travaillaient au sein de l’Association des femmes autochtones du Québec à Kahnawake. Odaya est formée de jeunes femmes autochtones dynamiques, engagées et créatives puisant leur force à travers leur héritage ancestral. Elles souhaitent conscientiser la population quant aux diverses réalités vécues par les Autochtones et aux injustices engendrées par le colonialisme. Odaya travaille également à la création de ponts entre les différents peuples. Son mandat est de créer, de chanter et de célébrer la richesse des cultures des Premières nations, tout en appuyant divers projets et événements d’ordre social, culturel et artistique promouvant les droits des femmes et ceux des peuples autochtones.
Au cours des dernières années, les membres du groupe ont donné de nombreuses représentations au sein d’événements artistiques très diversifiés, le Festival Accès-Asie, le Festival Multi-Montréal, le Festival Présence Autochtone, le 400e anniversaire de la Ville de Québec, pour n’en nommer que quelques-uns. Elles participent également à plusieurs échanges artistiques et interculturels, elles ont notamment été invitées à participer à la Conférence internationale sur les arts pour la transformation sociale, qui s’est tenue aux Philippines en juillet 2011 de même qu’au Forum social mondial qui a eu lieu à Tunis en Tunisie en mars 2013.
À la Galerie
Les vidéos du commentaire critique de Lindsay Nixon et du concert d’Odaya peuvent être visionnées dans la section Audio | Vidéo.
21 janvier au 1er avril 2017
Commissaire : Wanda Nanibush
Rebecca Belmore, Lori Blondeau, Dayna Danger, Robert Houle, James Luna, Shelley Niro, Adrian Stimson, Jeff Thomas