VISITE DE L’EXPOSITION AVEC LE COMMISSAIRE

Samedi 27 février, 14 h
Visite de l’exposition avec l’artiste et commissaire Charles Stankievech
À la Galerie
En anglais

Michael Snow, La Région Centrale, 1971. Image tirée du film, avec l’aimable concours de CFMDC.

PROJECTIONS

Dimanche 7 mars, 14 h
Au Goethe-Institut, 418 Sherbrooke E

La Région Centrale, 1971
Un film de Michael Snow
180 min, 16mm (sans dialogue)

La Région Centrale, réalisé par Michael Snow en 1970-1971, est l’un des films les plus réussis et importants qu’il m’ait été donné de voir. D’ordinaire, une déclaration comme celle-ci inciterait à courir voir le film, mais ce n’est pas un film ordinaire. C’est un film inconcevable. Peut-on imaginer un film de trois heures qui présente uniquement des images d’un paysage ? Certains diront : « une version courte d’Empire de Warhol serait une bonne entrée en matière ». Mais peut-on concevoir un film qui exige une concentration de tous les instants sur l’écran de peur de manquer l’action, un film sans personnages, dans lequel la caméra n’arrête jamais de bouger, ne s’éloigne jamais de plus de 4 pieds [1,2 mètre] d’un point central et ne fait jamais de travelling avant ou arrière, pas plus qu’elle n’est portée à la main ? Le film de Snow ne ressemble vraiment à aucun autre qui l’aurait précédé.

John W. Locke (Artforum, novembre/décembre 1973)

Peter Mettler, Picture of Light, 1994. Image tirée du film, avec l’aimable concours de Grimthorpe Film Inc.

Dimanche 14 mars, 14 h
Au cinéma de Sève, 1400 boul. de Maisonneuve Ouest, LB-125 (Rez-de-chaussée).

Picture of Light, 1994
Un film de Peter Mettler
Trame sonore originale : Jim O’Rourke
83 min, 35 mm (version originale anglaise)
La projection est présentée avec la collaboration de la Galerie FOFA et AKVK Ghost Accoustics.

Picture of Light (1994) est un long-métrage documentaire qui traite du voyage d’une équipe de tournage vers les régions subarctiques, où elle va immortaliser les merveilles des aurores boréales. Alternant brèves séquences sur les personnages qui vivent dans cet environnement isolé et regards sur les tentatives comiques et absurdes de l’équipe pour composer avec des conditions extrêmes, le film est une réflexion sur les paradoxes qu’implique la tentative de fixer sur pellicule ces merveilles de la nature que sont les aurores boréales.

Les films et collaborations de Peter Mettler donnent des œuvres qui font appel au son et à l’image en direct tout en mélangeant performance, photographie et installation. Méditations sur notre monde ancrées dans l’expérience personnelle, les films de Mettler reflètent les visions et questionnements de leurs personnages, et de leurs publics.

Zacharias Kunuk et Norman Cohn, The Journals of Knud Rasmussen, 2006. Image tirée de la vidéo, avec l’aimable concours de Vtape.

Mercredi 31 mars, 19 h
Au Goethe-Institut, 418 Sherbrooke E

How to Build an Igloo (version originale anglaise de Comment construire votre iglou), 1949
Un film de Douglas Wilkinson
Couleur, 16 mm transféré sur vidéo, 10 min 27 s

Un classique du court-métrage qui montre comment construire un iglou en utilisant seulement de la neige et un couteau.

+

The Journals of Knud Rasmussen, 2006
Un film de Zacharias Kunuk et Norman Cohn
112 min, beta numérique (en inuktitut avec sous-titres anglais)

Iglulik, 1922-23. Des personnages et des faits réels.

Le grand shaman, Avva, et sa famille vivent isolés à quelques kilomètres d’Iglulik, sa communauté d’origine qui se convertit depuis peu au christianisme grâce aux enseignements de missionnaires. L’explorateur et aventurier danois Knud Rasmussen leur rend visite, accompagné de ses deux amis: le trappeur Peter Freuchen et l’anthropologue Therkel Mathiassen. Rasmussen écoute et enregistre le quotidien de la vie d’Avva et de son épouse, Orulu. Leur fils, Natar, impulsif, accepte de guider Freuchen et Mathiassen au nord d’Iglulik. Après une célébration de départ, Rasmussen part lui aussi en direction de l’ouest alors qu’Avva, confronté à de violentes tempêtes, part à la recherche d’un nouvel emplacement pour sa famille. Sa très jolie fille, Apak, fait des rêves troublants sur le voyage et la route qu’ils auront à parcourir.

JOYCE WIELAND ET LE NORD : UNE CONVERSATION ENTRE KRISTY A. HOLMES ET JOHANNE SLOAN

Jeudi 8 avril, 17 h
À la Galerie

Une discussion menée par Kristy A. Holmes et Johanne Sloan sur la représentation du Nord dans la production filmique et artistique des années 60 et 70 de l’artiste Joyce Wieland. Cet échange abordera l’imbrication du genre, de l’écologie et du politique dans cette production ainsi que sa manière d’envisager l’aboriginalité. En anglais.

La conversation sera suivie d’une réception.

Kristy A. Holmes est professeure adjointe au Département d’histoire de l’art de la Lakehead University à Thunder Bay, Ontario. Ses recherches portent, d’une part, sur l’œuvre filmique et artistique de Joyce Wieland des années 1960 et 1970, et d’autre part sur l’art moderne et contemporain féministe au Canada. Ses articles sont parus dans le Canadian Journal of Film Studies et dans l’anthologie The Sixties: Passion, Politics, and Style. En 2009, Holmes était récipiendaire d’une bourse de recherche en art canadien au Musée des beaux-arts du Canada.

Johanne Sloan est professeure agrégée et directrice du programme de 2e cycle au département d’histoire de l’art de l’Université Concordia, Montréal, Québec. Ses champs de recherche portent sur l’art canadien et la culture visuelle à partir des années 60. Ses ouvrages Joyce Wieland’s The Far Shore et le recueil d’essais Expo 67: Not Just a Souvenir, co-dirigé avec Rhona Richman Kenneally, paraitront cette année aux presses de l’Université de Toronto.

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