Dans le cadre de l’exposition EXERCICES DE LECTURE
Mardi 19 janvier, 19 h
SALON | No Reading After the Internet
Tresser la théorie
No Reading After the Internet consiste en une série de salons dédiés à des textes culturels, lus à voix haute par les participants. Derrière ce projet se trouve l’urgence de réformer les publics et d’expérimenter la lecture, dans le contexte actuel, en tant que médium en soi.
Dans le cadre de l’exposition Exercices de lecture, les trois membres fondateurs de No Reading After the Internet – Amy Kazymerchyk, Alex Muir et cheyanne turions – animeront un salon spécial intitulé Tresser la théorie (Braiding Theory) qui prend pour point de départ le projet #ReadtheTRCReport. L’expression « Tresser la théorie », inventée par l’artiste Lakota Dana Claxton, désigne un cadre pédagogique qui porte une attention et un soin particuliers à la lecture, à l’interprétation et à la synthèse.
Les extraits seront tirés du texte d’Erica Violet Lee “‘Indigenizing the Academy’ without Indigenous people: who can teach our stories?”, publié sur son site web Moontime Warrior, de l’article “Thinking About Indigenous Legal Orders” de Val Napoleon, publié par le National Centre for First Nations Governance et d’un essai de Zoe Todd intitulé “Rethinking Aesthetics and Ontology through Indigenous Law: On the work of Val Napoleon and Loretta Todd”, publié par C Magazine.
Erica Violet Lee est une Crie, étudiante de premier cycle en philosophie à l’Université de Saskatchewan. Se positionnant comme féministe autochtone, elle rédige un blogue intitulé moontimewarrior.com. Depuis sa prise de parole au premier Idle No More teach-in en 2012, Erica est reconnue sur le plan international comme une jeune chef de file du mouvement.
Val Napoleon occupe le poste de Law Foundation Professor of Aboriginal Justice and Governance à la Faculté de droit de l’Université de Victoria (Colombie Britannique). Elle est originaire du nord-est de la Colombie-Britannique (Traité 8) et membre de la Première nation Saulteau. Elle est aussi une membre adoptive de la nation Gitanyow (Gitksan) House of Luuxhon, Ganada (Frog) Clan. Pendant plus de 25 ans, Val a travaillé comme activiste communautaire et comme consultante dans le nord-ouest de la Colombie-Britannique, se spécialisant dans les enjeux de santé, d’éducation et de justice. Sa thèse sur la loi Gitksan et la théorie du droit a reçu la Médaille d’or du Gouverneur général pour la meilleure thèse à l’Université de Victoria en 2009. Les recherches récentes de Val portent sur les traditions juridiques autochtones, la théorie juridique autochtone, le féminisme autochtone, la citoyenneté, l’autodétermination et la gouvernance.
Zoe Todd est une Métis originiare de Amiskwaciwâskahikan (Edmonton), territoire délimité par le Traité 6 en Alberta, au Canada. Ses écrits portent sur l’indigénéité, l’art, l’architecture, la décolonisation et la guérison dans des contextes urbains. Elle étudie aussi les relations entre l’humain et l’animal, le colonialisme et les changements environnementaux au Nord du Canada. Sa pratique artistique intègre l’écriture, le spoken word, le perlage, le dessin et le cinéma afin de produire des récits sur la condition de Métis dans les Prairies. Elle enseigne l’anthropologie à l’Université Carleton, elle est doctorante en anthropologie sociale à l’Université d’Aberdeen et a été boursière de la Fondation Pierre Elliott Trudeau en 2011.
La participation à No Reading After the Internet est gratuite et ouverte à tous, sans égard au degré de familiarité avec un texte ou son auteur. Les textes seront distribués pendant le salon. Aucune lecture préliminaire n’est requise.
À la Galerie
Jeudi 21 janvier, de 18 h à 20 h
SÉMINAIRE PUBLIC
La lecture comme méthodologie
Chez Artexte
2 rue Sainte-Catherine Est, salle 301
En français et en anglais
Fruit d’une collaboration étroite entre Artexte et la Galerie Leonard & Bina Ellen, ce séminaire public vise à approfondir la réflexion sur les enjeux épistémologiques, culturels, sociaux, politiques et éthiques de la lecture, conçue en tant que méthodologie. Présenté à Artexte en dialogue avec l’exposition Exercices de lecture, il rassemblera différents intervenants (artistes, chercheurs, commissaires, auteurs et activistes) pour qui la pratique de la lecture représente un lieu d’expérimentation, de questionnement ou d’engagement critique essentiel. Réunissant diverses perspectives sur l’acte de lire et ses implications méthodologiques, les discussions porteront notamment sur les rapports entre la textualité et l’oralité, la processualité de la lecture, ses contextes et modalités contemporaines de pratique, ainsi que sur les échanges qu’elle permet entre les milieux académique, artistique, culturel et communautaire.
Principaux intervenants :
Katrie Chagnon, Conservatrice de recherche Max Stern à la Galerie Leonard & Bina Ellen et commissaire de l’exposition Exercices de lecture
Amy Kazymerchyck et cheyanne turions, cofondatrices du projet No Reading After the Internet
Alexander Muir, chercheur en résidence à Artexte et cofondateur du projet No Reading After the Internet
Chelsea Vowel, inspiratrice du projet #ReadTheTRCReport
Le séminaire est ouvert à tous et sera composé de brèves présentations suivies d’une discussion libre. Arrivez tôt, le nombre de places est limité !
Samedi 23 janvier, de midi à 17 h
MARATHON DE LECTURE
Dans le cadre du projet #ReadTheTRCReport
Le marathon de lecture vise à compléter l’enregistrement des Appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation du Canada en français afin de prolonger le projet de lecture du rapport en anglais, qui est entièrement disponible sur YouTube.
Les versions attendues du rapport dans plusieurs langues autochtones n’étant pas encore disponibles, toute personne intéressée à participer en proposant une traduction simultanée de certaines sections du texte dans l’une ou l’autre de ces langues est plus que bienvenue.
Venez à la Galerie pour vous joindre au marathon !
Plus de détails sur #ReadTheTRCReport dans la section Pistes de réflexion.
À la Galerie