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– I’D RATHER SOMETHING AMBIGUOUS. MAIS PRÉCIS À LA FOIS.

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Vernissage
Samedi 12 novembre de 15 h à 17 h


Performances

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Photo : Paul Litherland

Marie Claire Forté en collaboration avec Alanna Kraaijeveld et avec l’aide de Sophie Bélair Clément, Hugues Dugas, Claudia Fancello, Yves Forté, Nadège Grebmeier Forget, k.g. Guttman, Kelly Keenan et Michèle Thériault

Collections de danses de Christian Rizzo, Gene Kelly et Stanley Donen, Édouard Lock, William Forsythe, Merce Cunningham, Saburo Teshigawara, Trisha Brown; Jeffrey Daniel, Michael Jackson et Vincent Patterson, Mats Ek, Dana Michel; Dana Foglia, Chris Grant et JaQuel Knight, Crystal Pite, Pina Bausch, Lloyd Newson, Tedd Robinson, Hofesh Shechter, Bob Fosse, Anne Teresa de Keersmaeker, Daniel Linehan, Amanda Acorn, Jiři Kilyán, Akram Khan, Stijn Celis, Deborah Hay, Liz Santoro et Pierre Godard, Meg Stuart et Philipp Gehmacher, Marie Claire Forté, Trajal Harrell, k.g. Guttman, Benoît Lachambre, Jerome Robbins, Louise Lecavalier, Solange et d’autres

Horaire des performances :

Mardi 15 novembre – 17 h
Samedi 19 novembre – 16 h
Samedi 26 novembre – 16 h
Mardi 29 novembre – 17 h
Samedi 3 décembre – 17 h
Samedi 10 décembre – 16 h
Mardi 13 décembre – 17 h
Jeudi 15 décembre – 17 h

Mon amie et collaboratrice de longue date Alanna Kraaijeveld et moi avons cherché des enregistrements de danses que nous apprécions, les avons apprises et les avons redéployées pour notre propre plaisir. Le matériel – une série d’extraits chorégraphiques enchaînés les uns après les autres sans cérémonie – exige que nous utilisions notre vaste formation en danse, à laquelle nous avons si peu eu à faire appel tout au long de nos carrières respectives. Nous célébrons la technique sans cibler la virtuosité. Nous sommes heureuses d’offrir l’énergie de la danse dans la galerie, même si, comme le dit Alanna, nous ne pouvons pas toute l’épandre. Une série d’écrans bloque et déconstruit nos corps de danseuses en mi-carrière, de femmes qui ne sont plus jeunes. La collection révèle le travail que nécessitent la danse et la mémoire, la spécificité aléatoire du vocabulaire du mouvement, la répétition, le processus et l’amitié. Nous présenterons huit prestations pendant la durée de l’exposition et notre répertoire continuera de s’accroître au fur et à mesure que nous poursuivrons notre apprentissage et ajouterons de nouveaux extraits.


Projections

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K8 Hardy, Outfitumentary, 2016. Image tirée de la vidéo. Copyright K8 Hardy; avec l’aimable permission de l’artiste, Hardy Studio et Picture Palace Pictures

À la Galerie Leonard & Bina Ellen

K8 Hardy
Outfitumentary, 2016
Vidéo, couleur, son
82 min, anglais

Réalisation, photographie et montage : K8 Hardy
Coproduction : Madeleine Molyneaux
Conception sonore : Lynne Trepanier
Montage en ligne/ Étalonnage : Drew Bolton
Produit par Hardy Studio, États-Unis

Copyright K8 Hardy; avec l’aimable permission de l’artiste, Hardy Studio et Picture Palace Pictures

Projeté en galerie : samedi 19 novembre à 17 h 30 et mardi 13 décembre à 18 h

En 2001, j’ai entrepris un voyage structuraliste qui est devenu Outfitumentary, mon premier long métrage. J’avais nommé le projet dès le départ, le considérant comme un document pour la postérité, une trace importante des codes vestimentaires d’une contre-culture lesbienne radicale. Les règles que je m’étais imposées étaient simples : faire tourner ma caméra vidéo et saisir une prise de moi, de la tête aux pieds, puis me tourner pour capturer l’avant et l’arrière. En fin de compte, je ne me suis pas trop souciée de mes propres règles, mais je suis néanmoins restée fidèle à mes premières intentions.

Le film sert à exprimer le principe fondamental qui traverse l’ensemble de mes œuvres et de ma pratique – les façons dont le corps devient son propre médium. D’abord et avant tout, le film est un exercice formel et structurel. Il concerne moins le narcissisme – narcissisme que l’on pourrait présupposer puisque je suis dans toutes les prises du film – que l’identité et la façon dont la matérialité du corps et son « habillement » subséquent – dans la vie privée comme publique – servent à raffiner, définir et questionner la nature même du corps politique.

Pendant que je tournais ce projet, ma pratique artistique s’est élargie de façon tangentielle pour inclure la performance en direct, souvent liée à un signal vidéo. Par coïncidence, peut-être – ou non – j’ai arrêté de tourner Outfitumentary au début de l’année 2012, quand ma caméra s’est finalement brisée. C’était pendant cette même période que j’ai été incluse dans la Whitney Biennial.

Au cours des dernières années, je me suis repenchée sur les séquences que j’avais tournées, et j’ai commencé à confectionner le projet pour en faire un long métrage. Je décris Outfitumentary comme un gesamtkunstwerk.

La vidéo comme médium démocratique…

Mes années de formation artistique furent consacrées à la réalisation d’art vidéo et de films expérimentaux en Super-8. Je m’intéressais à l’art du cinéma ainsi qu’à ma propre performance. Je m’intéressais également à la vidéo comme médium démocratique et à sa capacité à circuler si facilement sur des cassettes. Je me suis plongée dans le tournage et le traitement à la main de films en Super-8, rassemblant mes films à la main, et travaillant aussi en 16mm.

J’ai découvert l’art vidéo à travers le punk rock et riot Grrrl, et à travers des artistes et groupes musicaux dans cet environnement qui tournaient des vidéos. La vidéo était la façon la plus facile pour moi de m’affirmer, de me représenter en jeune femme en colère, et de diffuser mon travail. Avant cela, je créais de petits fanzines et les envoyais à travers les États-Unis. Je ressentais une pulsion de raconter mon histoire. Ceci représentait une façon d’aller plus loin.

La vidéo m’a également permis d’exprimer mon identité queer et d’articuler mes idées à propos du genre comme performance. Je reliais la politique sexuelle à l’expérientiel. Et je liais le processus expérimental à la politique queer.

– K8 Hardy, New York, décembre 2015

 

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Chantal Akerman, No Home Movie, 2015. Image tirée du film. Avec l’aimable concours de Doc & Film international © Chantal Akerman

À la Cinémathèque québécoise

Chantal Akerman
No Home Movie, 2015
Vidéo, couleur, son
Format 16:9, 112 min
Français avec sous-titres anglais

Réalisation, scénario, image et son : Chantal Akerman
Montage : Claire Atherton
Assistance au montage : Clémence Carré
Mixage : Eric Lesachet
Étalonnage : Peter Bernaers
Direction de postproduction : Julien Melebeck
Produit par Patrick Quinet, Serge Zeitoun & Chantal Akerman

Avec l’aimable concours de Doc & Film international © Chantal Akerman

Projection, précédée d’une introduction de Krista Geneviève Lynes
Lundi 28 novembre, 21 h
Cinémathèque québécoise
335, boul. De Maisonneuve Est

Parce que ce film est avant tout un film sur ma mère, ma mère qui n’est plus. Sur cette femme arrivée en Belgique en 1938 fuyant la Pologne, les pogroms et les exactions. Cette femme qu’on ne voit que dans son appartement. Un appartement à Bruxelles. Un film sur le monde qui bouge et que ma mère ne voit pas.


Lecture publique

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Catherine Lalonde
Relire, relier : une lecture sèche

Mardi 6 décembre, 18 h – 22 h

La poète et performer Catherine Lalonde a entrepris ici une lecture-marathon en voix sèche de tous ses textes publiés. Sans effets ni de corps ni de dramaturgie, elle a lu en rafale, par ordre chronologique de publication, Jeux de brume (1991), Cassandre (2005), Corps étranger (2008) et le manuscrit, en cours de travail, La Dévoration des fées (titre provisoire).

Ça prendra le temps que ça prend. Ça s’interrompra pour jaser s’il y a lieu, le temps d’une pause. Ça bafouillera quand ça bafouillera. Sur la table, des inspirations et des notes; du vin, du thé, de l’eau. Les visiteurs sont invités à arriver et repartir quand ils le veulent, à potasser les carnets, ou à se livrer à l’épreuve d’endurance de l’écoute complète. La lecture, elle, se poursuivra, de la première page du premier livre à la dernière du quatrième, encore inédit.


– I’d rather something ambiguous. Mais précis à la fois.

12 novembre au 16 décembre 2016

Un projet d’exposition de Sophie Bélair Clément et Marie Claire Forté avec Chantal Akerman, Simon Guibord, Philippe Hamelin, K8 Hardy, Raphaël Huppé-Alvarez, Alanna Kraaijeveld, Catherine Lalonde, Isabelle Pauwels, Jason Simon, Robin Simpson, Elisabeth Subrin, Michèle Thériault et une contribution anonyme

Réalisé dans le cadre du Programme de soutien à la production artistique Leonard & Bina Ellen