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PUISSANCE IRRADIANTE
Crédit : Hamza Abouelouafaa
Nadine Modestin, participante, Archives Arrivals Cross Canada Workshop Series, Toronto, 2009
Paysage de l’espoir, atelier, Tromso, Norvège. Crédit : Alessandro Belleli
Nataleah Hunter-Young. Crédit : Philippe Nyirimihigo
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PROGRAMMATION EN LIGNE

Septembre 2020 – février 2021

Élaboré par Robin Simpson, Julia Eilers Smith et Michèle Thériault

Olivia Tapiero

Un retrait pour l’horizon 

Conférence

Mardi 26 janvier, 12 H 00
Gratuit, en ligne
Zoom, YouTube

Visionnez la vidéo de la conférence ici

Atelier 

Mercredi 3 février, 15 H 00 – 17 H 00
Gratuit, en ligne
Places limitées, RSVP : robin.simpson@concordia.ca

Ressources préparatoires ici

Événement Facebook

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Cette conférence abordera la question de la résistance et de la collectivité en dehors des notions souvent capacitistes d’ « action » ou de  « soulèvement / uprisal », et en se basant plutôt sur une idée de retrait (ou non-consentement) radical. Ce retrait sera pensé en correspondance avec des artistes et des intellectuel.les comme Fred Moten, Anne Boyer, Marguerite Duras, Audra Simpson, Nils Frahm, Nathanaël, Alejandra Pizarnik, Chris Marker, Johanna Hedva et Tricia Hersey.  Il sera aussi question, dans la conférence comme dans l’atelier qui suivra, du potentiel abolitionniste des pratiques somatiques, et de la création conceptuelle biomimétique. Ainsi, nous chercherons aussi à puiser des connaissances dans notre traduction de phénomènes vivants comme les tardigrades, les volcans, les plantes, les colibris et les trous noirs, afin de cerner une puissance du refus qui puisse s’articuler à l’extérieur des paradigmes anthropocentristes et coloniaux.

 

Olivia Tapiero est écrivaine et traductrice. Elle a signé Les murs (Prix Robert-Cliche 2009, finaliste au Prix Senghor), Espaces (2012), Phototaxie (2017) et Rien du tout (2020), et a aussi codirigé le collectif Chairs (2019). Membre du comité de rédaction de Moebius, elle a contribué à plusieurs revues, dont Estuaire, Liberté et Tristesse. Son œuvre changeante est traversée par une sensibilité à la désintégration, une méfiance envers les institutions et le nationalisme, et l’exploration d’un non-consentement à l’état du monde.

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DIANE ROBERTS

Tresser de nouveaux héritages du savoir

Conférence :

Le mardi 22 septembre 2020, 12 h 00 – 13 h 00
YouTube, Facebook, Zoom
En anglais, gratuit

Visionnez la vidéo de la conférence ici

Atelier :

Le mardi 29 septembre 2020, 15 h 00 – 17 h 00
Zoom
En anglais, gratuit (places limités, l’inscription préalable est requise)
RSVP : robin.simpson@concordia.ca

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Événement Facebook ici

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Alors que nous entrons dans la phase actuelle de la pandémie qui est la nôtre (et je pense à la fois au coronavirus et à la vague de violence raciste dirigée contre les corps « afrisporiques [1]» et ceux des Premières Nations), me viennent deux citations de James Baldwin.

La première évoque « la grande force de l’histoire [qui] vient du fait que nous la portons en nous [2] » et qui oriente nos pensées et nos actions, conscientes et inconscientes. La deuxième constitue un avertissement qui remet en question les contraintes de notre réalité actuelle : « Si une société permet qu’une partie de ses citoyens soit menacée ou détruite, bientôt, dans cette société, plus personne ne sera à l’abri [3]. »

Cette conférence et cet atelier ont pour but de mettre en évidence la complexité de toute association et la politique de résistance (interne et externe) avec lesquelles les artistes issu.e.s de milieux racisés doivent composer lorsqu’ils.elles font face au défi d’avoir recours à leur mémoire ancestrale au moyen de la performance.

En ce temps de transformation et de récupération, nous nous tournons vers les questions suivantes : De quel héritage sommes-nous porteurs ou porteuses et que laissons-nous derrière nous? Comment les séquelles du colonialisme continuent-elles d’avoir un impact sur notre capacité d’écoute des histoires qui doivent être racontées? Quelle est notre responsabilité en tant que producteurs.trices culturel.le.s et quelles sont les responsabilités de nos collaborateur.trice.s?

Le Arrivals Legacy Process (ALP) (processus d’héritage des arrivant.e.s) est une exploration transformationnelle des pratiques culturelles de la généalogie, des rituels et des racines pour les artistes et les créateur.trice.s du changement. Elle adopte une approche de responsabilité collaborative orientée vers des centres de gravité spécifiques enracinés dans le corps et imprégnés par l’esprit. Cette conférence et cet atelier impliquent un niveau d’engagement qui s’oppose au rôle traditionnel du chercheur ou de la chercheuse comme producteur.trice de savoir en vous demandant de faire un saut dans l’inconnu et d’affronter ce qui reste potentiellement inconnaissable.
Il y a des histoires, emmêlées dans notre sang, enfouies dans nos os et notre souffle — des histoires qui attendent d’être racontées… Ces histoires peuvent nous ramener tous et toutes à la maison.

 

Bio

Diane Roberts est doctorante en Études interdisciplinaires à l’Université Concordia de Montréal, boursière Pierre Elliott Trudeau 2019 et détentrice d’une bourse d’études supérieures du Canada Joseph-Armand-Bombardier. Elle est l’initiatrice du Arrivals Legacy Project (www.arrivalslegacy.com) et en est la principale animatrice d’ateliers depuis seize ans. Les racines de l’art du conte et des formes multidisciplinaires (un mélange de chant rituel, de danse, de conte, d’art vivant et de théâtre) motivent sa pratique des arts en tant que metteure en scène, dramaturge et animatrice culturelle. Son style intuitif d’animation s’appuie sur des instruments d’engagement créatif créés spécialement conçus qui inspirent les artistes de toutes les disciplines et de tous les milieux culturels afin de désenfouir leurs pulsions créatrices authentiques. Sa méthode de travail suscite et développe un vocabulaire commun entre les artistes des Premières Nations et ceux.celles d’autres origines, partageant nos façons de faire et notre perception de nous-mêmes en tant qu’artistes dans une société mondialisée.

 

[1] « Afrisporique » (en anglais, Afrisporic) est une légère modification que je fais au terme « Afrosporic » emprunté au poète NourbeSe Philip, qui évoque à la fois la dispersion et l’engendrement d’une vie nouvelle à l’occasion du périple des Africain.e.s vers et à travers les Amériques.

[2] James Baldwin, « The White Man’s Guilt », dans Baldwin: Collected Essays, 1948-1985 (New York : The Library of America, 1998) 723.

[3] James Baldwin, « Nothing Personal », Contributions in Black Studies 6 (1983) : 54-55.

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PROJET SOMEONE

Paysage de l’espoir
Réflexion collective. Improvisation. Transformation. Pédagogie sociale

Table ronde
avec Annabelle Brault, Owen Chapman, Nik Forrest, Éva Roy et Vivek Venkatesh

Mardi 20 octobre, 12 h 00
Gratuit, en ligne 
Zoom, Youtube

Visionnez la vidéo de la table ronde ici

Atelier
avec Annabelle Brault, Owen Chapman, Nik Forrest, Éva Roy et Vivek Venkatesh

Mardi 27 octobre, 15 h 00 – 17 h 00
Gratuit, en ligne
Places limitées, RSVP : robin.simpson@concordia.ca 

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Comment pouvons-nous développer de la résilience pour contrer la désinformation et, à travers ce processus, outiller ceux et celles qui sont les plus marginalisé.e.s ? Prenant acte des enjeux sociaux et politiques de la littératie médiatique, Paysage de l’espoir animera une rencontre en deux parties portant sur les moyens par lesquels nous pouvons réorienter notre écoute vers des formes critiques d’observation, d’analyse et de configuration.

Paysage de l’espoir est un collectif musical immersif qui démultiplie les récits du public contribuant à forger de la résilience contre le racisme, la discrimination, les préjugés et la cyberintimidation. Leurs performances et leurs installations multimédia s’appuient sur les dialogues pluriels rendus possibles par des ateliers axés sur les réflexions des participant.e.s autour de la résilience communautaire. En puisant dans les réseaux sociaux, le jargon académique, les commentaires d’artistes et à même des discussions sociales pertinentes, le collectif travaille à promouvoir la prise de conscience et la pensée critique. 

À l’occasion de la table ronde, les participant.e.s auront l’occasion de connaître l’orientation éthique de Paysage de l’espoir, de dialoguer avec les membres du collectif et de réfléchir aux origines de son engagement dans la littératie médiatique, sa défense du pluralisme, ainsi qu’au rôle de la pédagogie axée sur les arts qui vise à dénoncer les effets néfastes de la discrimination systémique.

Dans l’atelier qui suivra, on demandera aux participant.e.s de réfléchir attentivement à la façon dont ils.elles ressentent leur environnement en transposant sur papier des paysages sonores dont ils.elles font l’expérience. Après cette activité en groupe, les participant.e.s se retrouveront en ligne pour discuter de leurs expériences individuelles et en apprendre davantage sur la manière dont ces exercices, ces médias et ces documents peuvent former des fonds visuels et sonores sur lesquels sont réalisées les installations et les performances de Paysage de l’espoir.

Matériel nécessaire : des feuilles blanches et un crayon épais ou un marqueur.

 

Bio

Musicienne, chercheuse et pédagogue, Annabelle Brault (M.A., MTA) est également une musicothérapeute accréditée qui axe sa pratique sur les ressources. Enseignante à temps plein en musicothérapie à l’Université Concordia, elle s’intéresse à l’utilisation de la technologie de la musique en tant que moyen d’expression créatrice pour stimuler le changement social.

Compositeur, DJ et chercheur, Owen Chapman est professeur agrégé en recherche et production sonores au Département de communication de l’Université Concordia. Ses travaux, qui portent sur la place qu’occupent les sons dans la vie quotidienne, l’amènent à concevoir des applications, des performances en direct et à composer de la musique électronique. Ses réalisations présentées à travers le monde  prennent la forme de vidéoclips, d’ateliers multimédias, d’installations in situ, ainsi que de spectacles solos et collectifs.

Nik Forrest est un.e artist.e basé.e à Tio’tia: ke / Montréal. Actuellement doctorante dans le programme interdisciplinaire HUMA à Concordia, leur recherche combine études sonores, études de genre et pratique créative dans la performance sonore et l’installation. Les installations sonores de Nik ont été présentées à Oboro et Eastern Block (Montréal), Paved Arts and New Media (Saskatoon), Latitude 54 (Edmonton) et plus récemment à la Kunsthalle Mulhouse (France). Leurs courts vidéos expérimentaux ont été largement diffusées dans des festivals, galeries et musées au Canada, aux États-Unis et en Europe.

Éva Roy est une candidate à la maîtrise à l’Université de Concordia et assistante d’enseignement et de recherche à la faculté des Beaux-Arts. Elle poursuit actuellement une maitrise axée sur la pédagorie et la pratique artistique d’un vétéran autodidacte qui souffre de SPT. Elle est récipiendaire du Glenn Cross Family Award, Fine Arts Fellowship, Merit Award ainsi que le Graduate Mobility Award. En tant qu’artiste et enseignante Éva souhaite devenir une chercheuse universitaire respectée dans son domaine.

Vivek Venkatesh est Co-titulaire Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violents, et professeur en pratiques inclusives en arts visuels au département d’éducation artistique à la faculté des beaux-arts de l’Université Concordia. Scientifique interdisciplinaire spécialiste de l’apprentissage appliqué, il étudie les facteurs psychologiques, culturels et cognitifs qui influent sur la conception, le développement et l’adoption inclusive des médias numériques en contextes pédagogiques et sociaux.

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NATALEAH HUNTER-YOUNG

Contrer la puissance collective par l’esthétisation de la violence

Conférence :

Mardi 24 novembre, 12 h 00
Zoom, YouTube
En anglais, gratuit, en ligne

Visionnez la vidéo de la conférence ici

Atelier :

Mardi 1 décembre, 15 h 00 – 17 h 00
En anglais, gratuit, en ligne
Places limitées, RSVP : robin.simpson@concordia.ca

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Le fait de considérer que la prolifération dans les médias sociaux des vidéos documentant la brutalité policière contre les Noir.e.s n’est qu’une résultante des avancées sociotechnologiques récentes (Internet + le téléphone intelligent + les médias sociaux) implique une ignorance de la structure dans laquelle cette imagerie s’insère ainsi que des normes esthétiques auxquelles ces vidéos se plient. Dans le monde moderne, on s’appuie généralement sur de telles normes esthétiques dans le but de conditionner la compréhension collective, mais elles sont loin de manifester quelque neutralité que ce soit. À l’occasion de cette conférence et de cet atelier, la chercheuse en culture visuelle Nataleah Hunter-Young s’oppose à l’idée de « puissance collective » qui nécessiterait ou exigerait la mise en circulation de la brutalité anti-Noir.e.s. Elle porte plutôt son regard sur le travail des théoricien.e.s et artistes qui refusent ces règles d’engagement pour leur préférer d’autres modes discursifs, incluant ceux qui dévoilent ce qu’elle nomme l’« esthétisation de la violence » inhérente à notre ordre social.

Au cours de sa conférence, Hunter-Young se penchera sur le travail des artistes Anique Jordan, Torkwase Dyson, Oluseye, Brett Story et d’autres qui travaillent à partir des effets de la violence systémique contre les Noir.e.s. Lors de l’atelier, les participant.e.s auront l’occasion de poser les questions suscitées par la conférence. Puis nous réfléchirons ensemble à la Manifestation étudiante de l’Université Sir George Williams de 1969, en la considérant comme un exemple de puissance collective, et nous nous demanderons ce que le langage visuel utilisé dans Ninth Floor de Mina Shum (une œuvre de 2015) apporte à la nouvelle narration de cette histoire.

 

Bio

Nataleah Hunter-Young est essayiste, commissaire de cinéma et doctorante en « Communication and Culture » aux universités Ryerson et York. Elle a contribué à la programmation du Festival international du film de Toronto, à celles du Festival international canadien du documentaire Hot Docs et du Durban International Film Festival en Afrique du Sud. Les recherches doctorales de Nataleah portent sur les impacts culturels et sociaux des vidéos diffusées sur les médias sociaux documentant la brutalité policière anti-Noirs ainsi que leurs représentations dans l’art contemporain.

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PUISSANCE IRRADIANTE

Se déroulant en ligne parallèlement à l’exposition en salle Aller à, faire avec, passer pareil et aux activités qui lui sont reliées, Puissance irradiante demande à quatre occasions dans une structure à deux volets – conférence et atelier – comment nous anticipons et nous produisons de la puissance à partir d’une force qui dépasse nos limites et agit au-delà de celles qui conditionnent la vie collective.

Les contextes mis de l’avant dans Aller à… soulèvent des questions concernant l’écologie, la migration, les droits humains, et la vie en communauté à l’ère de l’extraction et des systèmes mondiaux de distribution. La discussion et les échanges occupent une place importante dans la pratique de Brunette et Lemieux et ils ont invité plusieurs collaborateurs et collaboratrices — une chorégraphe, des philosophes, des activistes, ainsi que des travailleurs et travailleuses migrant.e.s — à contribuer à la fois à l’exposition et à la publication qui l’accompagne.  Cette plurivocalité du projet nous ouvre la possibilité d’élargir le champ des questions à travers une programmation en ligne, placée en orbite autour des interventions en galerie. La question aborder dans Puissance irradiante est la suivante : comment arrivons-nous à créer une puissance collective? La puissance se définit ici comme un ensemble de forces physiques, organiques, psychologiques et éthiques qui, en même temps, habitent les individus, se composent de leur interaction et agissent dans le monde, tout cela mis en mouvement dans le but de dépasser les limites imposées à la vie collective

Nos invité.e.s :

Diane Roberts, dramaturge
Projet Someone, les membres du projet de pédagogie sociale
Nataleah Hunter-Young, chercheuse en culture visuelle
Olivia Tapiero, écrivaine et traductrice

Horaire :

Diane Roberts : 22 et 29  septembre 2020
Projet Someone : 20 et 27 octobre 2020
Nataleah Hunter-Young : 24 novembre et 1er décembre 2020
Olivia Tapiero : 26 janvier et 3 février 2021

Inscription requise

Ressources

En gardant à l’esprit la pensée spéculative et associative rendue possible par l’anticipation, cette série d’événements s’accompagne d’une liste de ressources proposée par chaque invité.e. Ces ressources comprennent des textes de théorie critique, des films documentaires et des œuvres d’art, offrant à l’avance aux participant.e.s un aperçu de la programmation à venir autant qu’une occasion de lire, de visionner et d’écouter en toute liberté, avant que certains de ces documents soient mis en lumière par chaque invité.e.

Vous êtes invité.e à lire, à écouter et à visionner dès maintenant