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ADAD HANNAH
RECAST AND RESHOOT
Adad Hannah, Burghers of Seoul, 2006. Vidéo numérique (projection double sur les deux faces d’un écran) de la série Recast and Reshoot. 9 min. 14 s. Image provenant d’un vidéo numérique.
Avec l’aimable concours de Pierre-François Ouellette Art Contemporain.
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30 août au 6 octobre 2007

Commissaire : Marie Fraser

Dans le cadre du Mois de la Photo à Montréal

Événement
Pistes de réflexion

L’exposition Adad Hannah. Recast and Reshoot s’inscrit dans le cadre de la 10e édition du Mois de la Photo à Montréal : Explorations narratives, sous la direction de Marie Fraser.

Partant de la plus récente production d’Adad Hannah, Burghers of Seoul, cette exposition rassemble des œuvres de l’artiste qui ont pour point de départ des modèles ou des conventions narratives appartenant à l’histoire de l’art. L’idée de rejouer et de reconsidérer des conventions pour les remettre en scène s’amorce avec la série des Museum Stills. Filmées dans différents musées, ces vidéos forment une série de « tableaux vivants », dans lesquels des « acteurs » immobiles recontextualisent des scènes picturales et des comportements induits par des conventions de l’image ou le contexte muséal. Cette recherche se poursuit dans Burghers of Seoul, qui propose une reconstitution vidéographique des Bourgeois de Calais (1884-1895) d’Auguste Rodin. Contrairement à la série des Museum Stills, où la caméra reste fixe en même temps que les personnages tiennent la pose, Adad Hannah filme ici des corps immobiles en ayant recours à l’image en mouvement. Dans un seul travelling continu, la caméra fait le tour de la sculpture de Rodin captant dans son mouvement les six corps d’homme sculptés dans la pierre. La célèbre sculpture se trouve ensuite remise en scène dans une série de redistribution des rôles et de scéances de tournage, comme l’indique le titre de l’œuvre, dont une première reconstitution a été interprétée par des courriers en moto à Séoul en Korée. Adad Hannah filme ainsi quelque chose d’immobile pour qu’on puisse le percevoir en fonction d’un mouvement. La sculpture de Rodin devient donc le point de départ d’une exploration narrative et temporelle qui en étend les possibilités d’interprétation. Cette reconstitution des Bourgeois de Calais de Rodin réactualise le mythe moderniste de la séparation des arts du temps et de l’espace et réintroduit le problème de la narration tel que posé à la modernité.

Cette exposition a été organisée par la Galerie Leonard & Bina Ellen de l’Université Concordia, avec l’appui du CIAM.

La Galerie Leonard & Bina Ellen remercie le Conseil des Arts du Canada de son soutien à la programmation contemporaine.