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IGNITION est une exposition annuelle mettant en valeur le travail d’étudiant·e·s terminant leur maîtrise en Studio Arts et au doctorat en Humanities à l’Université Concordia. Cette manifestation est une occasion pour une génération d’artistes en devenir de présenter des œuvres ambitieuses et interdisciplinaires dans le contexte professionnel d’une galerie au profil national et international. Ces étudiant·e·s travaillent en collaboration avec l’équipe de la Galerie afin de produire une exposition qui rassemble des œuvres qui ont une dimension critique, innovatrice et expérimentale menant à une réflexion sur les médias et les pratiques artistiques. IGNITION est d’intérêt pour tous les étudiant·e·s et leurs enseignant·e·s, la communauté artistique et le grand public.

IGNITION 18
Vue de l’exposition IGNITION 18 à la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia, Montréal, 2023. Avec l’aimable concours de la Galerie Leonard & Bina Ellen. Photo: Jean-Michael Seminaro
Vue de l’exposition IGNITION 18 à la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia, Montréal, 2023. Avec l’aimable concours de la Galerie Leonard & Bina Ellen. Photo: Jean-Michael Seminaro
Alli Melanson, I [wish to] Know Everything, 2023. Vue de l’exposition IGNITION 18 à la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia, Montréal, 2023. Avec l’aimable concours de la Galerie Leonard & Bina Ellen. Photo: Jean-Michael Seminaro
Vue de l’exposition IGNITION 18 à la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia, Montréal, 2023. Avec l’aimable concours de la Galerie Leonard & Bina Ellen. Photo: Jean-Michael Seminaro
Vinicus de Aguiar Sanchez, Mnemonics of Creations, When the Moon Calls, Answer, 2022-2023. Vue de l’exposition IGNITION 18 à la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia, Montréal, 2023. Avec l’aimable concours de la Galerie Leonard & Bina Ellen. Photo: Jean-Michael Seminaro
Pablo Pérez Diaz. Vue de l’exposition IGNITION 18 à la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia, Montréal, 2023. Avec l’aimable concours de la Galerie Leonard & Bina Ellen. Photo: Jean-Michael Seminaro
Jonathan Inksetter, The key to remembering is forgetting who you are, 2023. Vue de l’exposition IGNITION 18 à la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia, Montréal, 2023. Avec l’aimable concours de la Galerie Leonard & Bina Ellen. Photo: Jean-Michael Seminaro
Vue de l’exposition IGNITION 18 à la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia, Montréal, 2023. Avec l’aimable concours de la Galerie Leonard & Bina Ellen. Photo: Jean-Michael Seminaro
Mylène Boisvert. Vue de l’exposition IGNITION 18 à la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia, Montréal, 2023. Avec l’aimable concours de la Galerie Leonard & Bina Ellen. Photo: Jean-Michael Seminaro
Camille Charbonneau. Vue de l’exposition IGNITION 18 à la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia, Montréal, 2023. Avec l’aimable concours de la Galerie Leonard & Bina Ellen. Photo: Jean-Michael Seminaro
Rhyt Kesselring. Vue de l’exposition IGNITION 18 à la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia, Montréal, 2023. Avec l’aimable concours de la Galerie Leonard & Bina Ellen. Photo: Jean-Michael Seminaro
Rhyt Kesselring. Vue de l’exposition IGNITION 18 à la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia, Montréal, 2023. Avec l’aimable concours de la Galerie Leonard & Bina Ellen. Photo: Jean-Michael Seminaro
Rixt de Boer, Toys on the Rise, 2022-2023. Vue de l’exposition IGNITION 18 à la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia, Montréal, 2023. Avec l’aimable concours de la Galerie Leonard & Bina Ellen. Photo: Jean-Michael Seminaro
Paras Vijan. Vue de l’exposition IGNITION 18 à la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia, Montréal, 2023. Avec l’aimable concours de la Galerie Leonard & Bina Ellen. Photo: Jean-Michael Seminaro
Paras Vijan. Vue de l’exposition IGNITION 18 à la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia, Montréal, 2023. Avec l’aimable concours de la Galerie Leonard & Bina Ellen. Photo: Jean-Michael Seminaro
Po B. K. Lomami, Force and Form – Part IV, 2022. Vue de l’exposition IGNITION 18 à la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia, Montréal, 2023. Avec l’aimable concours de la Galerie Leonard & Bina Ellen. Photo: Jean-Michael Seminaro
Po B. K. Lomami, Force and Form – Part IV, 2022. Vue de l’exposition IGNITION 18 à la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia, Montréal, 2023. Avec l’aimable concours de la Galerie Leonard & Bina Ellen. Photo: Jean-Michael Seminaro
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19 avril – 3 juin 2023

Vinicius de Aguiar Sanchez, Rixt de Boer, Mylène Boisvert, Camille Charbonneau, Jonathan Inksetter, Ryth Kesselring, Po B. K. Lomami, Alli Melanson, Pablo Pérez Díaz, Paras Vijan

Projets sélectionnés par Eli Kerr, commissaire, auteur et directeur de Parc Offsite et Michèle Thériault, directrice, GLBE

Vernissage 19 avril 2023

Rencontre avec les artistes de 16 h – 17 h 30 suivie du vernissage

L’œuvre I [wish to] Know Everything d’Alli Melanson dynamise la vitrine de la galerie grâce à la juxtaposition de deux images dans le cadre d’une installation s’inscrivant dans la durée. Dans ce diptyque conceptuel, une photo se succède au fil du temps, en fonction des heures d’ouverture de la galerie. Celles-ci représentent les vitrines d’une église et d’une boutique érotique, dont les enseignes se reflètent dans leurs fenêtres respectives. Melanson ajoute une troisième couche à ce palimpseste, situant les spectateur·rice·s dans un espace mitoyen au sein de l’institution : entre la galerie et le vestibule de l’université.

Les parties III et IV de l’œuvre Force and Form de Po B. K. Lomami se déroulent également dans l’interstice entre différents espaces institutionnels. L’artiste offre, avec cette installation multimédia, une performance au cours de laquelle elle moule son corps à l’architecture de l’édifice des Forces armées canadiennes et à celle du poste du SPVM, situés non loin de la galerie. Les passant·e·s s’intègrent à l’enregistrement de la performance, tout comme le regard passif des spectateur·rice·s les fait entrer dans l’œuvre lorsqu’ils ou elles apparaissent sur les écrans.

La politique des corps passifs trouve également un écho dans Igual pero diferente [Le même, mais différent], un projet de portrait documentaire réalisé par Pablo Pérez Díaz, qui examine les conditions de vie d’une génération de jeunes hommes espagnols. Pérez Díaz décrit une « ère du soi » à travers ses sujets, qui luttent pour leur individualité, aux prises avec la précarité, le chômage et l’ennui, dans un contexte d’homogénéisation généralisée et de crises financières et sociales récurrentes à l’échelle internationale. L’autoportrait est au cœur de I’ve been meaning to tell you et de The key to remembering is forgetting who you are, deux œuvres de Jonathan Inksetter qui se penchent sur les rapports entre le traumatisme crânien, les changements de personnalité et la perte d’identité en lien avec la pratique artistique, la mémoire et l’histoire personnelle.

Mnemonics of Creations de Vinicius De Aguiar Sanchez rassemble différents univers atemporels à travers une pratique alliant animation et gravure. S’inspirant de la mythologie précolombienne, l’artiste fait imaginer un avenir post-pandémique aux spectateur·rice·s par le biais d’un récit séquentiel. Camille Charbonneau réagit également aux institutions et aux systèmes de croyances, en particulier au regard que pose la religion mormone sur la communauté LGBTQ+, tout en examinant sa propre identité religieuse. En collaboration avec son père, l’artiste a créé pour l’exposition l’œuvre textile « The Family: A Proclamation to the World » Church of Jesus Christ of Latter-Day Saints (LDS) document à partir d’un énoncé produit par l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, pour examiner le rapport de l’Église à la structure familiale conventionnelle.

Au sein de la cohorte, on peut constater une récurrence des démarches alliant textiles et photographie. Web of Connections, de Rhyt Kesselring, consiste en la documentation d’une installation textile dans la forêt, accompagnée d’une trame sonore qui emploie l’électromyographie pour traduire des signaux électriques en textures sonores donnant lieu à une écoute écosophique. Pour sa part, dans Ta mémoire est mon souffle, Mylène Boisvert prend pour point de départ une photographie familiale, qui la mène vers une œuvre textile. Pour reprendre les mots de l’artiste, cette œuvre « capture la correspondance affective issue de l’écoute d’un souvenir heureux raconté par ma mère ».

Avec Toys on the Rise, Rixt de Boer puise dans ses promenades quotidiennes et son activité de triage de photographies de graffiti, auxquelles elle ajoute par la suite de la broderie. La vidéo Looking at photographs de Paras Vijan est à la fois une performance et une documentation du travail de l’artiste. Ses photographies Honestly et Story-teller témoignent de la fonction dialogique de sa pratique, qui reflète le geste photographique.

– Eli Kerr

Eli Kerr est basé à Montréal. Depuis 2014 il a créé et dirigé divers lieux d’art et contextes pour la mise en exposition. Il a participé à des résidences curatoriales à l’International Studio and Curatorial Program (New York, E.-U. 2017), à Rupert (Vilnius, Lithuanie, 2018), et à Fogo Island (Terre-Neuve, 2019) dans le cadre du Programme de résidence de la Fogo Island Arts pour jeune commissaire de la Fondation Hnatyshyn. Kerr a obtenu une maitrise en études visuelles de l’Université de Toronto en 2021 et un baccalauréat en beaux-arts de l’Université Concordia en 2015. Au cours de l’été 2020, il a inauguré Parc Offsite, un espace de 18 m2 sur l’avenue du Parc à Montréal qui met en valeur le potentiel qu’offre les expositions à petite échelle et une expérience plus intime de l’art. Il est actuellement commissaire en résidence au HKS Hordaland Kunstsenter à Bergen en Norvège.