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LE MILLE CARRÉ DORÉ
Vue de l’exposition Le Mille carré doré, un projet de Deanna Bowen à la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia, Montréal, 2024. Avec l’aimable concours de la Galerie Leonard & Bina Ellen. Photo: Jean-Michael Seminaro
Vue de l’exposition Le Mille carré doré, un projet de Deanna Bowen à la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia, Montréal, 2024. Avec l’aimable concours de la Galerie Leonard & Bina Ellen. Photo: Jean-Michael Seminaro
Vue de l’exposition Le Mille carré doré, un projet de Deanna Bowen à la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia, Montréal, 2024. Avec l’aimable concours de la Galerie Leonard & Bina Ellen. Photo: Jean-Michael Seminaro
Vue de l’exposition Le Mille carré doré, un projet de Deanna Bowen à la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia, Montréal, 2024. Avec l’aimable concours de la Galerie Leonard & Bina Ellen. Photo: Jean-Michael Seminaro
Vue de l’exposition Le Mille carré doré, un projet de Deanna Bowen à la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia, Montréal, 2024. Avec l’aimable concours de la Galerie Leonard & Bina Ellen. Photo: Jean-Michael Seminaro
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Vue de l’exposition Le Mille carré doré, un projet de Deanna Bowen à la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia, Montréal, 2024. Avec l’aimable concours de la Galerie Leonard & Bina Ellen. Photo: Jean-Michael Seminaro
Vue de l’exposition Le Mille carré doré, un projet de Deanna Bowen à la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia, Montréal, 2024. Avec l’aimable concours de la Galerie Leonard & Bina Ellen. Photo: Jean-Michael Seminaro
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21 février – 13 avril 2024

Le Mille carré doré

Un projet de Deanna Bowen

Organisé par Michèle Thériault

Ce projet a été rendu possible grâce au Programme de soutien à la production artistique Leonard-et-Bina-Ellen

Une discussion et une réception en compagnie de l’artiste auront lieu le mercredi 20 mars 2024.

Les projets de Deanna Bowen sont reliés ontologiquement, s’adaptent au site et s’ancrent dans l’histoire locale du lieu qui les accueille. Conçu spécifiquement pour la Galerie Leonard & Bina Ellen, Le Mille carré doré creuse les liens socio-économiques entretenus par la communauté anglo-montréalaise qui sont également abordés dans le projet Les Canadiens noirs (après Cooke), une oeuvre monumentale sur la façade du Musée des beaux-arts du Canada jusqu’en août 2024. Cette communauté a tiré profit de l’annexion et de l’industrialisation du Canada par la reine Victoria. Composée de membres de conseils d’administration de banques, de constructeurs de chemins de fer, de politiciens, d’intellectuels et d’autres riches citoyens, ils formaient un réseau social qui a défini et construit le récit culturel de propagande de l’Empire, à travers la création de l’Académie royale des arts du Canada, de la Société royale du Canada, du Musée des beaux-arts du Canada, de l’Art Association of Montreal, ainsi que des musées Redpath et McCord, entre autres. Le Mille carré doré de Montréal était le lieu de résidence de plusieurs de ces gens riches et puissants et leur passage a laissé de nombreuses traces.

Bowen propose des constellations de photographies ainsi que des vidéos qui portent sur l’histoire sous-jacente de l’esclavage et de la « minstrelsy » (spectacles de personnes blanches se noircissant le visage), du Chemin de fer Canadien Pacifique, des porteurs noirs, de l’introduction du jazz, ainsi que de l’architecture et des familles du Mille carré doré. Leur ensemble dresse un tableau global des impacts génocidaires de la suprématie anglophone blanche, de l’extraction colonialiste, du chemin de fer, de l’esclavage, de la servitude, de la dérision et de la richesse.

Le projet Les Canadiens noirs (après Cooke) créé pour le Musée des beaux-arts du Canada se décline dans l’exposition Le Mille carré doré qui approfondit spécifiquement le récit historique montréalais. Les Canadiens noirs (après Cooke) consiste en une série de photocollages qui présente les principales observations conceptuelles, historiques et culturelles de trois expositions interreliées : Black Drones in the Hive (2020), The God of Gods: Berlin, Berlin (2020) et The God of Gods: A Canadian Play (2019). Comme dans l’ensemble de son œuvre, ces projets s’appuient sur un cadre chronologique multilinéaire fidèle à la généalogie de son arrière-arrière-grand-mère maternelle Aurelia (Gregory) Mitchell (née vers 1840, décédée en 1924), de son arrière-grand-mère Eugenia (Gregory) Bowen (1872 – 1932), de sa grand-mère Jean (Bowen) Risby (1919 – 1993) et de sa mère Leora (Risby) Smalley (1943 -). Par-delà sa famille, cette chronologie cartographie aussi l’héritage de la domination culturelle et coloniale du Royaume-Uni ainsi que l’abolition de l’esclavage par l’Irlande en 1833 et ses effets sur l’évolution du Dominion du Canada, culminant en 1943, l’année de la naissance de sa mère.

Les projets de Deanna Bowen sont reliés ontologiquement, s’adaptent au site et s’ancrent dans l’histoire locale du lieu qui les accueille. Conçu spécifiquement pour la Galerie Leonard & Bina Ellen, Le Mille carré doré creuse les liens socio-économiques entretenus par la communauté anglo-montréalaise qui sont également abordés dans le projet Les Canadiens noirs (après Cooke), une oeuvre monumentale sur la façade du Musée des beaux-arts du Canada jusqu’en août 2024. Cette communauté a tiré profit de l’annexion et de l’industrialisation du Canada par la reine Victoria. Composée de membres de conseils d’administration de banques, de constructeurs de chemins de fer, de politiciens, d’intellectuels et d’autres riches citoyens, ils formaient un réseau social qui a défini et construit le récit culturel de propagande de l’Empire, à travers la création de l’Académie royale des arts du Canada, de la Société royale du Canada, du Musée des beaux-arts du Canada, de l’Art Association of Montreal, ainsi que des musées Redpath et McCord, entre autres. Le Mille carré doré de Montréal était le lieu de résidence de plusieurs de ces gens riches et puissants et leur passage a laissé de nombreuses traces.

Bowen propose des constellations de photographies ainsi que des vidéos qui portent sur l’histoire sous-jacente de l’esclavage et de la « minstrelsy » (spectacles de personnes blanches se noircissant le visage), du Chemin de fer Canadien Pacifique, des porteurs noirs, de l’introduction du jazz, ainsi que de l’architecture et des familles du Mille carré doré. Leur ensemble dresse un tableau global des impacts génocidaires de la suprématie anglophone blanche, de l’extraction colonialiste, du chemin de fer, de l’esclavage, de la servitude, de la dérision et de la richesse.

Le projet Les Canadiens noirs (après Cooke) créé pour le Musée des beaux-arts du Canada se décline dans l’exposition Le Mille carré doré qui approfondit spécifiquement le récit historique montréalais. Les Canadiens noirs (après Cooke) consiste en une série de photocollages qui présente les principales observations conceptuelles, historiques et culturelles de trois expositions interreliées : Black Drones in the Hive (2020), The God of Gods: Berlin, Berlin (2020) et The God of Gods: A Canadian Play (2019). Comme dans l’ensemble de son œuvre, ces projets s’appuient sur un cadre chronologique multilinéaire fidèle à la généalogie de son arrière-arrière-grand-mère maternelle Aurelia (Gregory) Mitchell (née vers 1840, décédée en 1924), de son arrière-grand-mère Eugenia (Gregory) Bowen (1872 – 1932), de sa grand-mère Jean (Bowen) Risby (1919 – 1993) et de sa mère Leora (Risby) Smalley (1943 -). Par-delà sa famille, cette chronologie cartographie aussi l’héritage de la domination culturelle et coloniale du Royaume-Uni ainsi que l’abolition de l’esclavage par l’Irlande en 1833 et ses effets sur l’évolution du Dominion du Canada, culminant en 1943, l’année de la naissance de sa mère.

Biographie

Née en 1969, à Oakland, en Californie, Deanna Bowen est une descendante de deux familles noires issues de l’Alabama et du Kentucky, devenues pionnières des prairies à Amber Valley et à Campsie, en Alberta. L’histoire familiale de Bowen a constitué l’axe central de ses travaux interdisciplinaires et autoethnographiques depuis le début des années 1990. Elle a recours à un répertoire de gestes artistiques dans le but de définir le corps noir (the Black body) et elle retrace sa présence et ses mouvements dans le temps et l’espace. Elle a été récipiendaire de nombreux prix et subventions, dont le Prix de photographie de la Banque Scotia (en 2021), le prix du Gouverneur général (en 2020), la John Simon Guggenheim Memorial Foundation Fellowship (en 2016), et le William H. Johnson Prize (en 2014). Ses écrits, ses entretiens et ses interventions artistiques ont été publiés dans Canadian Art, The Capilano Review, The Black Prairie Archives et Transition Magazine. Bowen a été éditrice du volume Other Places: Reflections on Media Arts in Canada (2019). Deanna vit et travaille à Montréal, où elle occupe le poste de professeure adjointe au programme Intersectional Feminist and Decolonial 2D-4D Image Making et codirige le Post Image Cluster à l’Université Concordia.