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L’OSCILLATION DU VISIBLE
OLIVIA BOUDREAU
Olivia Boudreau, Femme allongée, 2014, vidéo, 13 min 15 s. Avec le concours de l'artiste et de la Galerie Leonard & Bina Ellen
Olivia Boudreau, La Levée, 2008, vidéo, 58 min. Avec le concours de l’artiste
Olivia Boudreau, Mouchoirs, 2010, vidéo. Avec le concours de l’artiste
Olivia Boudreau, Vaches, 2005, vidéo. Avec le concours de l’artiste
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13 février au 12 avril 2014

Commissaire : Michèle Thériault

Vernissage
Mercredi 12 février de 17 h 30 à 19 h 30

Ce projet a été réalisé grâce à l’appui du Programme de soutien à la production artistique Leonard-et-Bina-Ellen.

Événement
Pistes de refléxion

La Galerie Leonard & Bina Ellen présente la première exposition à faire le point sur l’œuvre vidéo et performative de l’artiste montréalaise Olivia Boudreau.

Depuis 2004, Olivia Boudreau allie vidéo et performance dans des œuvres qui s’accomplissent dans la durée et la répétition. Axé principalement autour du corps (le sien jusqu’à 2009) exécutant une action ordinaire (enlever un slip, s’essuyer après une douche) ou maintenant une pose (à quatre pattes, assise dans un fauteuil) à l’excès, son travail met à l’épreuve non seulement le corps mais aussi la perception et l’expérience du visiteur. L’exécution régie jusqu’à récemment par quelques règles précises et simples – un plan fixe, une séquence déterminée par un facteur extérieur, un cadrage serré – résulte en des images longues dans le temps et animées par une économie de mouvements exécutés dans le silence ou interrompus par des bruits ambiants.

L’exposition suit le parcours de l’artiste depuis ses débuts jusqu’à une vidéo réalisée tout récemment qui, en délaissant le plan fixe, introduit la narrativité, l’interaction entre les personnes et confère à l’artiste le rôle de metteur en scène. Ce délaissement de l’autoreprésentation au profit du corps de l’autre et de sa mise en observation est également assumé dans une performance, qui se déroulera pendant toute la durée de l’exposition, au cours de laquelle deux performeurs sont mis en présence l’un de l’autre par leur position respective.

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Par la mise en espace et le mode de présentation des œuvres, artiste et commissaire ont voulu ouvrir cette pratique à une suite de questions : Comment existent dans l’espace d’exposition et en présence du visiteur la suite d’actions simples répétées, la projection franche d’une intimité – celle d’une femme surtout ? Quelle notion du visible est canalisée dans l’image vidéo et l’acte performatif ? Comment se transforme la réception du corps féminin lorsqu’il passe de l’autoreprésentation au champ de la narrativité ? Comment le sujet se constitue-t-il dans l’absence de la parole ? Qu’en est-il de l’hyper conscientisation du travail de l’action minimale et de sa médiation ?

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Une publication illustrée sur le travail d’Olivia Boudreau est en préparation et paraitra au printemps. Elle comprendra des essais de Eduardo Ralickas et de Christine Ross et un entretien par Michèle Thériault.

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La pratique de l’artiste Olivia Boudreau combine la vidéo et la performance dans des œuvres qui explorent la perception, la temporalité et le visible en utilisant le plan-séquence, et plus récemment la structure narrative et le montage de plans. Son installation vidéo L’Étuve – une étude à grande échelle de cinq femmes dans un sauna – a retenu l’attention lors de la dernière Triennale du Musée d’art contemporain de Montréal en 2011. Boudreau a participé à plusieurs résidences en Europe et a exposé au Musée d’art contemporain de Montréal, à la Galerie de l’UQAM, Optica, Dazibao, Katherine Mulherin Contemporary Art Projects à Toronto et à Le Fresnoy en France. En 2011, elle était récipiendaire du Prix Pierre-Ayot de la Ville de Montréal.

Cette exposition s’inscrit dans cadre du Printemps numérique 2014 de Montréal.