C’est avec grand plaisir que nous accueillons l’exposition Moyra Davey. Les fervents à la Galerie Leonard & Bina Ellen, d’autant plus que l’artiste a étudié la photographie à l’Université Concordia dans les années 80 pour ensuite faire carrière aux États-Unis et internationalement.

Organisé par le Musée des beaux-arts du Canada (MBAC), cet important survol du travail de l’artiste s’intéresse à la myriade de formes qu’elle a fait revêtir à l’archive, n’ayant de cesse de la revisiter et de la soumettre à l’expérimentation. Comme l’indique Andrea Kunard, commissaire de l’exposition et conservatrice principale des photographies au MBAC, « Tout au long de ses décennies de pratique, Davey a exploré le rapport de la photographie au langage et la relation qu’entretiennent image fixe et image animée. Les vidéos entrelacent histoire personnelle et réflexions critiques sur l’art, le cinéma et la littérature, tandis que les photographies font souvent l’objet de nouvelles lectures et sont réassemblées pour juxtaposer des temporalités qui peuvent être séparées par de nombreuses années. »

Cette exposition comprend d’importantes séries photographiques en cours, certaines remontant aux années 1990, comme Copperheads, qui reproduit à une échelle macroscopique la pièce d’un cent américain, ainsi que des œuvres vidéo plus anciennes dont Hell Notes (1991/2017). « Les visiteurs pourront également découvrir des vidéos plus récentes, ajoute Kunard, notamment le film extraordinaire de Davey, i confess (2019). » Commençant comme une méditation sur le roman Un autre pays de James Baldwin, cette œuvre fait rapidement une plongée inattendue dans les velléités séparatistes du Québec des années 1960 et 1970, telles que filtrées par les souvenirs d’enfance de l’artiste.

Organisée par le Musée des beaux-arts du Canada   

Le Programme de photographie au Musée des beaux-arts du Canada est soutenu par la Banque Scotia