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SEAN SNYDER
Sean Snyder, Aleatoric Collision (Sony Hacking Scandal), 2015. Épreuves numériques, téléphone cellulaire, dvd et étui, livre Avec l’aimable concours de l’artiste et de la Galerie Chantal Crousel, Paris, de la Lisson Gallery, Londres et de la Galerie Neu Berlin
Sean Snyder, Compression/Propaganda 2. Video excerpts at variable frame rates from Kino Pravda, Dziga Vertov (1922–25) and L'argent, Robert Bresson (1983), 2007. DVD sur moniteur, 3 min 48 s. Avec l’aimable concours de l’artiste et de la Lisson Gallery, Londres
Sean Snyder, Aleatoric Collision (Sony Hacking Scandal), 2015. Épreuves numériques, téléphone cellulaire, dvd et boitier, livre. Avec l’aimable concours de l’artiste et de la Galerie Chantal Crousel, Paris, de la Lisson Gallery, Londres et de la Galerie Neu Berlin
SEAN SNYDER, vue d'installation, Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia. De gauche à droite : Aleatoric Collision (Sony Hacking Scandal), 2015; Index (Storage Media), 2009; Index (Synopsis), 2009; Untitled (Novosti Press Agency), 2007. Photo : Paul Litherland
Sean Snyder, Schema (Television), 2006-2007. Vue d'installation, Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia. Photo : Paul Litherland
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8 septembre au 24 octobre 2015

En partenariat avec
Le Mois de la Photo à Montréal – 14e édition
La condition post-photographique
Commissaire invité : Joan Fontcuberta

Vernissage
Vendredi 11 septembre, 16 h

Événements
Pistes de réflexion

Plan de l’exposition

Sean Snyder explore le champ anti-artistique de l’art basé sur la recherche (research-based art) : il évite la création d’« œuvres » au sens productiviste du terme pour se tourner vers des études de cas qui interpellent les conditions de l’image. Il écrit : « Malgré le nombre croissant d’images auxquelles nous sommes exposés, nous pouvons émettre l’hypothèse que nous voyons moins. Nous voyons moins les images en soi, lesquelles sont dominées par le sens imposé par le contexte discursif dans lequel elles apparaissent1. » Notre regard est brouillé parce que les images sont non pas des fenêtres ouvertes sur le monde, mais des constructions propagandistes qui créent de la distorsion.

Noam Chomsky a écrit : « La propagande est à la démocratie ce que la violence est à un État totalitaire2. » Propagande et violence sont des « moteurs de l’histoire » qui s’adaptent au régime au pouvoir. Face à ces moteurs, nous pouvons accepter le fait que la manipulation est un aspect inhérent à l’image et insister sur la validité idéologique de la cause qui la justifie, ou nous pouvons dénoncer cette manipulation afin de la désamorcer.

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En cette époque où un grand nombre d’images circulent et fascinent précisément pour ce qu’elles ont de toxique et de désagréable, Snyder effectue ce qui pourrait être considéré, au sens clinique, comme une purge. Dans son exposition, il en fait la preuve par la reconnaissance fondamentale de la matière première de l’information visuelle (encre et papier, pellicule, bande magnétique, algorithmes et pixels) et par l’élaboration de rhétoriques de persuasion.

Nous sommes prisonniers de notre purgatoire. L’image est instrumentalisée par le pouvoir autant qu’elle constitue la manifestation du pouvoir. Snyder ne parvient pas à en chasser les démons, mais, en restituant notre capacité de voir et de penser, il nous apprend à les reconnaître.

  1. Sean Snyder, « Optics. Compression. Propaganda », dans Sean Snyder et Silvia Sgualdini, dir., Sean Snyder: Optics, Compression, Propaganda (catalogue d’exposition), Londres, Lisson Gallery ; Cologne, Buchhandlung Walther König, 2007, n. p.
  2. Cité dans Edward Bernays, Propaganda : comment manipuler l’opinion en démocratie, Zones / La Découverte, Paris, 2007 [1928], préface. Citation originale parue dans Noam Chomsky, Media Control: The Spectacular Achievements of Propaganda, 2e éd., New York, Seven Stories Press, 2002, p.20-21.
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Né en 1972 à Virginia Beach, Sean Snyder vit et travaille à Berlin. Depuis 1998, son travail a été présenté dans diverses expositions individuelles et collectives, notamment au Barbican Center à Londres (2014); au Kölnischer Kunstverein à Cologne (2013) ; à la National Gallery of Art à Washington (2012) ; au Israeli Center for Digital Art à Tel Aviv (2010) ; à Artist Space à New York (2010) ; au ICA à Londres (2009) ; à la Swedish Contemporary Art Foundation à Stockholm (2009) ; à la Galerie Chantal Crousel à Paris (2009) ; à la Lisson Gallery à Londres (2009) ; à la Galerie Neu à Berlin (2007) ; et au National Museum of Contemporary Art à Bucharest (2007). On lui a également décerné plusieurs bourses et prix, entre autres, de l’Office of Contemporary Art Norway à Oslo (2006) et de l’Institute for Contemporary Art à Sofia (2004). Il est représenté par la Lisson Gallery à Londres, la Galerie Chantal Crousel à Paris et la Galerie Neu à Berlin.

La condition post-photographique

Nous nous trouvons à un moment crucial de l’histoire des images. La prolifération des appareils photo et des caméras numériques, leur incorporation aux téléphones cellulaires, Internet, les réseaux sociaux et la vidéosurveillance participent à de nouvelles expériences et à de nouveaux processus de création. Comment pouvons-nous aujourd’hui définir la qualité photographique ? Est-il possible de constater le canon photographique qui naît de ces nouveaux espaces vernaculaires de l’image ?

Sous le thème La condition post-photographique, le commissaire invité pour cette édition, Joan Fontcuberta examine les transformations radicales qu’a subi l’image dans la foulée de la seconde révolution numérique, caractérisée par la prédominance d’Internet et des téléphones intelligents. L’événement présente des œuvres d’artistes qui posent un regard critique sur la présence massive des images et leur disponibilité absolue dans la culture visuelle d’aujourd’hui.

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