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FAUX CADAVRE
L’ACTIVITÉ/ OLIVIER CHOINIÈRE, JULIE FAVREAU, MARC-ANTOINE K. PHANEUF
Julie Favreau, Pièce Possession (Les chambres baroques), 2009. Image tirée de la vidéo, avec l'aimable concours de l'artiste
Interprètes: Nicolas Cantin, Caroline Dubois, Anne Thériault, Sarah Wendt. Musique: Marie Davidson. L’artiste tient à remercier le Conseil des arts du Canada.
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5 mai au 13 juin 2009

Commissaire : Robin Simpson avec la collaboration de Maryse Larivière
Produite par la Galerie Leonard & Bina Ellen

Vernissage de l’exposition
Samedi 2 mai de 16 h à 18 h

Événement
Pistes de réflexion

Faux cadavre est une possession, un interlope, un détournement, un alibi, un intermédiaire, une incorrection, une diversion, un iconoclaste. Cette exposition réunit trois artistes qui posent un regard critique, mais également célébratoire, sur le déchirement de l’identité sous l’effet des pressions politiques, psychologiques et sociales. Faisant souvent de l’interférence culturelle dans les arts visuels, le design contraint la culture à se laisser définir par des reformulations systématiques en matière d’utilité et de nouveauté. Par contre, cette imposition résulte également dans la construction d’un espace intermédiaire où les artistes peuvent proposer une enquête critique sur la notion d’utilité en abusant des pressions culturelles qui tentent de définir notre caractère, et ce pour conjurer, ranimer et produire de nouvelles identités.

Faux cadavre est au départ inanimé, telle une identité égarée ou réorientée, mais jamais inoffensive. Il souligne l’insuffisance des identités qui nous sont si souvent assignées et nous rappelle tout ce qu’il est possible de faire à la surface des choses. Julie Favreau, dans son travail, utilise comme matériau de base des restes d’ornementation domestique. Glanés dans les brocantes, les marchés aux puces et les propriétés abandonnées, ils sont distribués dans un décor de parloirs en fragments. Un ensemble enchanteur de récits et de temporalités se construit entre performeurs et objets pour atteindre un paroxysme fébrile qui parcoure les tableaux.

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C’est un autre type de décoration qui intéresse Marc-Antoine K. Phaneuf avec sa collection de trophées. Comme l’habitude le veut, les plaquettes gravées de ces derniers présentent le nom de leur lauréat et la nature de la récompense. La collection agit comme un inventaire particulier de noms, d’affiliations et de réalisations. Servant de dispositif poétique, l’ensemble peut se lire comme un chœur ou simplement comme une liste et, dans les deux cas, comme un testament de cet « effort supplémentaire » donné pour se surpasser et vivre un moment de gloire.

Se jouant du trope de la visite audioguidée, dispositif commun aux musées aussi bien qu’aux programmes touristiques, L’ACTIVITÉ/Olivier Choinière conduit le visiteur à l’extérieur de la galerie, dans la projection d’une utopie culturelle. Superposée au va-et-vient quotidien et à l’infrastructure du quartier avoisinant de la galerie, la bande sonore révèle un spectacle perpétuel en cours. L’œuvre confronte les ambitions actuelles de la ville qui cherche à s’établir comme capitale culturelle à l’aide d’un nouveau plan urbain. La visite audioguidée immerge le visiteur dans le théâtre du jeu politique et lui demande jusqu’à quel point il pourrait en être un sujet.

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L’exposition Faux cadavre est présentée dans le cadre de la OFF BNL MTL.

La Galerie Leonard & Bina Ellen remercie le Conseil des Arts du Canada de son soutien à la programmation contemporaine.