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OUT OF GRACE
Cinq salles, cinq semaines, cinq interprètes et cinq artistes visuels
Aude Moreau, caution slippery floor, 2010. Vue de l'installation avec l'interprète Élise Bergeron.
Photo: Alexandre Pilon-Guay
Yann Pocreau, Surfaces, 2010.
Vue de l'installation.
Chih-Chien Wang, Happening is recurrence, 2010. Vue de l'installation avec les interprètes Karina Iraola et Catherine Lepage.
Photo : Alexandre Pilon-Guay.
Jérôme Fortin, Continuum, 2010. Vue de l'installation avec l'interprète Anouk Thériault.
Photo : Alexandre Pilon-Guay
Alexandre David, sans titre, 2010. Vue de l'installation avec l'interprète Marie-Pier Bazinet.
Photo : Lynda Gaudreau
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La chorégraphe montréalaise Lynda Gaudreau a conçu un projet pour la Galerie dans ses aires d’exposition. Ce projet hybride et expérimental, aux confins de la chorégraphie et de l’exposition, à la fois exposition chorégraphiée et chorégraphie mise en exposition, suscite un questionnement quant à la nature et l’imbrication de ces pratiques.

Que serait une exposition commençant en danse et se terminant en arts visuels? Comment l’aire d’exposition intègre-t-elle le corps, de l’ouverture à la fermeture du lieu? Comment le corps vivant coexiste-t-il avec les œuvres dans l’espace de la galerie, et avec la forte signification de ce lieu?

Dans et avec l’espace, OUT OF GRACE emprunte les outils de la chorégraphie afin de repenser le cube blanc de la galerie. La chorégraphie ne se limite pas seulement au corps, mais également à l’organisation et à la construction constante de l’espace. Les artistes visuels ont été invités à penser leurs œuvres sur les cinq semaines de l’exposition. Ainsi au fil du temps, les œuvres et les salles d’exposition se modifieront, transformant à chaque coup l’expérience du visiteur, qui sera incité à venir plus d’une fois.

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OUT OF GRACE se présente de manière ludique et dynamique. Le public est interpellé dans sa visite par des éléments simples tels le son, la lumière et la présence du corps qui deviennent des moyens d’activer le faire voir qui est envisagé ici dans une logique performative et de composition. Quels sont les enjeux du faire voir quand les œuvres coexistent avec le corps? Comment l’expérience du son, de la lumière, leur activation et désactivation deviennent-ils des outils pour aiguiser notre perception? L’espace blanc de la galerie est rempli, par petites quantités, par des intensités, par un bruit, un noise, pour mieux plonger dans le silence et dans une sorte d’expérience épaisse et muette du corps, de l’objet et de l’espace.

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EXPLOREZ

  • Le temps et son importance dans Out of Grace. Comment le temps est-il organisé ici et quels repères, séquences et rythmes pouvez-vous discerner qui fournissent des indices sur la structure temporelle de ce projet ?
  • Les rouages du temps dans ce projet. Réfléchissez aux nombreuses façons dont il est créé, utilisé et transformé.
  • Les notions de performance et de performativité. En quoi peuvent-elles s’appliquer à Out of Grace et qu’est-ce qui est accompli ici ? Pensez aux interprètes, aux œuvres, à l’éclairage et au son. En quoi chacun de ces éléments participe-t-il à la performance ou à la nature performative de ce projet ?
  • Le positionnement des œuvres dans ce projet en ce qui a trait à la façon dont elles interagissent avec le son, l’éclairage, les corps qui sont tous présents simultanément dans la Galerie et quel effet ont ces éléments sur elles.
  • La partition chorégraphique. Un tel document existe concernant ce projet. Réfléchissez à tous les éléments qui peuvent être inclus dans un tel document, à l’aspect qu’il peut avoir et à la façon dont il peut être lu ou interprété.
  • Les façons dont chacune des œuvres présentées dans Out of Grace s’intègre à cette partition chorégraphique.

Produit avec l’appui du Frederick and Mary Kay Lowy Art Education Fund.

Un projet en cinq étapes de Lynda Gaudreau

Une coproduction de la Galerie Leonard & Bina Ellen et de Lynda Gaudreau | Compagnie De Brune.

Artistes : Alexandre David, Jérôme Fortin, Aude Moreau, Yann Pocreau et Chih-Chien Wang
Interprètes : Karina Iraola, Anne Thériault, Émilie Morin, Amélie Bédard-Gagnon, Marilyne St-Sauveur
Stagiaires-interprètes : Josianne Latreille, Josiane Fortin, Anouk Thériault, Élise Bergeron, Marie-Pier Bazinet, Corinne Crane-Desmarais, Nancy Rivest, Catherine Lepage, Karenne Gravel, Chantal Hausler, Andrée-Anne Ratthé, Eugénia Khoury, Chloe Millsop-Melançon, Raphaëlle Perreault, Amélie Rajotte, Gabrielle Surprenant-Lacasse
Figurantes : Jeanne Dubé-Blanchet, Ariane Dubé-Lavigne, Anne Trudel, Eve Leclair, Olivia Lathuilliere, Marie-Pier Morin, Renée-Anne Patenaude-Blais
Assistants à la création : Matteo Fargion et Anne Thériault
Éclairages : Alexandre Pilon-Guay
Conception sonore : Alexandre St-Onge

Les Artistes

Alexandre David

Alexandre David est un artiste en Arts visuels qui vit et travaille à Montréal. Sa pratique, qui concerne surtout la sculpture, tend souvent vers l’architecture. Ses œuvres ont été exposées dans des divers musées, galeries et centres d’artistes au Canada, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas ainsi qu’en France. Il a exposé en solo, entre autres, à Optica et Dare-Dare à Montréal et La Chambre Blanche à Québec en 2007, ainsi qu’à Aceartinc à Winnipeg et à la galerie Grunt à Vancouver en 2009. En 2011 il exposera en solo à YYZ à Toronto, à l’Espace Tilt à Lausanne, ainsi qu’à Plein Sud et la Parisian Laundry à Montréal.

L’usage quotidien de l’architecture entre souvent en jeu dans ma pratique en sculpture: je travaille avec des volumes sous lesquels on peut se déplacer, d’autres qui fonctionnent comme des bancs sur lesquels on peut s’asseoir. Parfois je reprends des hauteurs standard de marches, de plafonds ou de tables. Mes objets sont souvent construits pour qu’on puisse retrouver la sensation de longer un mur, tourner un coin ou circuler autour d’un square. Je ne cherche pas à représenter nos expériences spatiales quotidiennes, ou thématiser l’architecture d’une façon ou d’une autre. Mais ce que je propose n’est jamais envisageable, ne s’amorce pas en tant qu’expérience, sans une familiarité avec l’architecture.

Je travaille à partir d’une approche in situ « flexible » , en ce sens que je ne cherche pas à faire des œuvres qui semblent totalement ajustées à leur espace de présentation, mais plutôt configurées pour suggérer des possibilités différentes dans le même lieu ou des configurations semblables dans des lieux différents. Installées pour un moment, elles restent proches d’un plan mental, dont la forme précaire est sans cesse en train de se définir. Elles peuvent ainsi acquérir une qualité anti-monumentale malgré leur dimension imposante.

L’ŒUVRE

sans titre, 2010

Des objets au mur et au sol qui se déploient dans l’espace configureront un lieu dans lequel on peut circuler, tandis que repliés, ces mêmes objets fonctionneront plutôt comme un tableau. Ce projet, qui s’inscrit en continuité avec le reste de ma pratique artistique, cherche à générer un lieu qui prend forme à partir de l’usage d’objets.

POUR DE PLUS AMPLES RENSEIGNEMENTS

Chagnon, Katrie. Les lieux de passage d’Alexandre David. Esse 61, 2007 : 62- 65.

Fraser, Marie. La demeure. Montréal : Optica, 2008.

Godmer, Gilles. Alexandre David. Montréal : Musée d’art contemporain de Montréal, 2002.

Tousignant, Isa. Woodworkers: Alexandre David, Stéphane La Rue and Québec’s new minimalism. Canadian Art 25.1, 2008 : 44-48.

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Jérôme Fortin

Jérôme Fortin est né à Joliette en 1971, il vit et travaille à Montréal.

Depuis 1996, il a présenté plus d’une douzaine d’expositions personnelles à Prague, Pretoria, Tokyo, Paris, Toronto et Montréal. Il a participé à de nombreuses expositions collectives à Istanbul, Berlin, Bologne, Bruxelles, Paris, Cuba, Barcelone, Beijing et New York. Plusieurs résidences d’artiste sont à son parcours, notamment au World Financial Center Arts and Events (New York), Fondation Christoph-Merian (Bâle), Fonca (Mexico D.F.), la Cité internationale des arts (Paris), Ludwig Foundation de Cuba (La Havanne), Tokyo Wonder Site (Tokyo) .

Dans ses sculptures-installations, Fortin combine la pratique des cabinets de curiosités, (ces musées privés du XVIe siècle) à la pratique de consommation de masse des XXe et XXIe siècles. Bouchons de liège, bouteilles de plastique, livres, allumettes, clous et boîtes de conserve sont astucieusement manipulés et assemblés en plusieurs séries de curiosités visuelles et plastiques ; Il utilise ces objets pour leurs formes, couleurs et textures spécifiques et ses sculptures évoquent les fleurs, coquillages, bijoux et amulettes anciennement rassemblés par les Curieux pour leur caractère exotique. L’apparence poétique et énigmatique des sculptures de Jérôme Fortin détourne l’aspect usuel des objets du quotidien pour exciter notre regard contemporain.

L’ŒUVRE

Continuum, 2010

Continuum est la deuxième version d’une œuvre présentée chez Pierre-François Ouellette art contemporain à l’hiver 2010. Cette œuvre, un hommage au compositeur américain Morton Feldman, devient ici une constellation qui s’inspire des œuvres de l’artiste Ghanéen El Anatsui. Il s’agit d’une poursuite formelle d’un travail laborieux commencé il y a plus d’un an.

POUR DE PLUS AMPLES RENSEIGNEMENTS

Arbour, Rose-Marie. Jérôme Fortin : éloge de la fragilité et des croisements. Espace 62 : 45-46.

Chrillesen, Neel. Fortin, Revue de détail. Cimaise 54 : 65-7.

Gascon, France. Ici et là – Here and There. Joliette : Musée d’art de Joliette, 2002.

Grant Marchand, Sandra. Jérôme Fortin. Montréal : Musée d’art contemporain de Montréal, 2007.

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Aude Moreau

Aude Moreau vit et travaille à Montréal. Elle a présenté ses projets, au Québec, en France, aux Etats-Unis et au Luxembourg. Parmi ses plus récentes expositions individuelles, on note Faire le vide (centre d’exposition Plein sud, 2010), Tirer le ciel (Casino Luxembourg forum d’art contemporain, 2009), Tapis de sucre 3 (Fonderie Darling, 2008). Elle a également participé à des expositions collectives : Art souterrain – Nuit blanche de Montréal (2010), La Biennale Nationale de Sculpture Contemporaine de Trois-Rivières (2010), et Orange événement d’art actuel de Saint-Hyacinthe (2006).

Aude Moreau s’intéresse à l’organisation formelle des pleins et des vides pour rejouer les structures normatives qui encadrent nos espaces de vie et nos habitats. Ce métissage des données utilitaires et fonctionnalistes émanant de la production avec des considérations d’ordre esthétique vise à affirmer la vacuité de l’évaluation comptable qui est faîte de notre quotidien. Sa pratique développe un corpus d’œuvres diverses alternant performances, interventions in situ, installations et œuvres vidéographiques.

L’ŒUVRE

caution slippery floor, 2010

L’invitation de la chorégraphe Lynda Gaudreau d’agir dans l’espace de la galerie m’a amené à penser un projet en fonction de l’occupation du sol. D’une part parce qu’il supporte les déplacements chorégraphiques et d’autre part parce qu’il assure la déambulation des personnes tous statuts confondus : travailleurs culturels, visiteurs, danseurs, artistes, le sol de la galerie pose d’emblée la question de l’ancrage de la présence. Au fil des cinq semaines que dure l’exposition, l’intervention envahira de plus en plus le plancher, agissant ainsi sur le régime de déambulation des différents acteurs qui le traversent et modifiant peu à peu les tracés qu’ils empruntent.

POUR DE PLUS AMPLES RENSEIGNEMENTS

audemoreau.net

Roy, Christian. La violence et le sucré. Esse 65, 2009 : 26-29.

Schütze, Bernard. Refinement Vacuum. Espace sculpture 85, 2008 : 43-44.

Schütze, Bernard. Le dedans et le dehors de la couleur. Galerie B-312, Cahier 83, 2004.

Tanasescu Marius. La critique de la (dé)raison cathodique. Longueuil : Les opuscules de Plein sud, 2010.

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Yann Pocreau

Surtout actif dans le domaine de la photographie, Yann Pocreau a participé à plusieurs expositions individuelles et collectives au Canada et en Europe. Il écrit pour diverses revues spécialisées, galeries et centres d’exposition. Il signe prochainement le catalogue de l’exposition Casser l’image; Gwenaël Bélanger, dont il assurait le commissariat. Ses œuvres sont présentes dans la collection permanente du Musée des beaux-arts de Montréal, dans la collection de Prêt d’œuvres d’art du Musée national des beaux-arts du Québec, dans la collection de la Banque Nationale du Canada, dans la collection d’Hydro-Québec et dans plusieurs collections privées. Depuis 2009, il est coordonnateur général du Centre d’art et de diffusion CLARK, siège sur le conseil d’administration du RCAAQ et, depuis 2007, sur le comité de rédaction de la revue esse arts + opinions. Yann Pocreau est né à Québec en 1980. Il vit et travaille à Montréal.

La pratique photographique de Yann Pocreau est essentiellement orientée par les fortes présences du sujet et du lieu, par leur intime cohabitation. Par diverses interventions physiques, il souhaite développer une relation empathique avec le lieu dans l’idée de faire émerger une bribe de son histoire latente, de son contexte. Il y a donc dans son travail photographique, un intérêt croissant pour les rapports de possibilités et d’impossibilités entre les états du corps et d’un lieu choisi. Ce choix, longtemps orienté par le potentiel narratif, historique, politique ou simplement photographique d’un lieu donné, se présente de façon beaucoup plus éclairée aujourd’hui, un choix nommé, guidé non pas par un dit potentiel, mais plutôt par sa source : un contexte. Ainsi, par différentes stratégies formelles et de mise en scène, il tente de le révéler, d’établir avec ce contexte un contact. La lumière naturelle y joue pour beaucoup. Elle est, en plus d’être omniprésente dans son œuvre, mise en scène, animant les lieux, marquant certains détails ou magnifiant la surface des murs ou de mon corps, un guide que doit suivre ce corps pour scinder l’espace; s’y plier pour l’adapter, le comprendre.

L’ŒUVRE

Surfaces, 2010

Alors qu’une chorégraphe m’invitait à participer à ce projet, je me suis tout de suite interrogé face à ce glissement qui allait être opéré entre le mur, la surface qui m’est familière dans le cadre d’une exposition et le sol qui est par nature la surface d’expression de la danse. Je me suis donc penché sur ses changements, sur ce transfert, sur leurs croisements possibles et leurs rapprochements impossibles. Ainsi, la surface photosensible, celle de mon accrochage et le sol où interviennent les interprètes sont, dans mon projet, pensés comme un système mouvant, en constante corrélation. J’ai voulu ce système régi par une grille stricte qui, au fil des jours, mènerait au glissement complet des paramètres de présentation, voire, à la disparition de l’image au profit de l’architecture qui la porte.

POUR DE PLUS AMPLES RENSEIGNEMENTS

yannpocreau.com

Beaupré, Marie-Ève. In Review: Yann Pocreau. Canadian Art, 2008 : 163.

Denault, Karine. Yann Pocreau: En dialogue avec la lumière. Ovni 04, 2010 : 20-26.

Hersant, Isabelle. L’image, le corps, le lieu. www.lacritique. 2008.

St-Jean Aubre, Anne Marie. Compte-rendu de l’exposition les dialogues acrobatiques. Ciel Variable 80, 2008-2009 : 73-74.

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Chih-Chien Wang

Né à Taïwan, Chih-Chien Wang vit à Montréal depuis 2002. En 1994, il obtient un baccalauréat en beaux-arts de l’Université de la Culture chinoise à Taipei. Il travaille pour plusieurs entreprises de télévision où il produit des documentaires avant de s’installer au Canada et d’obtenir une maîtrise en beaux-arts au Département des arts plastiques de l’Université Concordia en 2006. Les œuvres de Wang ont été présentées à Montréal, Lausanne, Milan, New York, Pingyao, Peterborough, Toronto, Calgary, Boston, Miami et Beijing.

Mon travail porte avant tout sur des expériences du quotidien et fait souvent allusion à des préoccupations personnelles, culturelles et sociales. Ma pratique artistique intègre le processus de cueillette, de recréation et de présentation d’objets trouvés. Ce processus participe de ma compréhension des espaces de vie et de la diversité culturelle dans la ville. Ces préoccupations cadrent également avec ma connaissance des gens, reflètent mon milieu de vie et illustrent une forme de doute de moi-même. Mes outils favoris sont la photographie, la vidéo et l’installation. Ils m’offrent divers moyens pour appréhender la matière de l’œuvre et, grâce à eux, je suis en mesure de capter des aspects propres à des moments particuliers tout en recréant une « imagerie » collective basée sur des expériences accumulées.

L’ŒUVRE

Happening is recurrence, 2010

Happening is recurrence décrit un espace à travers le temps, le mouvement et la répétition. Il s’agit d’une installation d’objets en rotation suspendus qui créent des mouvements répétitifs, et d’un système vidéo d’enregistrement et de lecture programmé qui documente et présente l’installation à intervalles précis. Les visiteurs sont invités à interagir avec les objets suspendus, à les mettre en mouvement. Le mouvement de ces objets est continuellement enregistré et projeté, créant un jeu entre documentation vidéo en direct et différée de l’installation qui bouge. La répétition souligne les notions d’espace et de temps, qu’elle questionne.

POUR DE PLUS AMPLES RENSEIGNEMENTS

chihchienwang

Bonnes, Clara. Durability and Fragility: Two Distinct Positions. Esse 65, 2009: 16-21.

Campeau, Sylvain. Données contradictoires. ETC 80, 2007: 39-45.

Dion, François. Combinaisons. Spirale 215, 2007: 32-33.

Jim, Alice Ming Wai. Domestic Trajectories. CV Ciel Variable 71, 2006: 13-14.

Ragubance, Anil. The Poetics of Empty Hands. www.artspace.com. 2006.

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