Conférence + projection
La Galerie Leonard & Bina Ellen et DHC/ART présentent :
Le jeudi 19 février
17 h 30 : Conférence de l’artiste Ursula Biemann, incluant une projection de son oeuvre Black Sea Files, et une conversation entre l’artiste et Emily Scott (en anglais)
19 h : Projection de White Oil de l’artiste Judy Price (en arabe avec des sous-titres en anglais)
Lieu :
Auditorium Maxwell-Cummings
Musée des beaux-arts de Montréal
1379, rue Sherbrooke Ouest (coin Avenue du Musée)
Entrée libre
Métro : Guy-Concordia
Bus : 24
+++
Colloque
20 – 21 février
World of Matter : Écologies de l’extraction et terrains non cédés
Co-organisé par Krista Lynes (Chaire de recherche du Canada en études féministes des médias, Université Concordia) et Darin Barney (Chaire de recherche du Canada en technologie et citoyenneté, Université McGill)
Panelistes :
Darin Barney, Mabe Bethônico, Ursula Biemann, Amanda Boetzkes, Heather Davis, Alain Deneault, Adam Dickinson, Eduardo Kohn, Brenda Longfellow, Helge Mooshammer, Scott Morgensen, Peter Mortenböck, Shirley Roburn, Rafico Ruiz, Emily Scott, Audra Simpson, Nicole Starosielski, Imre Szeman, Zoe Todd, Gisèle Trudel, Lonnie van Brummelen, Peter von Tiesenhauen
Lieu :
Université Concordia
EV 7.735
1515, rue Ste-Catherine Ouest
Au cours des derniers siècles, la matière du monde a été modelée de force par les actions conjointes du colonialisme et du capitalisme. Entrée dans la modernité, l’activité humaine s’est fondamentalement appuyée sur l’existence de réserves naturelles permanentes. Cette conception s’est modulée de diverses façons, elle s’est étendue et resserrée, de façon à inclure à la fois les êtres humains et non humains en tant que cibles d’exploitation et d’énergie à extraire. L’industrie du carbone, les exploitations forestières et minières, les entreprises agroindustrielles, l’industrie de la construction, les exploitations agricoles et l’industrie de la pêche à très grande échelle participent de ce mouvement de mondialisation du monde en tant que simple matière, octroyant des droits de propriété invasifs et impitoyables sur des territoires disséminés partout sur la planète. Toutefois, à chaque point de cette cartographie de l’exploitation se trouvent les lieux d’une résistance engagée et des terrains non cédés, à la fois matériels et symboliques. Ce colloque pose la question : comment l’art contemporain et les études des médias, les études des peuples indigènes et les mouvements de résistance, les études critiques de l’environnement, la nouvelle ethnographie ainsi que les études de science et technologie peuvent-ils converger afin de mettre en lumière la dynamique de mondialisation mise en œuvre par l’écologie de l’extraction ? Cette rencontre a pour but de travailler à élaborer les bases argumentatives fondamentales nécessaires afin de résister aux incursions en territoire souverain, à la négation des droits de la nature et à la dépossession persistante des peuples indigènes et des Premières Nations. Les questions suivantes s’ensuivent : quels terrains non cédés ont préséance et peuvent ainsi arrêter le processus d’excavation en profondeur des écologies impérialistes ? Quelles interventions peuvent assurer la défense de la terre, du droit au travail, de la survie et de la diversité des espèces dans une ère de mondialisation ?
En anglais
Le colloque peut être consulté en ligne :
Vendredi 20 février
Samedi 21 février
Plus d’informations sur le déroulement du colloque ici.
+++
Conférence
Caroline Desbiens
Puissance nord : culture, colonialisme et paysage hydroélectrique au Québec
Le jeudi 12 mars à 18 h
J. W. McConnell / Library Building
1400, boul de Maisonneuve Ouest
6e étage : LB-619
Durant les années 1970, Hydro-Québec déclarait « Nous sommes Hydro-Québécois. » Le slogan de cette campagne publicitaire symbolisa la mesure par laquelle le développement hydroélectrique dans le Nord constituait une expression de l’identité, de la territorialité et de l’aspiration à la modernité québécoises.
En analysant les forces culturelles qui ont contribuées à la transformation de La Grande Rivière en un complexe hydroélectrique, Caroline Desbiens explore comment cette « culture de l’hydroélectricité » a façonné le paysage matériel de la Baie-James / Eeyou Istchee à la fin du 20e siècle. Selon elle, les décideurs politiques et les citoyens Québécois n’ont pas considéré ceux qui ont construit les barrages comme de simples travailleurs. Ils les ont perçus comme des pionniers au cœur d’un territoire largement inhabité (malgré la présence de la communauté Eeyou) ; territoire qui, à partir de ce moment, est devenu associé avec les codes de la technologie, du progrès et du spectacle. L’approvisionnement en énergie dans le Nord a impliqué plus que du développement économique ; il a également contribué à la création de paysages culturels québécois distincts qui ont engendré un glissement des manières de voir, et donc de connaître, cette région.
Caroline Desbiens est professeur titulaire au Département de géographie de L’Université Laval. Elle est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en géographie historique du Nord. Elle est l’auteur de Puissance Nord : territoire, identité et culture de l’hydroélectricité au Québec.
En anglais
Entrée libre
+++
Projection
Le dimanche 15 mars à 15 h
Down the Mighty River (2010), Ernest Webb et Lisa M. Roth
Une série documentaire en six parties sur la rivière Rupert.
132 minutes, crie et anglais
Down the Mighty River est un voyage environnemental, scientifique et culturel sur la rivière Rupert entrepris pour la dernière fois après que celle-ci ait été détournée pour un projet hydroélectrique l’été d’avant.
L’histoire de la rivière – de son peuple, de la terre et de la faune, et des projets de construction qui la changent pour toujours – est vue à travers les yeux de Ernest Webb, un Cri qui a été témoin de la création du premier projet québécois hydroélectrique à la Baie-James dans sa communauté de Chisasibi trente ans auparavant.
Cinéma J.A. de Sève
J. W. McConnell / Library Building
1400, boul de Maisonneuve Ouest
Rez-de-chaussée : LB-125
Entrée libre
+++
Conférence
Joshua Iserhoff, grand chef du Grand Conseil des Jeunes Cris
Le samedi 21 mars à 15 h
Le 23 Novembre 2014, un groupe de vingt jeunes Cris entreprirent une marche de 850 km de Mistissini à Montréal qui dura trois semaines pour protester contre l’exploitation minière de l’uranium dans le nord du Québec. Joshua Iserhoff, grand chef du Grand Conseil des Jeunes Cris, a participé à cette marche et se joint à nous pour parler de sa communauté et de l’exploitation minière de l’uranium.
Local EV 1.605
1515, Ste-Catherine Ouest, rez-de-chaussée
Métro Guy-Concordia
Communication en anglais
Entrée libre
Pour de plus amples renseignements :
creenationyouthcouncil.ca
standagainsturanium.com
standagainsturanium.com/la-marche