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Voir et ne pas savoir : Jinyoung Kim et Myriam Yates
Myriam Yates, Le temps, la performance, la musique, la montagne. Dix musiciens en résidence, 2022. Image tirée de la vidéo
Jinyoung Kim, Recitation, 2022. Image tirée de la vidéo
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Voir et ne pas savoir : Jinyoung Kim et Myriam Yates

Le mardi 21 février, 2023, 18 H 00 – 20 H 00
Cinéma VA-114, 1395 Blvd. René-Lévesque Ouest
Gratuit, en anglais et français

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Joignez-vous à Jinyoung Kim et à Myriam Yates pour la première de deux nouveaux films, suivie par une discussion avec le théoricien de l’architecture Alan Dunyo Avorgbedor. Kim et Yates sont les lauréates du programme d’aide ponctuel à la réalisation d’un court métrage. Voir et ne pas savoir ciblait des projets dont le sujet se frottait au politique du lieu, à l’écoute de son histoire et de son contexte. Dans leurs projets, Kim et Yates explorent l’une et l’autre les récits, les politiques et les formes de représentation que l’espace suscite. Mettant en relation les habitations modernistes où elle a vécu à l’extérieur de Séoul avec leurs modèles de Berlin-Est, Kim se demande où et comment situer son sentiment du lieu et du foyer. En s’intégrant à une résidence musicale d’été à l’Académie Orford Musique, au parc national du Mont-Orford, Yates suit le parcours d’un groupe de jeunes musicien·ne·s dans leurs études exigeantes et leur vie commune au cœur de l’environnement construit et naturel de l’institution. Au cours de la conversation avec Avorgbedor, Kim et Yates discuteront de leur processus de travail et des éléments de dialogue qu’ils identifient entre l’architecture, l’environnement et les images animées.

Alan Dunyo Avorgbedor occupe le poste de professeur adjoint à l’École d’architecture Peter Guo-hua Fu de l’Université McGill. Il étudie comment les technopoles africaines, conçues comme un ensemble de pratiques d’habitation intégrées dans la culture, façonnent les relations sensorielles, hodologiques et ultimement épistémologiques au sein des environnements naturels et construits en Afrique subsaharienne et chez les membres de la diaspora. Les recherches d’Avorgbedor contribuent à l’élaboration de nouveaux cadres pour comprendre comment l’architecture, la postphénoménologie et les épistémologies africaines rendent compte de l’expérience de vie des populations noires.

Avorgbedor est aussi un artiste engagé dans une pratique des nouveaux médias qui comprend l’usage d’une instrumentation audiovisuelle analogique, la photographie à partir du cinéma et la synthèse modulaire. Il produit et explore les signaux d’interférence et leurs aberrations chromatiques figurales en correspondance avec les systèmes de transmission mécaniques et analogiques afin de moduler les caractéristiques expressives des médias. Il travaille actuellement à une série de portraits analogiques de personnages contemporains et historiques africains et issus de la diaspora dans un mouvement d’oscillation aux frontières des discours inhérents à l’architecture, à l’espace et à la mobilité.

Jinyoung Kim est une artiste et une éducatrice dont le travail explore la notion du lieu liée à la culture matérielle où se confluent les souvenirs personnels et collectifs à travers lesquels elle développe un imaginaire du passé et du présent. Elle utilise la photographie, la vidéo et des installations unissant l’image et l’objet pour tisser un inventaire d’expériences vécues qui s’appuient sur la positionnalité d’une diaspora asiatique. Ses œuvres ont été présentées au Canada et à l’étranger. En 2019, elle est lauréate du Prix Lynne Cohen attribué conjointement par la Succession de Lynne Cohen et le Musée national des beaux-arts du Québec et en 2018 elle est finaliste pour le Prix Pierre-Ayot. Ses projets ont reçu l’appui du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts des lettres du Québec. Elle est diplômée de l’Université OCAD et détient une maitrise en arts visuels de l’Université Concordia. Kim vit et travaille à Tiohtià:ke/Mooniyang/Montréal.

Le travail de Myriam Yates se déploie sous forme de grandes projections et de séries photographiques. Elle privilégie une approche hybride de l’image entre le document et l’essai vidéo. Elle a participé à des événements tels que le Festival international du film sur l’art (Montréal), Kassel Dokfest (Allemagne), Images Festival (Toronto), les Rencontres Internationales Paris/Berlin, le Mois de la Photo à Montréal et Nuit Blanche Toronto. Son travail a fait l’objet d’expositions individuelles et collectives, notamment à la Galerie d’art Foreman de l’Université Bishop’s (Sherbrooke), au Hessel Museum of Art (New York), au Musée d’art contemporain de Montréal, à la Galerie Léonard et Bina Ellen (Sightings), à Dazibao et au centre en art actuel Optica (Montréal). Elle remporte en 2015 le Prix Victor-Martyn-Lynch-Staunton en arts médiatiques du Conseil des arts du Canada. Elle a fait des études en arts plastiques, en publicité et en design graphique avant de compléter une maîtrise en arts visuels et médiatiques à l’UQÀM. Originaire de Montréal, Yates vit à Sherbrooke (Québec).