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LA TÊTE AU VENTRE
Alain Benoit, Étalon, 2002. Uréthane.
Avec l’aimable concours de l’artiste.
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18 janvier au 24 février 2007

Commissaire : Mathieu Beauséjour

Benoit, Fortier, Laplante, Perreault

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La Tête au ventre est une exposition rassemblant des œuvres dans les médiums de la sculpture, de la vidéo, du collage et de l’installation. Au cœur de cette exposition se retrouvent, en relation au corps humain, les notions de grotesque, d’irrévérence, d’indécence et de renversement des rôles sociaux. Selon le commissaire Mathieu Beauséjour : « La Tête au ventre c’est la fête de notre chair – de notre viande – qui s’installe au milieu des œuvres d’art, pour être parmi elles, pour les regarder d’égal à égal, pour s’y reconnaître. En rabaissant notre pensée à notre ventre, je souhaite dégager ce qu’il y a de profondément humain dans notre rapport à l’Autre; non pas sur une base identitaire, mais plutôt sur une base charnelle ».

Depuis les cinq dernières années, Alain Benoit a élaboré un corpus d’œuvre gravitant autour du corps d’un modèle vivant : un homme obèse. À travers la sculpture et la vidéo, ce corps personnifiant le thème du grotesque devient le site de multiples mutations et transformations à la fois réelles et imaginaires. Dans l’œuvre intitulée What is the Ugliest Part of Your Body?, Alain Benoit invite les spectateurs à pénétrer dans un pavillon formé de miroirs convexes qui les confrontent à une distorsion de leur propre image. L’installation de Louis Fortier rassemble des centaines de têtes moulées en cire. Ces effigies ont été manipulées de manière à produire diverses mutations de la tête humaine arborant des expressions monstrueuses et perverses. Fusionnant le processus créatif et expérimental de l’art et de la science, l’installation Elixir de Myriam Laplante présente un laboratoire de recherches impliqué dans la création d’êtres hybrides miniatures. Tous ces cobayes sont soumis à un processus d’expérimentation visant à leur transmettre le sérum de vie. Claude Perreault crée de minutieux portraits en collage qui combinent, dans une esthétique baroque, le portrait historique, les idoles de la culture populaire actuelle et la pornographie gaie. Ces portraits excessivement détaillés portent un commentaire acerbe sur l’obsession idolâtre de notre société et sur son insatiable attrait pour le spectacle de l’excès.

La Galerie Leonard & Bina Ellen remercie le Conseil des Arts du Canada de son soutien à la programmation contemporaine.