4 septembre au 26 octobre 2013
Commissaires : Dean Inkster et Sébastien Pluot avec la collaboration de Michèle Thériault
Entretiens vidéo de Stephen Antonakos, Benjamin H. D. Buchloh, Daniel Buren, Ben Kinmont, Peter Nadin, Naomi Spector, Lawrence Weiner. Avec la participation de Pierre Bal-Blanc, Sophie Bélair Clément, Simon Brown, Ben Kinmont, Silvia Kolbowski, Pierre Leguillon, François Lemieux, Rainer Oldendorf, Émilie Parendeau, Nicoline van Harskamp.
Vernissage de l’exposition
Le mardi 3 septembre de 17 h 30 à 19 h 30
Lorsque je déclare que je suis un anarchiste, je dois aussi déclarer que je ne suis pas un anarchiste, pour rester en accord avec l’idée (….) d’anarchisme. Longue vie à l’anarchisme. – Christopher D’Arcangelo
La programmation de la Galerie ne représente pas uniquement l’art actuel, elle explore également les conditions de son existence et la question de son héritage. Au cours des dernières années des expositions telles que Interactions (2012), Trafic. L’art conceptuel au Canada, 1965-1980 (2012), Tim Clark. Reading the Limits (2008) ou Protocoles documentaires 1967-1975 (2008) ont abordé des aspects variés de ces conditions dans le contexte d’une exposition de galerie. Il nous semble donc pertinent de présenter une nouvelle itération de l’exposition sur l’artiste américain Christopher D’Arcangelo (1955-1979) qui a fait des conditions d’existence sociale de l’art le sujet de sa pratique.
Entre 1975 et 1979, Christopher D’Arcangelo a développé une pratique artistique remarquable pour sa radicalité et sa portée critique à l’égard du rôle de l’artiste, du statut de l’objet d’art, et de l’institutionnalisation de l’art. D’Arcangelo était animé d’un désir de démocratisation radicale de la production et de la réception de l’art, et l’a exprimé à travers une déclaration sur l’anarchisme qui accompagnait la majorité de ses actions et de ses interventions. Évoquant l’expression historique d’« anarchisme sans adjectif », la déclaration contient des points elliptiques entre parenthèses en lieu et place de l’adjectif qualificatif du substantif « anarchisme ».
Lire la suiteBien que D’Arcangelo n’ait pas été entièrement négligé ces trente dernières années, aucune exposition posthume ni aucune analyse conséquente de son travail n’a été entreprise. Les documents écrits et visuels qu’il a compilés sur une période de cinq ans dans le but de consigner sa pratique, sont consultables à la Fales Library & Special Collections de l’Université de New York, suite à la donation en 2009 de Cathy Weiner et du D’Arcangelo Family Partnership à la « Downtown Collection ».
Témoigner d’une œuvre engagée dans une critique des conditions et des répercussions sociales de l’art, et qui n’est accessible que sous la forme de l’archive, représente un défi tant pour l’histoire de l’art contemporain que pour la pratique curatoriale. C’est ce défi que l’exposition entend relever en considérant et en analysant également les paradoxes et les complexités critiques que l’œuvre et l’héritage de D’Arcangelo soulèvent.
Inaugurée au Centre d’Art Contemporain de Brétigny en France en juin 2011, l’exposition Anarchisme sans adjectif a été présentée ensuite à Artist Space à New York, au Centro Cultural Montehermoso à Vitoria-Gasteiz en Espagne, et à Extra City à Anvers en Belgique. Se voulant à la fois rétrospective et prospective, et soutenant la forme d’une recherche en cours, elle a bénéficié des contributions d’artistes dont la liste s’étend au fil de chaque volet, ainsi que de celles des commissaires des différentes institutions qui l’ont accueillie. Pour le nouveau volet, les commissaires, en collaboration avec Michèle Thériault, ont invité des artistes locaux et internationaux, dont certains ont déjà participé à l’exposition, à présenter des œuvres existantes ou inédites afin de poursuivre la réflexion sur la pertinence actuelle des questionnements auxquels Christopher D’Arcangelo s’est confronté à travers sa pratique d’artiste.
FermerRéalisée avec l’appui du Conseil des Arts du Canada, du Service de Coopération et d’Action Culturelle du Consulat Général de France à Québec et du soutien de l’Institut Supérieur des Beaux-Arts, Besançon, France-Comté.
Les entretiens vidéo sont une coproduction de Solang Production Paris Brussels, le Centro Cultural Montehermoso Kulturunea, Vitoria-Gasteiz, Espagne et le Centre d’art contemporain de Brétigny, France en partenariat avec Artists Space, New York. Leur réalisation a reçu l’appui du Centre National des Arts Plastiques, France et du programme Villa Médicis Hors les Murs.