IGNITION est une exposition annuelle mettant en valeur le travail d’étudiants terminant leur maîtrise en Studio Arts et au doctorat en Humanities à l’Université Concordia. Cette manifestation est une occasion pour une génération d’artistes en devenir de présenter des oeuvres ambitieuses et interdisciplinaires dans le contexte professionnel d’une galerie au profil national et international. Ces étudiants travaillent en collaboration avec l’équipe de la Galerie afin de produire une exposition qui rassemble des oeuvres qui ont une dimension critique, innovatrice et expérimentale menant à une réflexion sur les médias et les pratiques artistiques. IGNITION est d’intérêt pour tous les étudiants et leurs enseignants, la communauté artistique et le grand public.
1er mai au 31 mai 2014
Projets sélectionnés par Iliana Antonova, critique et commissaire indépendante, et Michèle Thériault, directrice de la Galerie
David Arseneau, Candice Davies, Colleen Heslin, Jennifer Lupien, Timothée Messeiller, Celia Perrin Sidarous, Les Ramsay, Dana Samuel
Vernissage
Le mercredi 30 avril, 17 h 30 – 19 h 30
La critique et commissaire indépendante Iliana Antonova ainsi que Michèle Thériault, directrice de la Galerie, ont sélectionné les huit artistes qui prendront part à la dixième édition d’IGNITION. Actifs dans une grande variété de disciplines, les artistes de cette année effectuent un travail de médiation d’archives de la culture populaire et d’archives visuelles personnelles, et s’adonnent à la fabrication mimétique, à la manipulation ou la réaffectation de matériaux vernaculaires et à l’interprétation d’œuvres historiques.
Le tableau de David Arseneau, intitulé Items and Weapons from Friday the 13th Part 1 to Part 12, réunit en un seul plan visuel les transformations historiques des objets qui apparaissent dans les films en question. L’œuvre devient une chronologie des changements technologiques et tient lieu d’archive de l’iconographie propre à la culture populaire. Créé à partir d’une minutieuse observation des objets et des détails ou en photographiant des photos provenant de publications historiques, le travail de Celia Perrin Sidarous constitue un catalogue personnalisé de matériaux familiers. L’œuvre, qui repose sur des installations scénographiques, se déploie méthodologiquement dans l’espace au-delà de la frontière de l’image.
Candice Davies propose des interventions architecturales presque invisibles en plaçant dans la galerie des répliques sculpturales de ces objets utilitaires que sont les plaques murales de prises de courant. Les objets ainsi refabriqués perdent leur simplicité, et le caractère fonctionnel de la forme s’en trouve dissimulé. En revanche, l’œuvre de Jennifer Lupien, Plinthe, attire l’attention sur la banalité spatiale par le recours à la perturbation. Lupien modifie l’environnement construit en embellissant l’ornementation existante, dans le but d’éclairer les perceptions du regardeur ainsi que ses présupposés en ce qui a trait aux objets d’art et aux espaces de présentation.
Lire la suiteLes toiles monochromes de Colleen Heslin sont composées de fibres domestiques jetées au rebut qu’elle a transformées par des expérimentations avec diverses techniques de teinture et d’artisanat. Les compositions qui en résultent oblitèrent subtilement l’histoire du tissu des vêtements, créant les paramètres de nouvelles appréciations. In-Betweeness, projet à caractère satirique de Timothée Messeiller, interroge la fonction des objets du quotidien par des modifications minimales absurdes. Messeiller recueille des matériaux jetés et en transforme la vocation, rendant ainsi obsolète leur fonctionnalité première. Les Ramsay emprunte un discours de l’excès ainsi qu’une approche formaliste non conventionnelle de la peinture abstraite : il effectue des collages de matériaux tout faits qu’il s’approprie afin de produire de nouveaux objets. Par des similitudes esthétiques, les extensions sculpturales de Ramsay suscitent des trames narratives inattendues en relation avec ses tableaux muraux.
Inspiré de Laszlo Moholy-Nagy, le projet de Dana Samuel est une interprétation des Tableaux téléphonés (1923) de cet artiste constructiviste. Dans cette réitération, cinq compositions sonores et illustrations graphiques en vinyle effectuent une médiation du procédé employé par Moholy-Nagy consistant à communiquer les paramètres de production graphique de ses œuvres sans fournir d’éléments visuels.
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