25 février au 17 avril 2010
Un projet de Charles Stankievech
Akufen, Black Cat Systems, Lance Blomgren, Center For Land Use Interpretation, Thomas Edison, R. Buckminster Fuller, William Furlong, Glenn Gould, Laurent Grasso, Tim Hecker, Zacharias Kunuk + Norman Cohn, Alvin Lucier, Gerardus Mercator, Peter Mettler, Emily Miranda, N.E.Thing Co., David Neufeld, R. Murray Schafer, Kevin Schmidt, Michael Snow, Charles Stankievech, Tr’ondëk Hwëch’in Première Nation, United States Air Force, Lawrence Weiner, Joyce Wieland, Oswald Wiener + Helmut Schoener, Douglas Wilkinson / Onf
Vernissage de l’exposition
Jeudi 25 février de 17 h 30 à 19 h 30
De loin, les phénomènes variables du Nord magnétique nous servent de guides, comme l’étoile Polaire, mais plus on se rapproche du domaine mystérieux de l’Arctique, la navigation et les communications commencent à se dérégler, forçant le nomade à faire l’expérience d’un no man’s land. Le passé de l’Arctique a été marqué non seulement par la colonisation militaire et religieuse, par la conduite de tests dangereux et par un mépris envers un écosystème fragile, mais aussi par des projets inventifs et sensibles. Dans le cube blanc de la galerie, agissant ici comme substitut au paysage minimaliste du sublime arctique, l’exposition prend comme point de départ la spéculation de Mercator, en 1595, quant à l’existence de deux pôles Nord magnétiques, pour conclure avec des représentations géomatiques récentes effectuées par un gouvernement aborigène. Entre ces repères visuels, une constellation de documents, de photographies, de sculptures, de transmissions radiophoniques, de projections de films et d’installations configure des territoires où se chevauchent artéfacts utilitaires et œuvres conceptuelles. Le survol commence avec les entreprises techno-militaires de Thomas Edison, de R. Buckminster Fuller, de l’Office national du film du Canada et des Forces armées américaines; procède à un retour sur l’art conceptuel des années 1960 et 1970 avec Glenn Gould, N.E. Thing Co., Lawrence Weiner, Joyce Wieland et Michael Snow, entre autres; et propose une sélection d’artistes contemporains qui s’intéressent à ces deux axes. Loin d’être une terra incognita, l’Arctique, tout comme cette exposition, opère à la fois comme réserve historique et espace de projection de fantasmes, générant des déformations électromagnétiques, des fortunes instantanées, des concours de pisse, des guerres de science-fiction, des cieux psychédéliques, des théories de complot, des pièces montées critiques, des pertes chamaniques et des cartographies éclatées.
La Galerie Leonard & Bina Ellen remercie le Conseil des Arts du Canada de son soutien à la programmation contemporaine.