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MOMENTA x Galerie Leonard & Bina Ellen : Beatriz Santiago Muñoz
Désordre poétique
Beatriz Santiago Muñoz, Binaural, 2019. Vue de l’exposition Désordre poétique à la Galerie Leonard & Bina Ellen dans le cadre de MOMENTA 2021. Photo : Jean-Michael Seminaro
Beatriz Santiago Muñoz, Marché Salomon, 2019. Vue de l’exposition Désordre poétique à la Galerie Leonard & Bina Ellen dans le cadre de MOMENTA 2021. Photo : Jean-Michael Seminaro⁠
Beatriz Santiago Muñoz, Marché Salomon, 2019. Vue de l’exposition Désordre poétique à la Galerie Leonard & Bina Ellen dans le cadre de MOMENTA 2021. Photo : Jean-Michael Seminaro⁠
Beatriz Santiago Muñoz, Binaural, 2019. Vue de l’exposition Désordre poétique à la Galerie Leonard & Bina Ellen dans le cadre de MOMENTA 2021. Photo : Jean-Michael Seminaro
Beatriz Santiago Muñoz, Gosila, 2019. Vue de l’exposition Désordre poétique à la Galerie Leonard & Bina Ellen dans le cadre de MOMENTA 2021. Photo : Jean-Michael Seminaro
Beatriz Santiago Muñoz, Gosila, 2019. Vue de l’exposition Désordre poétique à la Galerie Leonard & Bina Ellen dans le cadre de MOMENTA 2021. Photo : Jean-Michael Seminaro
Beatriz Santiago Muñoz, Gosila, 2019. Vue de l’exposition Désordre poétique à la Galerie Leonard & Bina Ellen dans le cadre de MOMENTA 2021. Photo : Jean-Michael Seminaro
MOMENTA x GALERIE LEONARD & BINA ELLEN. Vue de l’exposition Désordre poétique à la Galerie Leonard & Bina Ellen dans le cadre de MOMENTA 2021. Vidéo : Olivier Gilbert et Souligna Koumphonphakdy
Beatriz Santiago Muñoz, La cabeza mató a todos, 2014 Vidéo HD, couleur, son, 7 min 30 s
Beatriz Santiago Muñoz, Marché Salomon, 2015. Vidéo HD, couleur, son, 16 min
Beatriz Santiago Muñoz, Gosila, 2018. Vidéo HD, couleur, son, 10 min
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1 septembre – 16 octobre 2021

DÉSORDRE POÉTIQUE

Commissaire : Stefanie Hessler, en collaboration avec Camille Georgeson-Usher, Maude Johnson et Himali Singh Soin

 

Dans le cadre de l’édition 2021 de MOMENTA Biennale de l’image :

QUAND LA NATURE RESSENT

 

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Pluie et nuages, vent et fracas. En 2017, le plus puissant ouragan jamais enregistré s’est abattu sur l’ile de Porto Rico pendant trois semaines. Au lendemain de ces tempêtes, donner un sens à ce qui s’est produit tout en rebâtissant les relations dans un contexte de changements climatiques, d’impérialisme et de survie est devenu synonyme de prendre soin.

Prendre soin, c’est tisser un réseau organique. Un réseau articulé autour des agentivités et des matériaux, transcendant les mondes humains et non humains, connectant le biologique et le géologique, la vie et la non-vie.

Prendre soin ne s’arrête pas à l’intention ni au souci, mais demande un engagement actif, quelle qu’en soit la nature. Si prendre soin est souvent perçu comme une activité féminine, et non rémunérée, le travail de Beatriz Santiago Muñoz met en relief les processus féministes d’être touché·e·s, qui nous permettent de coexister avec et grâce à l’autre. Ses films saisissent des moments nés de la spécificité qui s’étendent pour embrasser des réalités plus vastes.

L’œuvre de Santiago Muñoz puise à même ses racines portoricaines. Profondément engagée dans une pratique militante décoloniale et des préoccupations envers le territoire, elle met à l’épreuve le regard occidental posé sur Porto Rico, Haïti et d’autres lieux dont l’histoire est marquée par la colonisation, l’occupation militaire et la résistance. Dans ses films documentaires, spéculatifs et militants, Santiago Muñoz forme des nœuds de plus en plus serrés où s’entrecroisent relations et engagements mutuels.

Beatriz Santiago Muñoz (née à San Juan, Porto Rico ; vit à San Juan, Porto Rico) s’intéresse aux tensions qui émergent du contexte postcolonial dans les Caraïbes et aux imbrications sociales et politiques qu’il sous-tend. Adoptant une posture militante engagée, sa pratique met à l’épreuve les régimes de visibilité qui, par leur mise en place d’une hiérarchie de ce qui est montré, font exister — ou taire — des évènements, des groupes sociaux ou des récits minoritaires. Avec leurs dimensions poétiques, performatives et sensorielles, ses œuvres vidéographiques brouillent la frontière entre fiction et documentaire. L’artiste y conjugue l’ethnographie expérimentale, les féminismes et le théâtre participatif d’Augusto Boal, dramaturge et activiste brésilien ayant voué sa vie au développement de stratégies pour que les personnes reléguées à l’extérieur du discours théâtral puissent s’exprimer.